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Dynamiques de territoires

Les campagnes effacées et reléguées ?

Vivre en ruralité s’accompagne souvent d’une forme d’acceptation : moins de services, mais plus de calme, d’espace, de nature. Ce compromis rural a un prix : il rend plus difficile l’expression de revendications. 

Par Christophe Soulard
Les campagnes effacées et reléguées ?
Les campagnes françaises mettent en avant une véritable qualité de vie mais se sentent aussi reléguées.

Une enquête sociologique intitulée « Paroles de campagne. Imaginaires et réalités de la ruralité française », réalisée par les associations Bouge ton Coq, InSite, Rura et Destin commun, a été publiée début juin*. Aujourd’hui les ruraux représentent plus du tiers de la population mais couvrent environ 80 % du territoire métropolitain. C’est une ruralité effacée car « mal comptée, mal nommée et mal représentée », soulignent les auteurs qui estiment également que « les médias et les politiques imposent souvent une vision caricaturale de la ruralité depuis la ville », ce qui contribue à leur invisibilisation. L’enquête réalisée du 6 au 18 février auprès d'un panel de 3 532 personnes de 18 ans dont un échantillon de 1 557 personnes représentatives de la population rurale, confirme tant les enquêtes précédentes que la réalité criante des populations : « cel...

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