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Grandes cultures

Le slip devient un outil agronomique

L’équipe Grandes cultures de la Chambre d’agriculture a enterré récemment plusieurs slips dans des parcelles pour étudier l’état de l’activité biologique des sols. Au-delà de l’aspect insolite, c’est avant tout une véritable expérimentation.
Par Théophile Mercier
Le slip devient un outil  agronomique
L’équipe Grandes cultures au momoent de l’enterrement des slips
L’idée du test de slip consiste à évaluer l’activité biologique de son sol en enterrant des sous-vêtements (slips) en coton bio dans les parcelles pendant quelques mois. Il permet de visualiser l’intensité des phénomènes de dégradation et de minéralisation de la matière organique dans le sol et d’estimer le niveau d’activité biologique du sol, dans la parcelle, en conditions réelles. Le degré de dégradation, mais aussi la couleur renseignent sur les éventuels problèmes de la parcelle (anaérobie, compaction…). Les différences peuvent être importantes d’une conduite à l’autre. Le test ne répond pas à un protocole scientifique établi, mais est un indicateur visuel contribuant à mieux connaître son sol c’est un outil simple à mettre en place dans l’animation avec les agriculteurs. Des déterrages vont être ainsi menés de décembre 2019 à juin 2020.

Benoît Mathé, élu à la commission végétale de la Chambre d’Agriculture.

« Cette opération a un double intérêt : d’une part elle sert à montrer aux agriculteurs, qui ne connaissent pas les services de la Chambre d’agriculture, mais aussi au grand public, l’intérêt que la profession et la chambre consulaire portent à l’agroécologie et à la fertilité des sols. L’idée est d’enterrer des slips 100 % coton en les relevant à différents intervalles de plusieurs mois pour évaluer la dégradation de la matière organique. C’est pour nous un bon indice de l’état d’activité du sol. Les slips ont été pesés avant mise en terre au millième de gramme et le seront à leur déterrage. Trois expérimentations ont ainsi été menées dans trois parcelles différentes : une parcelle TCS avec apport fréquent de matières organiques ; une parcelle en TCS sans apport de matière organique et une parcelle en semi-direct. Nous vous tiendrons informé de l’avancée de ces travaux ».