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Dégâts de gibier

Les cochons, déjà dans le maïs

Des sangliers sont allés manger dans le silo d'Anthony Clair, la semaine dernière à Thoisy-le-Désert (21).

Par AG
Les cochons, déjà dans le maïs
L'éleveur a, depuis, changé sa bâche et installé une clôture autour de son silo.

 

Nous n'avons pas accepté son café et pour cause : notre interlocuteur était déjà très énervé comme cela... « Une bâche à changer, une clôture à installer... Bref, une après-midi de travail perdue !», lançait d'emblée Anthony Clair, lors de notre rencontre vendredi dernier dans sa cour de ferme à Thoisy. L'éleveur bovin, la veille au soir, était en train de soigner ses vaches quand, soudain, celles-ci se sont « senties intriguées » : « elles regardaient toutes dehors dans la même direction, il se passait forcément quelque chose... Je suis monté sur un petit muret et j'ai aperçu au loin des tâches noires sur mon silo. Je suis sorti en courant et oui, c'était bel et bien des sangliers qui étaient en train de manger mon maïs ! Une dizaine de trous, dont un énorme, ont été faits. J'imagine l'état de la bâche si je n'avais pas été là... Mais de toute façon, il était trop tard : elle est foutue et doit impérativement être changée, pour éviter que le maïs ne pourrisse. Aussi et surtout, il faut mettre une clôture tout autour du silo pour empêcher les sangliers de revenir, c'est vraiment dommage d'en arriver là ! ». Anthony Clair n'a pas tardé à retrousser les manches et est aussitôt passé à l'action l'après-midi, avec l'aide de deux cousins et du président de la société de chasse locale qu'il remercie.

Que trois chasseurs

Le Côte-d'orien déplore des dégâts de sangliers à chaque campagne depuis son installation il y a 20 ans : « je ne sais pas comment ce problème récurrent et grandissant pourra être solutionné un jour, car c'est de pire en pire... L'an passé, sans surprise, bon nombre de parcelles ont été impactées. Mais petite nouveauté quand même : à cause des conditions climatiques, je n'ai pas pu intervenir pour passer la herse, c'était bien trop humide. Le matériel de fenaison a été mis à rude épreuve, avec la casse de plusieurs dents, sans parler de la terre dans le foin... Cette année, ce sera très certainement la même chose, à moins que je puisse intervenir à temps ! Pour le maïs, des clôtures sont installées tous les ans mais devoir en mettre dès février et autour d'un silo, c'est quand même quelque chose, ça ne peut plus aller ainsi... Il n'y a que trois chasseurs sur la commune, c'est une problématique dans le secteur ». Anthony Clair localise facilement les sangliers : « ils sont très souvent dans une friche à proximité, le long d'une ligne de chemin de fer. À chaque fois que nous nous promenons, nous en voyons. Il ne sont que très rarement dérangés ».