Eolien
Le site de Migé-Escamps inauguré
Près de 10 ans après les premières études de faisabilité, le parc éolien de Migé-Escamps a été inauguré le 11 juillet dernier. Il produira en moyenne 31 millions de kWh par an et couvrira les besoins en électricité d’environ 18 000 personnes, hors chauffage.

Pendant longtemps, l’Yonne éolienne se sera limitée aux quatre mats érigés dans le Sénonais, aux Clérimois en mars 2011. Le retard en la matière avec le département voisin de Côte d’Or est en passe d’être comblé. L’inauguration le 11 juillet d’un second parc de 7 machines à Migé-Escamps, dont la maîtrise d’œuvre a été assurée par la société ABO Wind, est l’amorce d’une montée en puissance des installations avec pour objectif à terme de voir le territoire couvert par 163 éoliennes. Si à l’horizon 2020, la Bourgogne doit se doter d’un parc éolien totalisant une puissance de 1500 MW en réponse au paquet énergie-climat européen fixant entre autres, d’élever la part d’énergie renouvelable à 23%, l’Yonne est fer de lance en la matière, le département étant classé comme le plus venteux de la région. En effet, sur les 455 communes icaunaises, seules 30 sont exclues par le Schéma régional éolien, majoritairement situées dans l’Avallonnais, entre Cure et Vézelien. D’ici fin 2015, 93 éoliennes verront le jour dans l’Yonne, pour une puissance globale de 194 MW.
[INTER]Des retombées attractives pour les communes et collectivités[inter]
Si d’après une enquête CSA de mars 2014, 64 % des Français voient dans l’éolien [I]«une solution parmi d’autres»[i], dans le contexte de transition énergétique qui a été fixé, les freins à leur implantation restent nombreux et les collectifs d’opposants se multiplient à chaque nouveau projet. Pour preuve, 90% des permis accordés dans le département en 2012, ont ainsi fait l’objet d’un recours. Nombre d’entre eux sont aujourd’hui arrivés à terme et sur les douze permis accordés, seuls trois d’entre eux sont encore devant les tribunaux. Le site de Migé-Escamps n’a pas échappé à la règle et les vents ont eu le temps de souffler entre les premières études de faisabilité il y a près de dix ans et la mise en activité Il y a tout juste quelques mois. En Bourgogne, une autre menace se profile, avec la décision de l’armée de réviser les seuils d’altitude des avions en vol, ce qui aurait pour conséquence de figer le développement de l’éolien, 50% du territoire pouvant être impacté par les zones de survol.
Le pari de l’éolien bourguignon reste néanmoins attractif pour les collectivités et communes, avec notamment des retombées fiscales non négligeables : plus d’1,8 million € aujourd’hui, pour plus de 16,5 millions € à l’horizon 2020. Sans compter les retombées économiques pour les entreprises locales ou régionales, à l’image du site de Migé-Escamps, dont les mâts ont été fabriqués à Longvic en Côte d’Or, les roulements d’orientation à Avallon et les systèmes de balisage à Champs-sur-Yonne. Après l’hydro-électrique, l’éolien terrestre est devenue aujourd’hui l’énergie renouvelable la plus compétitive, avec un tarif de rachat autour de 85€ le mégawatt heure. Pour une durée de vie des installations de 20 ans et un recyclage des matériaux utilisés estimé à plus de 98%.
[INTER]Un parking payé par les excès de vitesse[inter]
Le parc éolien de Migé-Escamps produira en moyenne 31 millions de kWh par an, économisant dans la même période l’émission dans l’atmosphère de 9 000 tonnes de CO2 et couvrira les besoins en électricité d’environ 18 000 personnes (hors chauffage). L’électricité est livrée au réseau national par un câble souterrain de 20 000 volts, reliant le parc au poste de transformation de Mailly le Château.
A l’heure de l’inauguration, nombreux étaient les élus présents, pour se féliciter de l’élaboration du projet. A l’image du nouveau maire de Migé, Didier Cart-Tanneur, pourtant peu convaincu au départ : [I]«j’avoue que je voyais d’un mauvais œil l’implantation de ces immenses pylônes dans notre environnement, mais j’ajouterai avoir été surpris par leur certaine élégance et plus encore par leur silence…»[i], remerciant au passage la société ABO Wind pour l’aide financière apportée à la création prochaine d’une micro-crèche sur la commune. Même satisfaction pour le maire d’Escamps et président de la Communauté de Communes du Pays Coulangeois, Christian Chaton, qui n’a qu’un seul regret: [I]«ne pas avoir pu associer les acteurs du territoire, particuliers et collectivités, au financement du projet, comme cela a été fait sur le site voisin de Clamecy-Oisy…»[i]
Quand aux curieux désireux de s’arrêter quelques instants pour immortaliser les éoliennes avec leur appareil photo, patience ! Un nouveau parking devrait prochainement être construit, face au moulin Dautin tout proche, dernier vestige de l’histoire meunière de la région, superbement restauré depuis près de vingt ans par l’association A Tire d’Aile. Appelé à mettre la main à la poche pour son financement, le président du Conseil général, André Villiers n’a pas dit non et a émis une idée : [I]«les amendes de police sont encore une recette des collectivités assez dynamique, à laquelle vous participez avec empressement et efficacité ! Et la RN 151 est un bon fond de commerce en la matière…»[i] Encore faut-il que tous ces mots ne soient pas du… vent !
[INTER]Des retombées attractives pour les communes et collectivités[inter]
Si d’après une enquête CSA de mars 2014, 64 % des Français voient dans l’éolien [I]«une solution parmi d’autres»[i], dans le contexte de transition énergétique qui a été fixé, les freins à leur implantation restent nombreux et les collectifs d’opposants se multiplient à chaque nouveau projet. Pour preuve, 90% des permis accordés dans le département en 2012, ont ainsi fait l’objet d’un recours. Nombre d’entre eux sont aujourd’hui arrivés à terme et sur les douze permis accordés, seuls trois d’entre eux sont encore devant les tribunaux. Le site de Migé-Escamps n’a pas échappé à la règle et les vents ont eu le temps de souffler entre les premières études de faisabilité il y a près de dix ans et la mise en activité Il y a tout juste quelques mois. En Bourgogne, une autre menace se profile, avec la décision de l’armée de réviser les seuils d’altitude des avions en vol, ce qui aurait pour conséquence de figer le développement de l’éolien, 50% du territoire pouvant être impacté par les zones de survol.
Le pari de l’éolien bourguignon reste néanmoins attractif pour les collectivités et communes, avec notamment des retombées fiscales non négligeables : plus d’1,8 million € aujourd’hui, pour plus de 16,5 millions € à l’horizon 2020. Sans compter les retombées économiques pour les entreprises locales ou régionales, à l’image du site de Migé-Escamps, dont les mâts ont été fabriqués à Longvic en Côte d’Or, les roulements d’orientation à Avallon et les systèmes de balisage à Champs-sur-Yonne. Après l’hydro-électrique, l’éolien terrestre est devenue aujourd’hui l’énergie renouvelable la plus compétitive, avec un tarif de rachat autour de 85€ le mégawatt heure. Pour une durée de vie des installations de 20 ans et un recyclage des matériaux utilisés estimé à plus de 98%.
[INTER]Un parking payé par les excès de vitesse[inter]
Le parc éolien de Migé-Escamps produira en moyenne 31 millions de kWh par an, économisant dans la même période l’émission dans l’atmosphère de 9 000 tonnes de CO2 et couvrira les besoins en électricité d’environ 18 000 personnes (hors chauffage). L’électricité est livrée au réseau national par un câble souterrain de 20 000 volts, reliant le parc au poste de transformation de Mailly le Château.
A l’heure de l’inauguration, nombreux étaient les élus présents, pour se féliciter de l’élaboration du projet. A l’image du nouveau maire de Migé, Didier Cart-Tanneur, pourtant peu convaincu au départ : [I]«j’avoue que je voyais d’un mauvais œil l’implantation de ces immenses pylônes dans notre environnement, mais j’ajouterai avoir été surpris par leur certaine élégance et plus encore par leur silence…»[i], remerciant au passage la société ABO Wind pour l’aide financière apportée à la création prochaine d’une micro-crèche sur la commune. Même satisfaction pour le maire d’Escamps et président de la Communauté de Communes du Pays Coulangeois, Christian Chaton, qui n’a qu’un seul regret: [I]«ne pas avoir pu associer les acteurs du territoire, particuliers et collectivités, au financement du projet, comme cela a été fait sur le site voisin de Clamecy-Oisy…»[i]
Quand aux curieux désireux de s’arrêter quelques instants pour immortaliser les éoliennes avec leur appareil photo, patience ! Un nouveau parking devrait prochainement être construit, face au moulin Dautin tout proche, dernier vestige de l’histoire meunière de la région, superbement restauré depuis près de vingt ans par l’association A Tire d’Aile. Appelé à mettre la main à la poche pour son financement, le président du Conseil général, André Villiers n’a pas dit non et a émis une idée : [I]«les amendes de police sont encore une recette des collectivités assez dynamique, à laquelle vous participez avec empressement et efficacité ! Et la RN 151 est un bon fond de commerce en la matière…»[i] Encore faut-il que tous ces mots ne soient pas du… vent !
La ferme en chiffres
Coût financier : 25 millions €
Nombre d’éoliennes installées : 7
Puissance unitaire de chaque éolienne : 2,05 mégawatts (MW)
Puissance totale du parc éolien : 14,35 MW
Hauteur du mat : 80 m
Diamètre du rotor : 92,5 m
poids du mât : 147 tonnes
Poids de la nacelle : 65 tonnes
Poids du rotor : 40 tonnes
Poids des fondations : 800 à 900 tonnes
Durée de vie des éoliennes : 20 ans