Le premier Côte dorien à moissonner ?

S’il n’est pas le premier, il en est sans doute tout proche. Jacques Tassel, agriculteur à Corcelles-les-Arts, était la semaine dernière dans ses orges d’hiver. [I]«J’ai commencé mardi 10 juin après-midi. Pourquoi si tôt ? J’ai des terres à graviers qui craignent énormément le sec et il n’a quasiment pas plu depuis le 7 mars. Mes orges sont très en avance»[i] signale le jeune homme de 27 ans. Sans grande surprise, les rendements sont décevants, entre 45 et 55q/ha. [I]«D’habitude, c’est plutôt 70q/ha»[i] relève Jacques Tassel. La qualité est décevante elle aussi: [I]«je n’ai pas encore les résultats en protéines mais je ne m’attends pas à de bons résultats. Le calibrage n’est pas bon avec des petits grains. Il devrait se situer entre 35 et 40% : la production passera en mouture en non en brassicole....»[i]. La récolte du blé et du colza attendra encore un peu. [I]«Ils ne sont pas encore mûrs mais ça risque de vite s’accélérer si ce temps persiste»[i] confie l’agriculteur. L’optimisme n’est guère présent pour le reste de l’assolement : [I]«il a beaucoup plu cet hiver et les blés n’ont pas développé beaucoup de racines. Quand le robinet s’est fermé, il a été fermé pour de bon ! Là, les blés accusent le coup avec la sécheresse et l’échaudage a déjà fait pas mal de dégâts, de nombreux épis sont blancs. Pour le colza, j’émets plus de réserves, la floraison s’est bien passée... Alors on verra à la moisson»[i].