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Moissons 2019

Les agriculteurs et la FDSEA font le bilan

Au cours des quinze derniers jours, les agriculteurs se sont réunis lors de réunions organisées par la FDSEA de l’Yonne pour faire le bilan des moissons et aborder l’avenir de l’agriculture dans son ensemble.
Par Christopher Levé
Les agriculteurs et la FDSEA font le bilan
Le mercredi 7 août, en Puisaye, une quinzaine d’agriculteurs étaient présents lors de la réunion du bilan des moissons de la FDSEA de l’Yonne.
Le mardi 6 août dans le Sénonais/Jovinien, le mercredi 7 août en Puisaye, le jeudi 8 août dans l’Avallonnais et le mardi 13 août dans le Tonnerrois. Les quinze derniers jours étaient synonymes de bilan des moissons pour les agriculteurs du département, lors de réunions organisées par la FDSEA de l’Yonne. «C’est une année où au niveau du rendement, on va être un peu mieux que la moyenne», indique Damien Brayotel, président de la FDSEA de l’Yonne. Les rendements en blé vont de 35 à 90 q/ha pour les agriculteurs présents à la réunion en Puisaye. Avec une moyenne dans le département légèrement supérieure à 70 q/ha, selon les chiffres provisoires de la Chambre d’agriculture de l’Yonne et des protéines autour de 11 %, avec des rendements hétérogènes notamment au niveau des plateaux. «Pour les autres cultures de printemps c’est un peu plus compliqué», assure Damien Brayotel. Toujours d’après les chiffres de la Chambre d’agriculture, la moyenne des orges de printemps est de 61 q/ha (9,4 pour les protéines, ce qui pose problème pour la filière brassicole, ndlr), près de 72 q/ha pour les orges d’hiver (9,8 en protéines), de 44 q/ha pour les pois d’hiver et de 35,5 q/ha pour les pois de printemps.
Quant au colza ? Malgré une année très compliquée, la plupart des agriculteurs devraient tout de même une nouvelle fois en semer. «Il n’y a pas beaucoup d’autres possibilités en tête d’assolement. Et ça reste une culture qui a été majoritaire pour les agriculteurs du département, alors c’est compliqué de s’en passer», explique Damien Brayotel. «Habituellement, c’est ce qui va le mieux dans les terres un peu difficiles. Les cultures de remplacement sont en général les cultures de printemps. Mais on sait bien que les années sèches sont compliquées pour elles, dans le département». Au niveau de la Puisaye et au nord du département, «les rendements en colza vont de 20 à 30 q/ha, ce qui n’est pas si mauvais que ça pour cette année. Ailleurs c’est plutôt de 10 à 20 q/ha voire 0 car certains ne l’ont même pas récolté».

Des prix en baisse
Si les rendements sont globalement bons dans le département, «les prix ne sont pas là cette année», assure Damien Brayotel. «Depuis le mois de décembre, ils n’ont quasiment fait que de baisser alors qu’ils étaient bons l’an dernier. Cela ne peut donc pas être une excellente moisson cette année».
Les réunions moissons étaient aussi l’occasion d’aborder l’avenir de l’agriculture en général et d’informer sur les acquis syndicaux (dérogations SIE) et le travail de la FDSEA de l’Yonne face à la sécheresse. C’est également un temps d’échanges et de rencontre pour évoquer les problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs, notamment sur les adaptations possibles face aux aléas climatiques. «Il faut voir comment chacun peut essayer de s’adapter individuellement puis voir comment collectivement on peut peser sur la réglementation pour faciliter les choses. Et peut-être mettre en place des filières sur des cultures qui seraient éventuellement moins sensibles à la sécheresse», détaille le président de la FDSEA de l’Yonne. «L’autre volet est le stockage de l’eau et l’irrigation qui peut se faire individuellement ou collectivement. Le but de ces réunions est d’essayer de mettre en place des choses et de se préparer pour l’avenir», conclut-il.