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Oléagineux

Le tournesol, une culture durable et rentable

Les très bons rendements du tournesol en 2017, avoisinant 31 q/ha en moyenne sur les régions du Nord et de l’Est, permettent à la culture de rester très compétitive malgré un contexte de prix en demi-teinte. La robustesse de la culture, les charges opérationnelles modérées, une trésorerie mobilisée sur un temps réduit et le temps de travail hectare sont autant d’atout pour cette culture.
Par L. Jung – M.Geloen – Terres Inovia
Le tournesol, une culture durable et rentable
Limiter les dégâts oiseaux en semant à bonne profondeur (5 cm) et en veillant à bien recouvrir les graines.
Le tournesol est une culture robuste, adaptée à tous les types de sol. Il valorise les sols profonds à bon potentiel, comme les terres plus superficielles où les alternatives aux cultures d’hiver sont limitées.

Par ailleurs, sa capacité à exploiter les ressources du sol et à optimiser ses besoins en eau en font une culture intéressante dans un contexte où les aléas climatiques se multiplient.

Une culture robuste et compétitive
Malgré des rendements moyens ces dernières années (hors 2017), la marge du tournesol reste compétitive, avec une marge brute pluriannuelle (hors 2017) de l’ordre de 600 €/ha. A titre d’exemple, le tournesol compte parmi les meilleures marges du groupe gestion de parcelle de la Chambre d’Agriculture de Moselle, depuis plusieurs années.

Une mobilisation de trésorerie sur un temps réduit
Le tournesol profite d’un cycle court (4 à 5 mois) qui permet de mobiliser la trésorerie sur un temps réduit.

C’est un atout important dans le contexte économique actuel de certaines exploitations agricoles. Les charges opérationnelles sont modérées, le plus souvent comprises entre 250 et 450  €/ha avec une moyenne nationale à 350 €/ha (source CER France).

Une progression plus contenue sur dix ans des charges opérationnelles en phytosanitaires
Par ailleurs, ces charges opérationnelles (engrais, semences, produits phytosanitaires) ont moins progressé au cours des dix dernières années en tournesol par rapport à d’autres espèces (colza, pois, blé tendre).

Une culture peu gourmande en temps passé
Le tournesol n’est pas gourmand en temps passé comparé à d’autres espèces communes sur la région (blé, colza, pois).

C’est un atout certes mais cela ne veut pas dire qu’il faut négliger sa conduite. L’implantation et la récolte restent des étapes cruciales qui nécessitent une attention particulière.

Des marges techniques et économiques qui peuvent progresser
L’optimisation technique et économique du tournesol peut être améliorée par la maitrise de l’itinéraire technique. 2017 a montré que le tournesol peut atteindre des rendements très élevés (40 q/ha et plus) quand la conduite culturale est réussie et que les conditions sont favorables.

Des charges de mécanisation valorisables sur d’autres espèces
Les charges liées au matériel spécifique  (semis et/ou récolte) entrainent des surcoûts.  L’investissement dans un semoir monograine permettra, en plus du semis de tournesol, de sécuriser l’implantation des colzas (densité maitrisée, , qualité de la levée, désherbage mécanique !)
L’investissement spécifique est donc à relativiser.

Concernant la récolte, l’équipement en plateaux est relativement limité et s’amortie rapidement en particulier si le tournesol rentre durablement dans l’assolement de l’exploitation.

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Un choix variétal prenant en compte les risques maladies et les problématiques de désherbage de votre secteur fait partie des clés de la réussite technico-économique.