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Dégâts de gibier

Le retour des bêtes noires

La FDSEA dresse un bilan intermédiaire de la saison de chasse et de ses impacts agricoles.
Par Aurélien Genest
Le retour des bêtes noires
Photo transmise par un abonné, prise cet été dans la plaine dijonnaise.
Les dégâts de gibier repartent à la hausse en Côte d’Or. Plusieurs retours d’agriculteurs en témoignent. «Le gibier sort de plus en plus dans les cultures. Les dégâts sont en recrudescence même s’ils sont très variables d’une commune à une autre» relève Thierry Besançon, président de la commission «Dégâts de gibier» de la FDSEA. Les populations de sangliers semblent avoir augmenté devant des conditions climatiques de plus en plus douces au printemps, facteur jouant un rôle important dans la hausse de la fécondité des femelles. Les tableaux de chasse dans le département laissent apparaître 600 prélèvements supplémentaires par rapport à la même période en 2014. La commission «Dégâts de gibier» reste attentive à la régulation du gibier : «il faut qu’elle soit appuyée dans les secteurs où les sangliers sortent le plus» martèle Thierry Besançon, «nous demandons ce que nous avons toujours demandé : une plus grande souplesse dans la gestion de tirs. Là où il y a du gibier, les chasseurs doivent pouvoir tirer et ne pas être restreints par un nombre limité de bracelets».

Accord sur les indemnités
Une première série d’attributions complémentaires s’est justement été effectuée la semaine dernière. Celle-ci s’est déroulée dans de bonnes conditions. «Il y a beaucoup moins de réticences de la part de la Fédération des chasseurs à attribuer des bracelets complémentaires, c’est une bonne chose pour tous. Nous travaillons beaucoup plus dans un dialogue constructif» se réjouit le président de la commission. Un accord a également été trouvé pour les barèmes d’indemnisation : les indemnités des céréales seront au même niveau que les prix payés par les organismes stockeurs. Un «juste retour des choses» selon Thierry Besançon, rappelant que le désaccord de l’an passé sur le prix du maïs avait finalement trouvé une issue favorable : «il n’y a aucune raison pour que ce dossier relatif aux dégâts de gibier se passe plus mal en Côte d’Or qu’ailleurs».