Plan protéines végétales régional
Le soja «made in» Bourgogne a de beaux jours devant lui
La culture du soja a eu ses belles heures en Bourgogne, le nouveau Plan Protéines régional devrait apporter le coup de pouce nécessaire à son nouvel essor. Cette culture « sage » a bien des atouts et l’assurance de disposer avec Extrusel d’un filière de transformation durable, pourraient conforter les producteurs dans leur choix et en séduire de nouveaux.

Souvent qualifié de reine des légumineuses, le soja devrait bénéficier d’un nouvel essor grâce au plan protéines végétales régional. L’histoire de cette culture fut mouvementée dans la région, avec un développement très contrasté au gré des changements de soutien de la Pac et des aléas climatiques. Importante dans les années 1980, la culture a bien failli disparaître en 2008. Mais 2014 sonne comme l’année de la relance, avec une augmentation en une année de 76% sur le territoire national. En Bourgogne, la progression est encore plus importante. La surface cultivée atteint 14 300 ha (dont 51% en Côte d’Or et 43% en Saône-et-Loire), ce qui représente près de 20% du soja français.
Une culture «sage»
On reconnaît beaucoup d’avantages à cette culture de printemps économe en intrants, plus rustique que le maïs, moins onéreuse à produire, championne toutes catégories de la teneur en protéines à 38% : zéro insecticide, zéro fongicide, zéro régulateur, anti-limaces ou fertilisation azotée... C’est une culture «sage» et rustique qui résiste mieux que le maïs au stress climatique ou aux difficultés de semis, mais le désherbage reste son seul point noir.
En culture dérobée, le soja se révèle une bonne opportunité, simple à mettre en œuvre. En prime, la culture répond aux attentes sociétales des filières de transformation pour l’alimentation animale comme pour l’alimentation humaine.
Une filière de transformation nationale
Dans le cadre de la démarche nationale «TerreOléopro», développée par le groupe Avril (ex Sofiprotéol), trois unités de trituration de soja non-OGM vont voir le jour : la plus grande, d’une capacité de 120 000t dans l’Ouest, la seconde avec 35 000 t dans le Sud-Ouest et la troisième d’une capacité comparable de 40 000 t, à Chalon-sur-Saône, sur le site d’Extrusel, qui opère là un retour aux sources.
Extrusel se trouve ainsi en bonne place pour la relance durable du soja français au cœur d’un bassin historique de production. L’Est est l’un des deux bassins traditionnels de production de soja, essentiellement en sec, sur des variétés précoces. Alors que le Sud-Ouest a plutôt développé une production de variétés tardives, sur des terres irriguées et avec une part significative de soja bio.
Nouvel outil au service du Plan protéines Bourgogne et des producteurs locaux, Extrusel a la forme juridique d’une Scicaa, détenue par les acteurs régionaux que sont les coopératives agricoles et les fabricants d’aliments de bétail : Bourgogne du Sud, Interval, Dijon Céréales, Terre comtoise, Terre d’Alliances, Sanders Aurore, Philicot, Soréal. L’objectif pour l’unité industrielle, c’est d’assurer la transformation de 35 à 40 000t de soja français et de mettre à disposition des élevages régionaux un tourteau de soja non OGM. L’huile de soja produite sera contractualisée avec Lesieur.
Des débouchés à sécuriser
Comme le précise Michel Duvernois, directeur général d’Extrusel, il s’agit bien «de mettre des produits tracés sur le marché, à des prix rémunérateurs pour le producteur». Mais les débouchés doivent être sécurisés pour éviter de se retrouver trop exposé sur le marché mondial.
Michel Duvernois ambitionne un prix de graine de soja indexé sur celui du colza, avec un prix de tourteau au final équivalent à celui de l’import. Ce sera le top qualité pour un tourteau «très sec», avec des plaquettes à 4% d’humidité. «En 2015, 13 à 14 000t devraient être sur le tour de table» et une troisième tour installée sur le site d’Extrusel.
Une culture «sage»
On reconnaît beaucoup d’avantages à cette culture de printemps économe en intrants, plus rustique que le maïs, moins onéreuse à produire, championne toutes catégories de la teneur en protéines à 38% : zéro insecticide, zéro fongicide, zéro régulateur, anti-limaces ou fertilisation azotée... C’est une culture «sage» et rustique qui résiste mieux que le maïs au stress climatique ou aux difficultés de semis, mais le désherbage reste son seul point noir.
En culture dérobée, le soja se révèle une bonne opportunité, simple à mettre en œuvre. En prime, la culture répond aux attentes sociétales des filières de transformation pour l’alimentation animale comme pour l’alimentation humaine.
Une filière de transformation nationale
Dans le cadre de la démarche nationale «TerreOléopro», développée par le groupe Avril (ex Sofiprotéol), trois unités de trituration de soja non-OGM vont voir le jour : la plus grande, d’une capacité de 120 000t dans l’Ouest, la seconde avec 35 000 t dans le Sud-Ouest et la troisième d’une capacité comparable de 40 000 t, à Chalon-sur-Saône, sur le site d’Extrusel, qui opère là un retour aux sources.
Extrusel se trouve ainsi en bonne place pour la relance durable du soja français au cœur d’un bassin historique de production. L’Est est l’un des deux bassins traditionnels de production de soja, essentiellement en sec, sur des variétés précoces. Alors que le Sud-Ouest a plutôt développé une production de variétés tardives, sur des terres irriguées et avec une part significative de soja bio.
Nouvel outil au service du Plan protéines Bourgogne et des producteurs locaux, Extrusel a la forme juridique d’une Scicaa, détenue par les acteurs régionaux que sont les coopératives agricoles et les fabricants d’aliments de bétail : Bourgogne du Sud, Interval, Dijon Céréales, Terre comtoise, Terre d’Alliances, Sanders Aurore, Philicot, Soréal. L’objectif pour l’unité industrielle, c’est d’assurer la transformation de 35 à 40 000t de soja français et de mettre à disposition des élevages régionaux un tourteau de soja non OGM. L’huile de soja produite sera contractualisée avec Lesieur.
Des débouchés à sécuriser
Comme le précise Michel Duvernois, directeur général d’Extrusel, il s’agit bien «de mettre des produits tracés sur le marché, à des prix rémunérateurs pour le producteur». Mais les débouchés doivent être sécurisés pour éviter de se retrouver trop exposé sur le marché mondial.
Michel Duvernois ambitionne un prix de graine de soja indexé sur celui du colza, avec un prix de tourteau au final équivalent à celui de l’import. Ce sera le top qualité pour un tourteau «très sec», avec des plaquettes à 4% d’humidité. «En 2015, 13 à 14 000t devraient être sur le tour de table» et une troisième tour installée sur le site d’Extrusel.