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Enseignement

Les cours se poursuivent

Un jeune étudiant du lycée agricole La Barotte évoque sa période
de confinement.
Par Aurélien Genest
Les cours se poursuivent
Bastien Gervasoni, fils d’agriculteurs à Essarois, devait passer les épreuves du bac en juin.
Cette année est particulière dans bien des domaines, y compris celui de l’enseignement. Élève de terminale bac pro CGEA au lycée La Barotte de Châtillon-sur-Seine, Bastien Gervasoni suit des cours à distance depuis cette date, chez lui, dans la ferme familiale à Essarois : « Des devoirs sont toujours à faire chaque jour malgré cette situation. Non, nous ne sommes pas en vacances, loin de là ! Nous envoyons notre travail par internet, nous communiquons régulièrement avec les professeurs via un site dédié ». Le 3 avril, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé qu’il n’y aurait pas d’épreuves terminales cette année pour le baccalauréat. Bastien Gervasoni, 17 ans, est directement concerné : « tout n’est pas encore calé, mais c’est a priori le contrôle continu qui serait pris en compte pour l’obtention du diplôme. J’ai, jusqu’à présent, la moyenne dans la plupart des matières mais rien n’est toutefois acquis, il ne faut surtout pas se relâcher puisqu’il reste encore des notes à obtenir. Le dossier de pilotage, qui est une sorte de rapport de stage, représente le plus fort coefficient et il n’est pas encore rendu. Le baccalauréat n’est pas encore dans la poche ».

Travail à la ferme
Le jeune Côte-d’orien, qui souhaite intégrer le BTS Acse de son lycée l’an prochain, profite de cette période de confinement pour travailler davantage dans la ferme de ses parents, une fois son travail scolaire quotidien terminé : « je suis interne en semaine et d’habitude, je ne les aide que le week-end. En ce moment, j’ai donc davantage de possibilités car je suis sur place. Au début du confinement, nous avons réalisé les semis de printemps. L’heure est aujourd’hui à la réparation des dernières clôtures pour la mise à l’herbe. Le cheptel bovin est composé de 55 vaches laitières de races montbéliarde et brune, en AOP Époisses. Avec le confinement et les difficultés à écouler les produits, tous les éleveurs de cette filière doivent baisser leurs volumes de lait de 10 % pendant deux mois. Chez nous, cela représente 300 litres en moins à livrer tous les deux jours ». Ce futur installé fêtera-t-il son bac avec ses copains, s’il obtient le sésame ces prochaines semaines ? « La priorité sera avant tout de fêter la fin du confinement avec ma famille, ce sera le plus important. En ce moment, je passe devant la maison de mes grands-parents sans pouvoir m’y arrêter, c’est très particulier. Le baccalauréat, oui, on le fêtera sans doute si on l’obtient. Avec ou sans épreuves terminales, ça restera le bac. Il faudra néanmoins trouver le temps et l’occasion pour le faire car, selon l’évolution de la situation, les foins et les moissons arriveront certainement très vite ».