Vigne
Les automoteurs à l’assaut des fortes pentes
Travailler dans les fortes pentes reste un exercice délicat. Les constructeurs rivalisent de solutions les plus sécurisantes possible.

Chaque année, les faits divers font état de tracteurs renversés dans les vignes à fortes pentes. Dans cette situation, les chenilles constituent une solution plus adaptée que les roues. Offrant une plus grande surface de contact au sol, elles permettent de mieux le respecter, procurent une meilleure tenue de cap et une plus grande stabilité sur terrains irréguliers et/ou peu adhérents (exemple: galets). Seules limites aux chenilles, l’impossibilité de rouler sur la route et le ripage lors des demi-tours qui arrache les bandes enherbées. «Sur le 3 X 3 Track, nous avons résolu ce problème en ne faisant reposer la chenille à l’intérieur du virage que sur le galet arrière, dès lors que l’on braque à fond», explique René Grosjean de la société GRV. Les chenilles engendrent également un surcoût à l’achat car il faut compter 11 000 euros pour un 3x3 Track.
L’Irstea travaille sur un modèle impliquant différents capteurs pour prévenir tout risque de renversement. Mais même avec des conditions favorables, il y a toujours cet effet de cabrage au démarrage en montée qui peut mettre en péril l’équilibre du tracteur.
Compromis entre stabilité et maniabilité
Entre enjambeur et interligne, les arguments se confrontent. «Avec une largeur hors-tout débutant à 72 centimètres, nos tracteurs interlignes à chenilles peuvent travailler dans des vignes à 1,10 mètre. En dessous, nous préconisons les enjambeurs avec cabine dans le rang qui se montrent plus stables face au risque de renversement latéral et affichent une emprise sur la végétation réduite à 60 centimètres», explique Jean-Paul Bès de Drago France. En revanche, les modèles interlignes sont plus maniables en bout de rang et nécessitent des tournières moins importantes, un atout dans certaines parcelles champenoises de la taille d’un jardinet.
La cabine se démocratise et isole l’opérateur
Pour isoler le conducteur, les cabines tendent à se démocratiser, même sur les petits engins. Pressurisés et répondant à la catégorie 4, donc adaptés à la pulvérisation, ces nouveaux postes de conduite doivent également répondre à la norme ROPS (Roll-Over Protection System, système de protection contre le renversement).
Autre solution, piloter à distance. des chenillettes radiocommandées existent déjà et peuvent recevoir, outre une tondeuse, toutes sortes d’outils. Offrant un centre de gravité très bas, elles peuvent intervenir dans des pentes dépassant les 110 % : compter 50 000 euros pour un modèle de 1,30 mètre de large et 40 chevaux. La robotisation pourrait être encore l’étape d’après. Naïo Technologies, Effidence et Vitibot sont des exemples de sociétés qui s’intéressent au sujet, avec des engins bardés de capteurs.
L’Irstea travaille sur un modèle impliquant différents capteurs pour prévenir tout risque de renversement. Mais même avec des conditions favorables, il y a toujours cet effet de cabrage au démarrage en montée qui peut mettre en péril l’équilibre du tracteur.
Compromis entre stabilité et maniabilité
Entre enjambeur et interligne, les arguments se confrontent. «Avec une largeur hors-tout débutant à 72 centimètres, nos tracteurs interlignes à chenilles peuvent travailler dans des vignes à 1,10 mètre. En dessous, nous préconisons les enjambeurs avec cabine dans le rang qui se montrent plus stables face au risque de renversement latéral et affichent une emprise sur la végétation réduite à 60 centimètres», explique Jean-Paul Bès de Drago France. En revanche, les modèles interlignes sont plus maniables en bout de rang et nécessitent des tournières moins importantes, un atout dans certaines parcelles champenoises de la taille d’un jardinet.
La cabine se démocratise et isole l’opérateur
Pour isoler le conducteur, les cabines tendent à se démocratiser, même sur les petits engins. Pressurisés et répondant à la catégorie 4, donc adaptés à la pulvérisation, ces nouveaux postes de conduite doivent également répondre à la norme ROPS (Roll-Over Protection System, système de protection contre le renversement).
Autre solution, piloter à distance. des chenillettes radiocommandées existent déjà et peuvent recevoir, outre une tondeuse, toutes sortes d’outils. Offrant un centre de gravité très bas, elles peuvent intervenir dans des pentes dépassant les 110 % : compter 50 000 euros pour un modèle de 1,30 mètre de large et 40 chevaux. La robotisation pourrait être encore l’étape d’après. Naïo Technologies, Effidence et Vitibot sont des exemples de sociétés qui s’intéressent au sujet, avec des engins bardés de capteurs.