Fédération Chasseurs de l’Yonne
Les dégâts dans les cultures toujours en hausse
Double constat pour les chasseurs de l’Yonne réunis en assemblée générale à Auxerrexpo : leur nombre ne cesse de diminuer, alors que les dégâts causés dans les cultures imputables aux sangliers ne cesse d’augmenter

Le bilan des dégâts causés par le grand gibier dans les cultures est toujours un moment fort de l’assemblée générale des chasseurs de l’Yonne. Dommages attribués essentiellement dans 90% des cas aux sangliers qui, en dépit d’une population stabilisée dans les secteurs les plus peuplés et d’une forte diminution dans les secteurs médiocres à moyens, ont occasionné 1 080 000 € de dégâts en milieu agricole, hors prairie et ressemis pour la campagne en cours. Au total, la campagne 2012/2013 se solde pour la fédération par 1,3 millions € d’indemnités à verser, contre 880 000 € la saison précédente. La diminution constatée lors de la campagne 2011/2012 semble bien loin, d’autant que la saison à venir ne semble pas débuter sous les meilleurs auspices, comme l’a rappelé le président Lecas :[I] «qui peut prévoir aujourd’hui le montant des dommages 2014/2015 ? Quelle sera la météo ? Déterminante dans les dommages, comme chacun le sait. Quels seront les prix des denrées agricoles ? N’entend-on pas déjà parler de spéculations avec les évènements d’Ukraine… ?»[i] Si l’une des solutions passe par une augmentation des cotisations du Service Dégâts, d’autres mesures sont à l’étude. Pour inciter au tir d’été des sangliers, avant que les animaux ne commettent des dommages dans les cultures, il sera proposé de remplacer à titre onéreux les bracelets sangliers avant l’ouverture générale sur l’ensemble du département, à l’exception des zones gérées : [I]«ceci afin d’inciter à repousser les animaux quand ils font le plus de dommages, principalement dans les céréales en lait, aux mois de juin et juillet et quand le maïs est au stade laiteux vers la mi-août. Il est préférable de prélever quelques animaux plutôt que de payer des dommages importants alors que la chasse est possible…»[i] Par ailleurs, l’ouverture au 15 août en battue, sera de nouveau sollicitée cette saison, sans modalité spécifique, afin de repousser les animaux installés dans les maïs et tournesols. A noter : la parution fin décembre dernier, du décret relatif aux dégâts grand gibier, visant à diminuer le nombre de [I]«petits»[i] dossiers, au profit des dossiers plus importants, suite à un accord avec le monde agricole.
[INTER]Fortunes diverses pour grand et petit gibier[inter]
Autre motif de mécontentement pour Olivier Lecas, le projet de loi d’avenir agricole : [I]«qui nous pousse à la grande vigilance, parce que très déséquilibré en faveur des propriétaires forestiers publics et privés. En l’état actuel, il leur donne tout simplement les pleins pouvoirs pour gérer à notre place les populations de grand gibier et plus spécialement les cervidés…»[i] Concernant les cerfs, leur population connaît des fortunes diverses : en hausse en Puisaye, dans le Vermentonnais et en Forêt d’Othe Est, stable dans l’ouest de la région ainsi que dans l’Armançon, alors que le Tonnerrois va tenter de reconstruire un cheptel décimé au titre du principe de précaution contre la tuberculose bovine sévissant en Côte d’Or. Au total, 551 animaux ont été abattus, pour 771 attributions. Le chevreuil pour sa part, est de nouveau bien présent dans le département et le tableau de chasse s’en ressent : 8978 individus abattus pour 9779 attributions, soit un taux de réalisation de 92%.
Si globalement, le grand gibier se porte bien, il n’en est pas de même du petit gibier, notamment le lièvre, qui connaît son plus mauvais tableau de chasse depuis 22 ans, avec 4350 capucins seulement prélevés. D’où le souhait formulé par Régis Depeige, responsable de la Commission petit Gibier, [I]«afin de limiter ce déclin, de renforcer la limitation des prédateurs, notamment du renard…»[i] Même constat pour le lapin de garenne, avec un tableau de chasse qui passe de 6700 à 4600 pièces. Une diminution de moitié, conséquence cette fois-ci des rettiers certainement noyés par les intempéries du printemps 2013. Faisans et perdrix sont dans la stabilité, compte tenu notamment de l’apport d’animaux issus d’élevages.
[INTER]«Une excellente coopération avec le monde agricole…»[inter]
Si le taux de réussite à l’examen du permis de chasser avoisine dans le département les 90%, la baisse du nombre de chasseurs constatée ces dernières années, ne cesse de progresser, avec 120 adhérents de moins enregistrés pour la saison 2013/2014. Les chasseurs de l’Yonne ne sont plus aujourd’hui que 11 500, en dépit de l’arrivée d’une cinquantaine de jeunes adhérents.
Des motifs de satisfaction toutefois pour le président de la fédération des chasseurs de l’Yonne, qui a cité en exemple l’opération [I]«corbeaux»[i] menée récemment sur les secteurs de Brienon et Saint-Florentin : [I]«sur ce dossier «nuisibles», je tiens à noter l’excellente coopération avec le monde agricole de notre département. Nous ne répéterons jamais assez que nos efforts en faveur du petit gibier sont condamnés à terme, si nous ne pouvons plus agir sur les prédateurs, alors même que l’avenir de la chasse passe certainement par des populations de petit gibier permettant des prélèvements raisonnés…»[i] Alors que la Fédération Régionale des Chasseurs de Bourgogne est partie prenante dans plusieurs dossiers environnementaux, comme la Trame Verte et Bleue ou le Schéma Régional de Biodiversité, Olivier Lecas s’est félicité que, concernant ce dernier point, [I]«dans notre département, les pêcheurs, les agriculteurs, les forestiers privés et les chasseurs se soient associés…»[i]
En matière de communication tout public, la fédération départementale est également intervenue en milieu scolaire l’an passé, notamment au lycée agricole de La Brosse, auprès d’élèves de BTS et dans une classe de CM2 de Villeneuve sur Yonne, sur le thème de la haie. Présente à la Fête de la Chasse et de la Nature à Chablis, elle le sera de nouveau cette année, le 7 septembre prochain.
[INTER]Fortunes diverses pour grand et petit gibier[inter]
Autre motif de mécontentement pour Olivier Lecas, le projet de loi d’avenir agricole : [I]«qui nous pousse à la grande vigilance, parce que très déséquilibré en faveur des propriétaires forestiers publics et privés. En l’état actuel, il leur donne tout simplement les pleins pouvoirs pour gérer à notre place les populations de grand gibier et plus spécialement les cervidés…»[i] Concernant les cerfs, leur population connaît des fortunes diverses : en hausse en Puisaye, dans le Vermentonnais et en Forêt d’Othe Est, stable dans l’ouest de la région ainsi que dans l’Armançon, alors que le Tonnerrois va tenter de reconstruire un cheptel décimé au titre du principe de précaution contre la tuberculose bovine sévissant en Côte d’Or. Au total, 551 animaux ont été abattus, pour 771 attributions. Le chevreuil pour sa part, est de nouveau bien présent dans le département et le tableau de chasse s’en ressent : 8978 individus abattus pour 9779 attributions, soit un taux de réalisation de 92%.
Si globalement, le grand gibier se porte bien, il n’en est pas de même du petit gibier, notamment le lièvre, qui connaît son plus mauvais tableau de chasse depuis 22 ans, avec 4350 capucins seulement prélevés. D’où le souhait formulé par Régis Depeige, responsable de la Commission petit Gibier, [I]«afin de limiter ce déclin, de renforcer la limitation des prédateurs, notamment du renard…»[i] Même constat pour le lapin de garenne, avec un tableau de chasse qui passe de 6700 à 4600 pièces. Une diminution de moitié, conséquence cette fois-ci des rettiers certainement noyés par les intempéries du printemps 2013. Faisans et perdrix sont dans la stabilité, compte tenu notamment de l’apport d’animaux issus d’élevages.
[INTER]«Une excellente coopération avec le monde agricole…»[inter]
Si le taux de réussite à l’examen du permis de chasser avoisine dans le département les 90%, la baisse du nombre de chasseurs constatée ces dernières années, ne cesse de progresser, avec 120 adhérents de moins enregistrés pour la saison 2013/2014. Les chasseurs de l’Yonne ne sont plus aujourd’hui que 11 500, en dépit de l’arrivée d’une cinquantaine de jeunes adhérents.
Des motifs de satisfaction toutefois pour le président de la fédération des chasseurs de l’Yonne, qui a cité en exemple l’opération [I]«corbeaux»[i] menée récemment sur les secteurs de Brienon et Saint-Florentin : [I]«sur ce dossier «nuisibles», je tiens à noter l’excellente coopération avec le monde agricole de notre département. Nous ne répéterons jamais assez que nos efforts en faveur du petit gibier sont condamnés à terme, si nous ne pouvons plus agir sur les prédateurs, alors même que l’avenir de la chasse passe certainement par des populations de petit gibier permettant des prélèvements raisonnés…»[i] Alors que la Fédération Régionale des Chasseurs de Bourgogne est partie prenante dans plusieurs dossiers environnementaux, comme la Trame Verte et Bleue ou le Schéma Régional de Biodiversité, Olivier Lecas s’est félicité que, concernant ce dernier point, [I]«dans notre département, les pêcheurs, les agriculteurs, les forestiers privés et les chasseurs se soient associés…»[i]
En matière de communication tout public, la fédération départementale est également intervenue en milieu scolaire l’an passé, notamment au lycée agricole de La Brosse, auprès d’élèves de BTS et dans une classe de CM2 de Villeneuve sur Yonne, sur le thème de la haie. Présente à la Fête de la Chasse et de la Nature à Chablis, elle le sera de nouveau cette année, le 7 septembre prochain.