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Gestion des prairies

Limite en fourrages ?

La Chambre d’agriculture présente le pâturage tournant, une technique peu répandue dans le département.
Par Aurélien Genest
Limite en fourrages ?
Olivier Berthiot, ici avec son fils Antoine, a déjà tenté l’expérience à Diancey.
Début de l’exposé, mercredi 2 avril à Sussey-le-Maupas dans le canton de Liernais : [I]«Le pâturage tournant consiste à séparer une parcelle en minimum cinq lots. L’éleveur fait tourner ses bêtes tous les quatre à sept jours, dans le but qu’elles mangent de l’herbe la plus rase possible. Avec cette technique, il n’y a pas ou peu de refus, l’éleveur optimise l’herbe de sa prairie»[i]. A entendre Édouard Bénayas, technicien à la Chambre d’agriculture de Côte d’Or, le pâturage tournant apporte de nombreux avantages. [I]«C’est le cas»[i] assure le technicien, [I]«elle est beaucoup plus répandue chez les laitiers que chez les allaitants. Personnellement je n’en connais que trois qui la pratiquent. Mais comme toute autre technique, elle a aussi ses inconvénients  !»[i]. Tout d’abord, le pré doit s’y prêter avec une surface relativement importante (fonction également du nombre d’animaux) et un point d’eau central. Certains diront que le tassement est plus important avec le pâturage tournant. Ensuite -et surtout-, il y a la main d’œuvre. [I]«C’est évident, cela prend du temps d’aménager les parcelles, changer les bêtes de place... Mais cela peut être une solution pour se dégager de la surface de fauche et sécuriser son stock fourrager»[i] ajoute Édouard Bénayas.

[INTER]Utiliser une clôture électrique[inter]
Cette présentation était assurée lors d’une démonstration de pose de clôture électrique organisée par l’Éleveur Bourguignon et Patura. [I]«Ce n’est pas anodin  : l’électrique avec ses moindres coûts et ses avantages pratiques diminue considérablement le travail à réaliser dans une parcelle dédiée au pâturage tournant. Il y a beaucoup plus de flexibilité qu’avec du barbelé»[i] indique le technicien de la Chambre d’agriculture.

Ce [I]«problème barbelé»[i] est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Olivier Berthiot, éleveur à Diancey, n’avait pas persévéré dans le pâturage tournant, après l’avoir testé une première fois: [I]«L’électrique peut simplifier la donne. Je suis venu ici car je ne ferme pas les portes...
Je recherche à optimiser mes prairies car en stocks, je suis toujours très limite !»[i] signale le Côte d’orien ,[I]«mon parcellaire est très morcelé, ça n’aide pas. Ensuite, il faudrait un nombre de taureaux trop important. Mais j’étudie tout de même la question sur une ou deux parcelles qui pourraient s’y prêter... S’il y a déjà le souci du barbelé en moins, ce serait déjà ça !»[i].