Matinée du Ras-le-Bol du 12 février
Les parlementaires au pied du mur
Beaucoup de parlementaires ont répondu présent à l’invitation de la FDSEA et des JA de Côte d’Or, mais aussi de tous les agriculteurs qui avaient convergé ce matin glacial du 12 février, vers Hauteville-les-Dijon et la ferme du Gaec Franet.

Députés, sénateurs, élus de l’agglomération ont supporté sans broncher les feux de la critique des responsables professionnels et pu mesurer le niveau du «Ras-le-bol» d’une profession à bout de promesses insatisfaites et d’attentes déçues.
Dans une introduction en forme de réquisitoire, Fabrice Faivre, président de la FDSEA 21 a donné le ton en réclamant une union exempte de tout parti-pris politique pour s’emparer du dossier agricole, un dossier «transversal qui doit rassembler tous les parlementaires». En réclamant l’union sacrée des élus de tous bords politiques, le président du syndicat majoritaire a qualifié cette crise de la ruralité «d’aussi profonde que celle des banlieues», qui avait agité la France il y a quelques années.
«Tout le monde doit être pris en considération», les céréaliers au bord de la crise de nerf comme les éleveurs en désespérance... C’est l’avertissement lancé aux élus présents comme à la Région.
Dénonçant une fois de plus «une situation intenable», les représentants syndicaux attendent que les élus fassent pression de façon unitaire et concertée, pour que les choses bougent au plus haut niveau des services de l’Etat.
Alors que les effets d’annonce ne leurrent plus personne, il s’agit d’inverser les courbes descendantes pour toutes les productions. Le schéma, présenté par Samuel Bulot, justifie la demande «d’une année blanche étendue à tout le monde et à toutes les productions», d’autant que le solde de la Pac se fait toujours attendre.
Pour les parlementaires la feuille de route est tracée : «faire remonter la colère paysanne». Et pour Jacques de Loisy, président de la commission production végétale de la FDSEA 21, «les questions environnementales ne doivent pas contraindre la production» car «l’avenir c’est la production». Et «pour produire, il faut de la terre, de l’eau et de la génétique». Dénonçant au passage «le harcèlement dont l’agriculture est victime» sur le plan des normes et réglementations environnementales, le représentant des productions végétales, demande aussi aux parlementaires «de s’unir pour défendre l’agriculture dans ces territoires à faible potentiel».
Côté élevage, Jean-Pierre Fleury a dénoncé «le non sens économique» de la dérégulation des marchés qui a précipité toutes les filières dans une crise aigüe et «l’effet domino» qui s’en est suivi, aggravé par l’embargo russe. «Pays à bas prix et à coûts élevés», la France est en perte de compétitivité face à ses concurrents européens, d’autant que les marchés sont tenus par la grande distribution qui fait sa loi. Face «à ce monstre» échappant à tout contrôle, «la modernisation de l’économie passera par une modification profonde des pratiques et de la relation commerciale». Chacun à son tour a dénoncé l’absurdité de certaines mesures gouvernementales : Olivier Gallien relevant «l’impossibilité technique à appliquer des mesures sociales qui s’apparente à une usine à gaz» pour le domaine agricole ; Dominique Bossong regrettant les effets d’annonce stériles d’une baisse des charges déconnectée de la réalité de la gestion administrative.
Ce qu’il fallait en retenir c’est l’urgence de la situation, une urgence portée ce 12 février par la FDSEA, les JA et l’APPV 21, réclamant instamment aux élus du département de faire front uni pour apporter «des réponses concrètes dans l’intérêt de tous les agriculteurs», toutes productions confondues et malmenées par la crise, «afin de sauvegarder l’un des derniers secteurs d’activité économique de nos territoires».
Dans une introduction en forme de réquisitoire, Fabrice Faivre, président de la FDSEA 21 a donné le ton en réclamant une union exempte de tout parti-pris politique pour s’emparer du dossier agricole, un dossier «transversal qui doit rassembler tous les parlementaires». En réclamant l’union sacrée des élus de tous bords politiques, le président du syndicat majoritaire a qualifié cette crise de la ruralité «d’aussi profonde que celle des banlieues», qui avait agité la France il y a quelques années.
«Tout le monde doit être pris en considération», les céréaliers au bord de la crise de nerf comme les éleveurs en désespérance... C’est l’avertissement lancé aux élus présents comme à la Région.
Dénonçant une fois de plus «une situation intenable», les représentants syndicaux attendent que les élus fassent pression de façon unitaire et concertée, pour que les choses bougent au plus haut niveau des services de l’Etat.
Alors que les effets d’annonce ne leurrent plus personne, il s’agit d’inverser les courbes descendantes pour toutes les productions. Le schéma, présenté par Samuel Bulot, justifie la demande «d’une année blanche étendue à tout le monde et à toutes les productions», d’autant que le solde de la Pac se fait toujours attendre.
Pour les parlementaires la feuille de route est tracée : «faire remonter la colère paysanne». Et pour Jacques de Loisy, président de la commission production végétale de la FDSEA 21, «les questions environnementales ne doivent pas contraindre la production» car «l’avenir c’est la production». Et «pour produire, il faut de la terre, de l’eau et de la génétique». Dénonçant au passage «le harcèlement dont l’agriculture est victime» sur le plan des normes et réglementations environnementales, le représentant des productions végétales, demande aussi aux parlementaires «de s’unir pour défendre l’agriculture dans ces territoires à faible potentiel».
Côté élevage, Jean-Pierre Fleury a dénoncé «le non sens économique» de la dérégulation des marchés qui a précipité toutes les filières dans une crise aigüe et «l’effet domino» qui s’en est suivi, aggravé par l’embargo russe. «Pays à bas prix et à coûts élevés», la France est en perte de compétitivité face à ses concurrents européens, d’autant que les marchés sont tenus par la grande distribution qui fait sa loi. Face «à ce monstre» échappant à tout contrôle, «la modernisation de l’économie passera par une modification profonde des pratiques et de la relation commerciale». Chacun à son tour a dénoncé l’absurdité de certaines mesures gouvernementales : Olivier Gallien relevant «l’impossibilité technique à appliquer des mesures sociales qui s’apparente à une usine à gaz» pour le domaine agricole ; Dominique Bossong regrettant les effets d’annonce stériles d’une baisse des charges déconnectée de la réalité de la gestion administrative.
Ce qu’il fallait en retenir c’est l’urgence de la situation, une urgence portée ce 12 février par la FDSEA, les JA et l’APPV 21, réclamant instamment aux élus du département de faire front uni pour apporter «des réponses concrètes dans l’intérêt de tous les agriculteurs», toutes productions confondues et malmenées par la crise, «afin de sauvegarder l’un des derniers secteurs d’activité économique de nos territoires».
Manifestation à Beaune
Une vingtaine d’agriculteurs se sont rendus au centre-ville de Beaune vendredi dans l’après-midi. Une dizaine de tracteurs ont bloqué la circulation, plusieurs bennes de fumier ont été déversées dans la zone logistique d’Aldi. Les manifestants FDSEA/JA ont rencontré le député-maire Alain Suguenot et la sous-préfète Florence Vilmus pour leur faire part de leurs revendications.