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Charolais

Le reflet de la conjoncture

La vente du GIE Charolais Évaluation s’est soldée sur une moyenne de prix de 2 898 euros, avec près d’un animal sur trois invendu.
Par Aurélien Genest
Le reflet de la conjoncture
Simon Perrot (SimonGenetic) et Louis Mimeur (fils de Denis Mimeur) derrière Lilas, la top-vente du millésime 2016 avec 5 660 euros.
Tout était pourtant bien parti. Pas moins de 51 personnes s’étaient munies d’un boîtier électronique pour miser, vendredi dernier à Créancey, soit 7 de plus qu’en 2015. Onze d’entre elles ne s’étaient jamais affichées comme acheteurs potentiels dans le passé.

Les gradins étaient encore une fois copieusement garnis, plus d’une centaine de personnes se voyant dans l’obligation de rester debout.

De nombreux visiteurs étaient présents depuis le milieu de matinée, venus échanger avec les exposants, apprécier la qualité des animaux et partager le déjeuner dans un Pôle agricole qui affichait complet. Le début des hostilités était plus que correct : le premier bovin partait à
3 140 euros, le cinquième à 5 660 euros.

Onze bovins sans acheteur
La suite fut malheureusement plus difficile. Au final, treize des 36 futurs reproducteurs charolais n’étaient pas vendus à l’issue de leur premier passage sur le ring. Ils terminèrent 11 sans acheteur au terme du «deuxième tour». Le record de neuf invendus de l’an passé était battu. Pas moins de 12 animaux ne dépassaient pas la barre des 2700 euros, soit 200 euros au delà de la mise à prix. Huit bovins franchissaient tout de même le cap des 3 000 euros, dont trois à plus de 4 000 euros. La moyenne de la vente terminait à 3 006 euros alors qu’elle était de 3 327 euros en 2015. «Vu la morosité sur le terrain, nous savions que cela pouvait être compliqué» confiait Jean-Pierre Godot, le président du GIE Charolais Evaluation.
Le Côte d’orien reconnaissait plusieurs similitudes avec le précédent exercice, durant lequel les acheteurs s’étaient focalisés sur une poignée restreinte d’animaux.

Une top-vente «locale»
Le Gaec Mimeur, de Thoisy-le-Désert, enregistre l’enchère la plus élevée de la journée avec la vente de son bovin Lilas à 5 660 euros. C’est la première fois que cette ferme à proximité de Pouilly-en-Auxois réalise la top-vente de cet événement auquel elle participe régulièrement. Les éleveurs côte d’oriens avaient déjà réalisé de belles transactions dans le passé, avec notamment deux bovins à plus de 4 000 euros lors des deux précédentes éditions.

L’acheteur se nomme SimonGenetic, une société saône-et-loirienne gérée par Simon Perrot qui s’est chargé d’acheter l’animal pour le compte de trois éleveurs.

Deux d’entre eux effectueront des prélèvements sur Lilas, avant que celui-ci se rende chez le troisième acheteur, ayant déboursé les «trois quarts» la somme. Cette stratégie d’achat avait été mise en place par Simon Perrot qui avait repéré l’équilibre, la finesse et le développement de cet animal issu d’une famille très productive. Commercial et conseiller génétique, Simon Perrot, 24 ans, a lancé sa société de conseil il y a trois ans et travaille aujourd’hui sur la France entière et même à l’étranger. Du commerce de semences, d’embryons et d’animaux vivants a été réalisé dans quinze pays différents l’an passé.


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UCC : rendez-vous le 24 février

L’Union Charolais Croissance organise sa vente aux enchères mercredi 24 février à partir de 14 heures au pôle agricole de Créancey. La station ouvrira ses portes à partir de 10 heures pour pouvoir observer les animaux. La vente aux enchères à la palette débutera à 14 heures, les mises à prix varieront de 2 350€ à 2 600€ en fonction des niveaux génétique et morphologique des bovins. Cette année, l’entrée a eu lieu début octobre pour une période de contrôle du 2 novembre au 25 janvier. Quarante mâles ont été évalués, issus de 26 élevages naisseurs (Côte d’Or, Saône-et-Loire, Nièvre et Haute-Marne) et 21 lignées paternelles différentes. Trente animaux ont été retenus par la commission de tri, composée de techniciens et d’éleveurs représentants chaque coopérative partenaire : Elvanovia, Cialyn, Charolais Horizon et le GIE Charolais Evaluation. C’est une nouveauté, les animaux évalués ont également été génotypés par l’outil GD Scan proposés par Gènes Diffusion. Les acheteurs bénéficieront ainsi de 10 prédicteurs génomiques supplémentaires : 4 prédicteurs de production,  2 prédicteurs de comportement, 4 prédicteurs de morphologie. Cet outil GD Scan permet aussi de connaître le statut porteur du gène SC (Sans Cornes) et du gène Mh (Culard). Avant la vente, des visites sont possibles sur rendez-vous en téléphonant au 03 80 90 68 81. Renseignements - Catalogues - Prédicteurs génomiques consultables sur le site www.charolaiscroissance.fr.
Contact : Audrey Camus au 06 10 11 37 63.