Les enjeux des prochaines élections
Des réunions d’informations à destination de la population agricole sont organisées actuellement par le Conseil d’administration de la MSA Bourgogne, comme à Auxerre, lundi 6 octobre, où ont été évoqués notamment les enjeux des élections 2015, ainsi que le rôle des élus.
La MSA est le second régime de protection sociale en France et compte bien le rester à l’issue des élections prochaines de janvier 2015, en dépit d’une démographie agricole en baisse. C’est en substance le message que les administrateurs en charge de la réunion du 6 octobre dernier à Auxerre, ont fait passer aux adhérents présents. L’enjeu est double, comme l’ont rappelé Pierre Allard, Alain Dutertre et Jean-Philippe Bailly : «présenter des candidats dans tous les cantons pour éviter les zones blanches et obtenir un taux de participation important, supérieur si possible à celui de 2010, afin de prouver à nos ministères de tutelle que sont l’agriculture, la santé et le budget, l’attachement du monde agricole et rural à notre régime de protection sociale et surtout, à son mode de gouvernance…» Aux dernières élections, le taux de participation en Bourgogne avait été de 38 %, contre 39 % au national : «l’un des taux les meilleurs à toutes les élections professionnelles…»
Sur l’ensemble des quatre départements bourguignons, 1632 délégués répartis sur 57 échelons locaux sont à élire ou réélire en janvier prochain. L’enjeu supplémentaire sera de réussir à présenter en plus grand nombre des candidats féminins ou plus jeunes, encore trop peu nombreux aujourd’hui. Véritables relais sur le terrain entre la MSA et ses adhérents, les délégués ont une fonction multiple : «participer à des projets locaux, représenter la MSA au plan local, faire vivre le mutualisme…» Ils sont aussi le reflet d’un fonctionnement mutualiste et démocratique unique en son genre, qui n’existe ni au régime général, ni au RSI, basé sur l’élection de délégués couvrant l’ensemble du territoire.
Un système basé sur le principe de solidarité
«Nous avons la chance d’avoir un guichet unique, conservons le… !» Autre particularité du régime social agricole : son guichet unique, regroupant à la fois les services santé, famille, retraite et cotisations, ainsi que le service médical, l’action sanitaire et sociale ainsi la santé sécurité au travail. Une spécificité qui risquerait de disparaître si l’organisme agricole devait un jour se fondre dans le régime général. Autre argument évoqué pour défendre la MSA, son système d’action sanitaire et social : «on entend beaucoup dire dans les campagnes que MSA = régime général et bien non ! Ce n’est pas vrai ! Si les prestations de base sont les mêmes pour tous, celles versées dans le cadre de la politique d’action sanitaire et sociale sont plus importantes et plus avantageuses… » Les crises agricoles qui se succèdent ont montré aussi le rôle joué sur le terrain, pour, dans certains cas, assurer la prise en charge des cotisations, comme le rappelle Pierre Allard : «a la suite des épisodes de grêle qui ont notamment beaucoup touché la Côte d’Or, nous avons fait remonter une demande de prise en charge des cotisations à la Caisse centrale, pour plus d’1 million € et nous avons recommencé suite à la mauvaise récolte des céréales, à hauteur de 500 K€…». Autant d’arguments pour inciter les adhérents à voter en nombre en janvier prochain et conforter le régime de protection sociale mis en place depuis plus de 80 ans. Comme l’a rappelé un délégué présent dans la salle : « la MSA, c’est quand vous ne l’aurez plus que vous la regretterez !»