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Passage à l’heure d’été

Les laitiers se sont adaptés

La nuit des 29 et 30 mars a perdu 60 minutes : un laps de temps parfois non négligeable pour les animaux, mais aussi pour les éleveurs.
Par Aurélien Genest
Les laitiers se sont adaptés
Dans le canton de Fontaine Française, Jean-Charles Monget anticipe le changement d’heure plusieurs jours à l’avance.
Jean-Charles Monget trait une cinquantaine de chèvres à Saint-Maurice-sur-Vingeanne. [I]«Le changement d’heure, que ce soit celui d’été ou celui d’hiver, nécessite une anticipation»[i] signale le producteur, qui a rendez-vous le matin à 6 heures pour la première traite quotidienne, [I]«pour ma part, je m’y prends plusieurs jours à l’avance, je gagne un quart d’heure à chaque fois afin d’éviter un changement trop brutal»[i]. En raisonnant à l’ancienne heure, Jean-Charles Monget a donc effectué la traite à 5h45 le jeudi 27 mars, à 5h30 le vendredi 28 mars et à 5h15 le lendemain. [I]«Un décalage d’une heure serait excessif pour les chèvres mais aussi pour moi-même !»[i] reconnaît Jean-Charles Monget, [I]«en fait, ici, c’est toute une approche. Nous faisons de la transformation : elle aussi doit être régulée avec tout le travail qui s’en suit. Un fromage coagule en 24 heures, ce temps doit être respecté»[i]. Sylvain Aubry, éleveur à Jours-lès-Baigneux, raisonne en demi-heures. La traite de ses vaches Simmental débute d’ordinaire à 6h45 : [I]«Dimanche 30 mars, j’ai commencé de traire à 6h15 de l’ancienne heure, et à 5h45 le lendemain pour être au point. J’avoue que l’adaptation au changement d’heure s’opère beaucoup plus facilement pour les vaches que pour moi. Pendant deux ou trois jours, je suis un peu perdu, moi qui ne possède pas de montre!»[i]. Le Côte d’orien relève tout de même un changement de comportement de ses animaux en soirée : [I]«il fait encore jour après la traite, elles se demandent bien ce qu’il se passe aussi ! Mais tout rentre vite dans l’ordre, avant le milieu de la semaine»[i].