Arboriculture
Le temps des cerises est revenu
Une vingtaine de producteurs de cerises de l’Auxerrois a fait le pari de redynamiser la filière en créant un Groupement d’Intérêt Economique, avec pour objectif dans un premier temps, d’optimiser le transport des fruits vers Paris

Le président et cofondateur de la structure, Alain Duruz, producteur à Jussy, le reconnaît bien volontiers : [I]«si vous m’aviez dit en début d’année que ce projet serait concrétisé, je vous aurai ri au nez… !»[i] Ils étaient trois à l’origine à se lancer dans l’aventure et aujourd’hui, après six mois de travail intensif, vingt et un producteurs ont rejoint le groupement, officiellement créé le 15 mai dernier. Dans un premier temps, l’objectif sera de mutualiser le transport des fruits vers la capitale, désormais centralisé à partir de la plateforme de Champs-sur-Yonne. Jusqu’alors, chacun se débrouillait un peu de son côté, rappelle Alain Duruz : [I]«nous avions jusqu’à l’an dernier un transporteur qui n’était pas de la région et faisait du porte à porte pour collecter la production de chacun, mais cela nécessitait une logistique importante et il a fini par jeter l’éponge faute de rentabilité, suite aux aléas climatiques de l’an passé et aux faibles récoltes qui en ont découlées…»[i] Aujourd’hui, près de 75 % de la production de cerises de l‘Yonne sont ainsi expédiés chaque année vers le marché de Rungis et les plates-formes logistiques de la grande distribution, le reste étant commercialisé principalement en vente directe locale.
[INTER]Une production annuelle d’une centaine de tonnes[inter]
Hier fleuron de l’économie agricole départementale, la production de cerises a périclité ces vingt dernières années, remplacée le plus souvent par la vigne. Aujourd’hui, la surface cultivée n’excède pas les 300 ha, pour près du double dans les années 90, installés dans la Vallée de l’Yonne au sud d’Auxerre, ainsi que sur le canton de Coulanges la Vineuse, produisant en moyenne 100 tonnes par an. Bien loin des chiffres de la Vallée du Rhône, comme le souligne Alain Duruz: [I]«avec nos quelques centaines d’hectares, on fait office de petit village gaulois face à une région comme Rhône-Alpes et ses 35 000 ha de vergers…!»[i] La cerise de l’Yonne a souffert notamment ces deux dernières années d’aléas climatiques venus perturber les rendements : après les gels de 2012, l’épisode de grêle de juin dernier est encore dans toutes les mémoires. Mais elle a encore des cartes à jouer et les objectifs futurs du GIE sont multiples : [I]«le but final est de faire de la commercialisation et trouver de nouveaux débouchés, mais nous chercherons également à créer un groupement d’achats pour les produits phytos et à développer la marque «cerise de l’Yonne’, avec pourquoi pas un jour, une IGP à la clé…»[i] On évoque même la plantation de nouveaux hectares…
L’aide juridique apportée par la FDSEA de l’Yonne pour la constitution du GIE des [I]«Fruits du Sud Auxerrois»[i] aura été précieuse. En sommeil depuis une quinzaine d’années, la section fruits de l’organisation syndicale a été elle aussi relancée, l’an dernier, là encore, sous l’impulsion d’Alain Duruz. Avec l’espoir de voir initié un jour au plan national, un nouveau système de gestion des risques, permettant a minima, de couvrir tous les différents aléas, qu’ils soient financiers ou climatiques.
[INTER]Une production annuelle d’une centaine de tonnes[inter]
Hier fleuron de l’économie agricole départementale, la production de cerises a périclité ces vingt dernières années, remplacée le plus souvent par la vigne. Aujourd’hui, la surface cultivée n’excède pas les 300 ha, pour près du double dans les années 90, installés dans la Vallée de l’Yonne au sud d’Auxerre, ainsi que sur le canton de Coulanges la Vineuse, produisant en moyenne 100 tonnes par an. Bien loin des chiffres de la Vallée du Rhône, comme le souligne Alain Duruz: [I]«avec nos quelques centaines d’hectares, on fait office de petit village gaulois face à une région comme Rhône-Alpes et ses 35 000 ha de vergers…!»[i] La cerise de l’Yonne a souffert notamment ces deux dernières années d’aléas climatiques venus perturber les rendements : après les gels de 2012, l’épisode de grêle de juin dernier est encore dans toutes les mémoires. Mais elle a encore des cartes à jouer et les objectifs futurs du GIE sont multiples : [I]«le but final est de faire de la commercialisation et trouver de nouveaux débouchés, mais nous chercherons également à créer un groupement d’achats pour les produits phytos et à développer la marque «cerise de l’Yonne’, avec pourquoi pas un jour, une IGP à la clé…»[i] On évoque même la plantation de nouveaux hectares…
L’aide juridique apportée par la FDSEA de l’Yonne pour la constitution du GIE des [I]«Fruits du Sud Auxerrois»[i] aura été précieuse. En sommeil depuis une quinzaine d’années, la section fruits de l’organisation syndicale a été elle aussi relancée, l’an dernier, là encore, sous l’impulsion d’Alain Duruz. Avec l’espoir de voir initié un jour au plan national, un nouveau système de gestion des risques, permettant a minima, de couvrir tous les différents aléas, qu’ils soient financiers ou climatiques.