Léandre Vocoret, nouvel animateur en production animales et viticoles

Originaire de l'Yonne, Léandre Vocoret, a grandi dans une famille et un domaine viticole reconnu dans le Chablisien. Mais c'est à travers un projet familial, qu'il a décidé de se lancer en transformation laitière. « Avec mon frère, on avait pour ambition d'ouvrir un bar à vins et fromages. Je suis parti à l'ENIL, l'Ecole nationale d'industrie laitière, pour pouvoir réaliser ce projet. Ce BTS est une formation assez reconnue », témoigne-t-il. Amateur de gastronomie locale, Léandre apprend petit à petit les rouages de la transformation laitière. « C'était bien fait, chacun avait sa cuve, un formateur était là pour nous superviser, et techniquement à la fin, il ne devait plus rien nous dire. Tout ce qu'on produisait était vendu à la boutique donc les élèves étaient amenés à faire de la vente », ajoute le jeune Icaunais. C'est d'ailleurs à ce moment qu'il trouve sa passion : la vente. Après avoir obtenu son diplôme, il décide de partir dans les Hautes-Alpes, à Guillestre, pour réaliser un Certificat de qualification professionnelle (CQP). « J'ai commencé à travailler dans une petite fromagerie sur place, la fromagerie Durance, où ils allaient acheter du lait auprès des producteurs. Un gars avait pour projet de récupérer les producteurs de toute la zone pour les faire travailler différemment. Par exemple, avec seulement du lait de foin. La démarche c'était de mieux faire travailler et donc de mieux rémunérer », se souvient-il.

« J'ai beaucoup de curiosité, j'ai envie de découvrir plein de choses »

Après une première expérience réussie et le diplôme en main, Léandre Vocoret rentre sur ses terres pour faire les marchés. « J'ai bossé chez les fromages de Thomas, il venait de reprendre la boîte. J'ai tout de suite eu beaucoup de responsabilité. J'étais vendeur sur les marchés, tous les jours, sauf le lundi », confie-t-il, le sourire aux lèvres. Il décide de quitter Auxerre pour Troyes, en rejoignant les Primeurs de la Champagne. « Pendant près de dix mois, j'ai été commercial, et je vendais des fruits et légumes notamment, mais parfois des produits de la marée. C'était hyper intéressant, on pouvait s'adresser à des particuliers comme à des établissements scolaires », se souvient-il. Après l'Aube, Léandre descend dans l'Hérault pour retrouver son produit phare : le fromage. « Je suis parti à Montpellier et j'ai voulu repartir sur la vente de fromages. J'ai réalisé une expérience au sein de la Crémerie du Faubourg. Ils avaient envie de proposer des produits de bonne qualité à leurs clients », manifeste-t-il. Malgré la bonne ambiance de la fromagerie, Léandre a le mal du pays et décide de revenir sur ses terres. « J'ai travaillé chez Maximo pendant plusieurs mois, malgré la pression que c'était au quotidien, j'avais besoin de travailler. Ensuite, j'ai voulu tester mes limites en intégrant l'armée. Un mois m’a suffi pour comprendre que ça ne me conviendrait pas », confie-t-il par la suite. C'est alors, après de nombreuses expériences professionnelles, en sillonnant les départements, que Léandre est contacté par un cabinet de recrutement pour intégrer la FDSEA de l'Yonne en tant qu'animateur de productions animales et viticoles. « C'est un job qui cumule toutes mes expériences professionnelles et qui est passionnant », avoue-t-il. Après avoir connu le monde du commerce, aujourd'hui, Léandre a le souhait « d'aider les agriculteurs, au travers de l'administratif, de l'information ou encore des formations. L'objectif est d'aider les agriculteurs par tous les moyens », conclut-il.