Élevage
Les mises à l’herbe ont débuté
Avec le retour des beaux jours et les stocks de fourrage qui diminuent, les éleveurs vont progressivement lâcher leurs bêtes. C’est le cas notamment de David Thoulé, éleveur et sélectionneur de Limousines à Diennes-Aubigny.

La mise à l’herbe a débuté chez David Thoulé. Depuis une semaine, l’éleveur lâche progressivement ses 85 vaches suitées. Ce dernier est installé depuis 2010 sur une exploitation de 128 hectares dont 116 sont en prairies. Chez lui, la mise à l’herbe suit un schéma sélectif. «Je trie mes bêtes en stabulation en fonction de la catégorie et du poids. Je ne veux pas qu’il y ait plus de 20 kg d’écart entre les veaux. Au printemps, je prévois en général 0,47 ares par UGB, soit environ 8 à 12 vaches suitées par lot», précise l’éleveur. Ce dernier valorise sa production soit par le biais de la vente directe soit par la vente de reproducteurs mâles et de femelles. «La reproduction représente en moyenne 60 % de bêtes vendues chaque année et la partie restante en vente directe» indique-t-il. David Thoulé se dégage du temps en déléguant certains travaux (fumier, moisson, semis…) afin de se consacrer davantage à son cheptel «mon objectif est de valoriser ma production de A à Z. Je ne souhaite pas augmenter le nombre de mes vêlages ni de m’agrandir». Grâce à un groupement parcellaire situé autour de mes bâtiments, sa conduite d’élevage s’en trouve facilitée. «Une situation favorable dont j’ai parfaitement conscience. Tous mes collègues n’ont pas cette possibilité» concède-t-il.
Une valorisation du pâturage
Pour obtenir le meilleur rendement de pâturage, David Thoulé alterne ses parcelles de fauches. Suite à un certain degré de précipitations, il utilise un gyrobroyeur-mulching pour favoriser la repousse de l’herbe. «Les repousses feuillues permises sous l’effet «mulching» offrent une herbe de qualité aux animaux» explique-t-il. Pour aider ses vaches à maintenir une bonne qualité de lait, ce sélectionneur complémente avec un kilo de farine aplatie à partir de la mi-juillet. Concernant les veaux, ils sont lâchés avec un bolus enrichi en sélénium et magnésium. De plus, un apport en aliment suivant les catégories est distribué chaque matin «je ne préfère pas donner d’aliment à volonté car je souhaite que les veaux expriment leur potentiel de croissance et de génétique obtenu par les qualités de l’herbe et du lait maternel, sans avoir recours à un excès d’aliment». David Thoulé fait partie des rares éleveurs à utiliser son bâtiment aussi bien l’hiver que l’été. «Cette utilisation me permet de trier plus activement une bête qui ne profiterait pas assez». Aujourd’hui, la météo s’avère clémente, mais la crainte de David Thoulé, comme ses collègues, est que les conditions climatiques, difficiles depuis quelques années, perdurent et les empêchent de continuer leur métier d’éleveurs.
Une valorisation du pâturage
Pour obtenir le meilleur rendement de pâturage, David Thoulé alterne ses parcelles de fauches. Suite à un certain degré de précipitations, il utilise un gyrobroyeur-mulching pour favoriser la repousse de l’herbe. «Les repousses feuillues permises sous l’effet «mulching» offrent une herbe de qualité aux animaux» explique-t-il. Pour aider ses vaches à maintenir une bonne qualité de lait, ce sélectionneur complémente avec un kilo de farine aplatie à partir de la mi-juillet. Concernant les veaux, ils sont lâchés avec un bolus enrichi en sélénium et magnésium. De plus, un apport en aliment suivant les catégories est distribué chaque matin «je ne préfère pas donner d’aliment à volonté car je souhaite que les veaux expriment leur potentiel de croissance et de génétique obtenu par les qualités de l’herbe et du lait maternel, sans avoir recours à un excès d’aliment». David Thoulé fait partie des rares éleveurs à utiliser son bâtiment aussi bien l’hiver que l’été. «Cette utilisation me permet de trier plus activement une bête qui ne profiterait pas assez». Aujourd’hui, la météo s’avère clémente, mais la crainte de David Thoulé, comme ses collègues, est que les conditions climatiques, difficiles depuis quelques années, perdurent et les empêchent de continuer leur métier d’éleveurs.
Les conseils de la Chambre d’agriculture
Christophe Dragonneau est conseiller élevage à la Chambre d’Agriculture. Pour lui, le moment est favorable pour une bonne mise à l’herbe. «Le beau temps facilite le lâcher qui peut être réalisé progressivement sur des parcelles portantes. En général, nous conseillons de mettre à l’herbe les jeunesses suivies des vaches suitées de veaux les plus âgés. Attention également à la transition alimentaire, il est souhaitable de mettre à disposition des animaux du foin. La priorité sera de reconstituer les stocks, les niveaux de chargements seront à ajuster au millimètre et ainsi faucher les parcelles nécessaires pour alimenter l’hiver prochain» explique-t-il.