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Animaux de boucherie

Les engraisseurs à l’honneur

Le concours du Boeuf de Pâques se déroule dimanche 6 avril au Parc des expositions de Dijon.
Par Aurélien Genest
Les engraisseurs à l’honneur
Paul-Alex et Jean-Louis Brazey, avec l’une de leurs onze génisses qui sera présentée au concours du Boeuf de Pâques. Cet événement est considéré comme un excellent moyen de communication sur la viande bovine vis-à-vis du grand public et des consommateurs.
Jean-Louis Brazey, président de l’association pour la promotion des animaux de boucherie de haute qualité, donne rendez-vous à ses compères engraisseurs pour le 118ème concours du Bœuf de Pâques. Le successeur de Jean-François Mitanchey sera lui-même présent, comme à chaque édition depuis une trentaine d’années. [I]«Nous espérons voir beaucoup de monde, aussi bien en exposants qu’en visiteurs»[i] confie l’homme de 52 ans, originaire de Saint-Sernin-du-Plain, dans le canton de Couches en Saône-et-Loire. Seuls 110 bovins étaient présents en 2013: [I]«c’était décevant, mais je viens de recevoir l’inscription d’un exposant des Vosges, absent l’an passé, qui viendra avec une vingtaine d’animaux. Il n’y a pas de raison que ça ne remonte pas»[i] signale le président, confiant de redresser la barre dimanche 6 avril. [I]«Ce concours est très important pour nous tous, il délivre de nombreuses plaques de qualité, même chez les ovins, le taux de ventes dépasse les 95%, nos animaux sont valorisés»[i] ajoute-t-il. La représentation des bouchers a également toute son importance : le Gaec Brazey, qui engraisse environ 200 femelles chaque année, fera un clin d’œil à la boucherie de Pouilly-en-Auxois, la Maison du Charolais, qu’il fournit en viandes depuis presque vingt ans. Concernant la viande justement, Jean-Louis Brazey n’est pas dupe pour autant: [I]«suite à la hausse des cours, les animaux se vendent mieux en ferme depuis un petit moment. Ceux qui ne présentent pas beaucoup de bovins au concours peuvent réfléchir à deux fois avant de venir, car il y a des frais entre les inscriptions, la préparation des animaux, leur présentation, le transport... Mais nous ne pouvons pas savoir ce que seront les cours demain: nous devons pérenniser notre concours qui est l’un des plus vieux de France et une référence en la matière»[i].
Programme : rentrée des animaux samedi 5 avril, passage du jury dimanche à partir de 7 heures, ouverture du public de 10 heures à 18 heures. Présence de lots ovins toute la journée.

Une délocalisation en vue ?

C’est officiel : l’édition 2015 du concours du Boeuf de Pâques ne se déroulera pas au Parc des Expositions de Dijon. La raison ? L’organisation de Florissimo, une exposition de plantes et fleurs exotiques unique en Europe qui revient tous les cinq ans à Dijon. «Si l’édition ne durera que quelques jours, il nous est impossible de déplacer la date, les infrastructures seront mobilisées durant quatre mois !» informe Jean-Louis Brazey. Des discussions seraient en cours avec la Ville de Dijon. «Elle nous a réaffirmé sa volonté de conserver le concours à Dijon même, la manifestation aura peut-être lieu sous des chapiteaux, il resterait donc à trouver un lieu» ajoute le président de l’association pour la promotion des animaux de boucherie de haute qualité. Ce changement de lieu, temporaire pour l’instant, pourrait donner un second souffle au concours du Boeuf de Pâques. «Ne nous le cachons pas, le Parc des Expositions est trop vaste, mal adapté et difficile d’accès» souligne Jean-Louis Brazey, «il nous faut redonner de la notoriété à notre beau concours, travailler la communication, trouver un endroit où il y a naturellement du public. Il y avait plus de 400 personnes au vin d’honneur l’an passé, mais la majorité des visiteurs ne sont restés qu’entre 10 heures et midi. Nous réfléchissons à des améliorations. Si le public répond encore plus présent, les exposants en feront de même».