MSA Bourgogne
Le stress dans tous ses états…
Les différents types de stress, ses symptômes, comment y faire face… Autant de thèmes abordés par Nicole Boiteux, formatrice consultante, dans une conférence donnée à Mézilles, le 13 novembre dernier, organisée par la Caisse régionale MSA Bourgogne
Une enquête de 2013, à l’initiative de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS), a révélé qu’un agriculteur se suicidait tous les deux jours en France, faisant du suicide, la troisième cause de mortalité dans le monde agricole, après les cancers et les maladies cardiovasculaires. La Caisse centrale MSA mène depuis plusieurs années une réflexion sur le mal être et le stress au sein de la population agricole et rurale. C’est dans ce cadre qu’a été mis en place un plan d’action contre le suicide, décliné de différentes manières en région, à l’image de la réunion organisée en Puisaye par la Caisse régionale MSA Bourgogne, en lien avec son réseau d’élus sur l’ensemble du département.
Bon stress et mauvais stress
«Quoiqu’on fasse, on aura du stress ! Ce qui est important, c’est d’apprendre à le gérer, la manière dont on va réagir face à ce stress…» Formatrice consultante exerçant pour 80 % de son temps en milieu agricole, Nicole Boiteux a dans son intervention, rappelé en préambule que si le stress a des connotations le plus souvent négatives, il pouvait aussi être interprété positivement : «le bon stress est celui qui va nous donner une forte motivation à un moment donné et nous apporter une dynamique pour aller au bout de quelque chose…» Différenciant le stress aigu, du stress chronique : «le premier fait suite à un évènement subit, notre organisme déclenchant une réaction face à un danger, comme par exemple, prendre la parole en public. Le stress chronique lui, s’installe et s’inscrit dans la durée et en ce cas, va toujours être délétère pour notre santé…» Les symptômes sont multiples et s’inscrivent dans plusieurs étapes jusqu’à celle ultime de l’épuisement, pouvant engendrer dépression ou suicide : fatigue, troubles du sommeil, manque d’appétit, perte de concentration intellectuelle, idées noires… Avec en toile de fond cette question : «ce qui est important, c’est de différencier sa part personnelle de la part de l’autre. Il est plus confortable de faire porter le chapeau à autrui, mais plus je vais comprendre ce que je vis et mieux je vais identifier ma propre part de stress…»
Tout échec est expérience
Peur, colère, joie et tristesse, sont les principales émotions qui nous habitent tous. Elles ont toutes une fonction utile, encore faut-il s’autoriser à les exprimer : «Un homme, ça ne pleure pas ! Ce sont les filles qui pleurent… On nous a tous appris à refouler nos émotions et pourtant, il est important de s’arrêter quand on est en résistance, quand on n’est pas bien. Donner à l’autre l’autorisation d’aller mal, on ne nous a pas appris ça non plus, alors qu’il est permis de dire stop, tout échec est expérience !» Prenant pour exemple la crise de la vache folle : «des exploitants à qui on est venu retirer tout le cheptel, provoquant de multiples stress subis, mais tout le monde n’a pas pu être accompagné et les dégâts ont été énormes avec à la clé des suicides ou de fortes dépressions dont ils ne sont pas encore remis…»
Bon stress et mauvais stress
«Quoiqu’on fasse, on aura du stress ! Ce qui est important, c’est d’apprendre à le gérer, la manière dont on va réagir face à ce stress…» Formatrice consultante exerçant pour 80 % de son temps en milieu agricole, Nicole Boiteux a dans son intervention, rappelé en préambule que si le stress a des connotations le plus souvent négatives, il pouvait aussi être interprété positivement : «le bon stress est celui qui va nous donner une forte motivation à un moment donné et nous apporter une dynamique pour aller au bout de quelque chose…» Différenciant le stress aigu, du stress chronique : «le premier fait suite à un évènement subit, notre organisme déclenchant une réaction face à un danger, comme par exemple, prendre la parole en public. Le stress chronique lui, s’installe et s’inscrit dans la durée et en ce cas, va toujours être délétère pour notre santé…» Les symptômes sont multiples et s’inscrivent dans plusieurs étapes jusqu’à celle ultime de l’épuisement, pouvant engendrer dépression ou suicide : fatigue, troubles du sommeil, manque d’appétit, perte de concentration intellectuelle, idées noires… Avec en toile de fond cette question : «ce qui est important, c’est de différencier sa part personnelle de la part de l’autre. Il est plus confortable de faire porter le chapeau à autrui, mais plus je vais comprendre ce que je vis et mieux je vais identifier ma propre part de stress…»
Tout échec est expérience
Peur, colère, joie et tristesse, sont les principales émotions qui nous habitent tous. Elles ont toutes une fonction utile, encore faut-il s’autoriser à les exprimer : «Un homme, ça ne pleure pas ! Ce sont les filles qui pleurent… On nous a tous appris à refouler nos émotions et pourtant, il est important de s’arrêter quand on est en résistance, quand on n’est pas bien. Donner à l’autre l’autorisation d’aller mal, on ne nous a pas appris ça non plus, alors qu’il est permis de dire stop, tout échec est expérience !» Prenant pour exemple la crise de la vache folle : «des exploitants à qui on est venu retirer tout le cheptel, provoquant de multiples stress subis, mais tout le monde n’a pas pu être accompagné et les dégâts ont été énormes avec à la clé des suicides ou de fortes dépressions dont ils ne sont pas encore remis…»