Coopérative Capserval
Les surfaces en blé CRC® progressent
L’assemblée générale de Capserval, qui s’est tenue le 28 novembre dernier à Sens, a permis de faire le point sur la collecte du dernier exercice, marquée par une progression des surfaces en blé CRC®, fer de lance de la coopérative.
C’est par un bilan de la récolte 2013, qu’a débuté l’assemblée générale. Elle se solde par un volume de 145 762 tonnes, en retrait de 5 % par rapport à l’année précédente. Un chiffre légèrement inférieur à la moyenne des neuf dernières années, conséquence d’un faible potentiel et de conditions climatiques défavorables, particulièrement pour le colza et le maïs. La qualité est correcte dans son ensemble, mais le taux de protéines en blé se détériore avec une moyenne à 11 %, obligeant la coopérative à réaliser des assemblages pour répondre aux marchés. Un cru moyen en colza, avec un rendement parfois inférieur à 25 q/ha et une moyenne à 27 q/ha. L’année 2013 aura vu également la première collecte en bio pour Capserval, sur les silos de Sergine et Cerisiers, dans le cadre du partenariat mené avec la Cocebi. Pour ce qui est du groupe Capserval dans sa globalité, la collecte s’élève à 194 055 tonnes, en retrait de 6 %, avec une baisse de 16 % en colza et de 12 % pour le maïs, seul le blé est en progression à + 3%. Les perspectives 2014 semblent plus favorables en terme de quantité et on se dirige vers une collecte estimée à 220 000 tonnes.
Des surfaces en blé CRC® qui progressent
Sur le plan de la commercialisation, la collecte de blé se scinde en deux parties : pour 34 % en blé 1 et pour 66 % en blé CRC® (Culture raisonnée Contrôlée), dont 18 % dédiés à la filière «Babyfood». Pour Jean-Luc Billard, directeur de la coopérative, «il est nécessaire de continuer à développer cette production, gage d’un débouché sécurisé pour nos adhérents et un axe majeur pour notre coopérative…» Les surfaces en CRC® ont progressé en 2013, pour atteindre 7102 ha, en dépit d’une production en légère régression à 47 500 t et se partagent en deux catégories : blé panifiable et blé pour l’alimentation infantile. Les deux tiers du blé classé panifiable alimentent le marché de la meunerie, avec une farine destinée en grande partie aux baguettes de tradition française certifiées label rouge, souligne Jean-Luc Billard : «il faut retenir que 78 % de nos blés ont été livrés chez des meuniers installés dans un rayon de 150 km, nous sommes une coopérative tournée vers le marché intérieur…» Concernant le réseau «babyfood», 64 % des blés classés sont destinées à l’export, dont 46 % pour l’Italie, qui reste, avec la Belgique (18 % des exportations), les deux marchés historiques pour Capserval, mais avec 36 % des destinations, le marché français est en pleine progression.
Une fois de plus, la dernière campagne de commercialisation aura été marquée par une extrême volatilité des prix, rappelle le directeur général de la coopérative : «si le prix moyen en blé pour cet exercice a été de 185,52 €/t, la volatilité est bien une réalité depuis 2006, puisque l’écart type est de plus de 110 €/t, ce qui représente une variation
du chiffre d’affaires d’environ 770 €/ha, en plus ou en moins, d’une année sur l’autre. D’où l’importance pour les adhérents, de bien choisir leur stratégie de mise en marché…»
Libérer l’entreprise agricole
Dans son discours, le président de la coopérative, Étienne Henriot est revenu notamment sur la crise que traverse le pays et les freins que rencontrent l’activité agricole : «Alors qu’il nous faudrait exploiter tout le potentiel d’expression de la richesse de nos territoires, qu’il soit d’ordre alimentaire énergétique ou alimentaire, nous produisons des lois : loi d’avenir agricole, loi sur la transition énergétique etc., qui, lorsqu’elles abordent les questions concernant l’agriculture, ne précisent pas l’ambition qui devrait être celle d’un grand pays à vocation agricole…». Rappelant les enjeux environnementaux majeurs et une attente sociétale forte en la matière, le président de Capserval en fixe les jalons : «l’agriculture doit se placer au premier rang des acteurs, non seulement concernés, mais aussi comme contribution de solutions. Nous pouvons à la fois contribuer à la sécurisation de l’approvisionnement alimentaire, au développement de la chimie verte, mais aussi à la durabilité environnementale. Pour tout cela, il faut libérer l’innovation, libérer l’entreprise agricole et permettre le développement de nos filières, afin que nous participions pleinement au redressement du pays…»
Des tracteurs roulant à l’hydrogène
L’innovation justement, il en a été beaucoup question, avec l’invité du jour, Jean-Paul Hebrard, rédacteur en chef de TV Agri, venu évoquer les nouvelles technologies dans le domaine agricole, avec pour enjeu, une production plus grande de céréales par UTH, afin d’assurer la sécurité alimentaire d’une population estimée à 9 milliards d’individus à l’horizon 2050. Certaines innovations, à l’image du GPS, sont désormais monnaie courante et les capteurs embarqués, de plus en plus présents, dans le cadre de «l’intelligence farming». «aujourd’hui déjà, un drone équipé d’un matériel autorisant des prises de vues dans certaines longueurs d’ondes vous permet de mesurer les besoins en azote des cultures et d’en transférer les données sur les consoles des tracteurs pour qu’ils puissent moduler directement les doses d’engrais appropriées…» Autre innovation, les mesures en 3D : «permettant, comme en viticulture, de mesurer le volume de la feuille et adapter la pulvérisation au cas par cas, pour une véritable chirurgie fine de la vigne…» Le matériel n’est pas en reste et si la limite actuelle des tracteurs ne dépasse pas les 500 cv, «Michelin travaille déjà sur des pneus pouvant équiper des moteurs de 1000 cv..» Reste le problème de les faire circuler sur le réseau routier et le parcellaire ! Des troupeaux de tracteurs sont aussi en projet : «sans cabine, guidés par ondes radio par l’opérateur sur son tracteur…» Pour Jean-Paul Hebrard, «c’est sans nul doute l’énergie électrique qui arrivera le plus vite dans vos fermes, capable d’alimenter certains organes satellites du moteur et génératrice d’économie de carburant non négligeables…» Tracteur fonctionnant au méthane, piles à combustible…, le rêve est en marche. Reste à fabriquer de l’hydrogène propre : «le problème est qu’on ne sait fabriquer de l’hydrogène qu’à partir du pétrole et l’intérêt écologique n’est pas évident. Aujourd’hui, la recherche porte sur le moyen de récupérer dans le cadre de la photosynthèse, non plus des sucres complexes, mais des composés hydrogénés, à partir de catalyseurs meilleur marché. Et celui qui demain saura faire ça, sera le roi du pétrole… !»
Des surfaces en blé CRC® qui progressent
Sur le plan de la commercialisation, la collecte de blé se scinde en deux parties : pour 34 % en blé 1 et pour 66 % en blé CRC® (Culture raisonnée Contrôlée), dont 18 % dédiés à la filière «Babyfood». Pour Jean-Luc Billard, directeur de la coopérative, «il est nécessaire de continuer à développer cette production, gage d’un débouché sécurisé pour nos adhérents et un axe majeur pour notre coopérative…» Les surfaces en CRC® ont progressé en 2013, pour atteindre 7102 ha, en dépit d’une production en légère régression à 47 500 t et se partagent en deux catégories : blé panifiable et blé pour l’alimentation infantile. Les deux tiers du blé classé panifiable alimentent le marché de la meunerie, avec une farine destinée en grande partie aux baguettes de tradition française certifiées label rouge, souligne Jean-Luc Billard : «il faut retenir que 78 % de nos blés ont été livrés chez des meuniers installés dans un rayon de 150 km, nous sommes une coopérative tournée vers le marché intérieur…» Concernant le réseau «babyfood», 64 % des blés classés sont destinées à l’export, dont 46 % pour l’Italie, qui reste, avec la Belgique (18 % des exportations), les deux marchés historiques pour Capserval, mais avec 36 % des destinations, le marché français est en pleine progression.
Une fois de plus, la dernière campagne de commercialisation aura été marquée par une extrême volatilité des prix, rappelle le directeur général de la coopérative : «si le prix moyen en blé pour cet exercice a été de 185,52 €/t, la volatilité est bien une réalité depuis 2006, puisque l’écart type est de plus de 110 €/t, ce qui représente une variation
du chiffre d’affaires d’environ 770 €/ha, en plus ou en moins, d’une année sur l’autre. D’où l’importance pour les adhérents, de bien choisir leur stratégie de mise en marché…»
Libérer l’entreprise agricole
Dans son discours, le président de la coopérative, Étienne Henriot est revenu notamment sur la crise que traverse le pays et les freins que rencontrent l’activité agricole : «Alors qu’il nous faudrait exploiter tout le potentiel d’expression de la richesse de nos territoires, qu’il soit d’ordre alimentaire énergétique ou alimentaire, nous produisons des lois : loi d’avenir agricole, loi sur la transition énergétique etc., qui, lorsqu’elles abordent les questions concernant l’agriculture, ne précisent pas l’ambition qui devrait être celle d’un grand pays à vocation agricole…». Rappelant les enjeux environnementaux majeurs et une attente sociétale forte en la matière, le président de Capserval en fixe les jalons : «l’agriculture doit se placer au premier rang des acteurs, non seulement concernés, mais aussi comme contribution de solutions. Nous pouvons à la fois contribuer à la sécurisation de l’approvisionnement alimentaire, au développement de la chimie verte, mais aussi à la durabilité environnementale. Pour tout cela, il faut libérer l’innovation, libérer l’entreprise agricole et permettre le développement de nos filières, afin que nous participions pleinement au redressement du pays…»
Des tracteurs roulant à l’hydrogène
L’innovation justement, il en a été beaucoup question, avec l’invité du jour, Jean-Paul Hebrard, rédacteur en chef de TV Agri, venu évoquer les nouvelles technologies dans le domaine agricole, avec pour enjeu, une production plus grande de céréales par UTH, afin d’assurer la sécurité alimentaire d’une population estimée à 9 milliards d’individus à l’horizon 2050. Certaines innovations, à l’image du GPS, sont désormais monnaie courante et les capteurs embarqués, de plus en plus présents, dans le cadre de «l’intelligence farming». «aujourd’hui déjà, un drone équipé d’un matériel autorisant des prises de vues dans certaines longueurs d’ondes vous permet de mesurer les besoins en azote des cultures et d’en transférer les données sur les consoles des tracteurs pour qu’ils puissent moduler directement les doses d’engrais appropriées…» Autre innovation, les mesures en 3D : «permettant, comme en viticulture, de mesurer le volume de la feuille et adapter la pulvérisation au cas par cas, pour une véritable chirurgie fine de la vigne…» Le matériel n’est pas en reste et si la limite actuelle des tracteurs ne dépasse pas les 500 cv, «Michelin travaille déjà sur des pneus pouvant équiper des moteurs de 1000 cv..» Reste le problème de les faire circuler sur le réseau routier et le parcellaire ! Des troupeaux de tracteurs sont aussi en projet : «sans cabine, guidés par ondes radio par l’opérateur sur son tracteur…» Pour Jean-Paul Hebrard, «c’est sans nul doute l’énergie électrique qui arrivera le plus vite dans vos fermes, capable d’alimenter certains organes satellites du moteur et génératrice d’économie de carburant non négligeables…» Tracteur fonctionnant au méthane, piles à combustible…, le rêve est en marche. Reste à fabriquer de l’hydrogène propre : «le problème est qu’on ne sait fabriquer de l’hydrogène qu’à partir du pétrole et l’intérêt écologique n’est pas évident. Aujourd’hui, la recherche porte sur le moyen de récupérer dans le cadre de la photosynthèse, non plus des sucres complexes, mais des composés hydrogénés, à partir de catalyseurs meilleur marché. Et celui qui demain saura faire ça, sera le roi du pétrole… !»