Accès au contenu
Viticulture

Les raisins de la colère

Le Préfet a rencontré la profession vitivinicole la semaine dernière lors des vendanges. Un point presse a été l'occasion de le questionner sur l'actualité.

Par AG
Les raisins de la colère
Paul Mourier a notamment évoqué les vols de raisins dans le vignoble côte-d'orien.

Dimanche, il était sur les lieux d'un meurtre au centre-ville de Dijon. Lundi, il était dans les vignes, sécateur à la main, en train de récolter des raisins : à l'évidence, le quotidien d'un préfet est très varié ! Paul Mourier est allé à la rencontre de la profession vitivinicole le 8 septembre à Nuits-Saint-Georges et Vougeot, sur l'invitation de la CAVB. Le haut-fonctionnaire a réaffirmé le soutien des services de l’État à la profession, en prenant note des différentes « remontées terrain ». Parmi toutes les revendications, la viticulture, tout comme l’agriculture, demande une grande et rapide simplification de la réglementation, jugée trop lourde par nombre de professionnels. 

Des vols mais pas que

Lors d'un point presse organisé au Domaine du Château de La Tour, au Clos de Vougeot, Paul Mourier a répondu aux questions de plusieurs journalistes qui ont évoqué la multiplication des vols de raisins dans le département. Sans botter en touche, le préfet a tenu à relativiser ces évènements : « il s'avère qu'il y a eu plus d’erreurs sur les parcelles que de vols... Il ne faut pas jeter trop vite le discrédit sur la profession. Maintenant, c'est vrai : il y a eu des vols, mais ces derniers restent très limités. Sachez que la gendarmerie nationale est très active et effectue des contrôles très régulièrement sur l'ensemble du vignoble. En général, ce type d'affaire est un jour ou l'autre élucidé ».

C'est dur aussi

La santé mentale des vignerons a été un autre sujet abordé en présence du préfet, qui s'est lui-même exprimé : « des problèmes dans ce domaine sont rencontrés dans toute la société, les médecins en sont inquiets. En viticulture, cela peut être dû aux conditions climatiques très changeantes, au difficile contexte international, peut-être aussi parfois à des incompréhensions sur certaines réglementations.... D'autres difficultés, économiques et/ personnelles peuvent venir se greffer. Nous devons rester attentifs et à l'écoute. Aussi et surtout, nous devons nous inspirer de ce qui est fait en agriculture, avec le dispositif Faire face ensemble. Quand un agriculteur en difficulté est identifié, la Chambre, la MSA et les services de l'État dressent un diagnostic et proposent un dispositif d'accompagnement ».