Le Pouilly fête ses 80 ans

Deux jours de fête en l’honneur des vins de Pouilly. Les 14 et 15 juillet prochains, si vous passez par la commune de Pouilly-sur-Loire, il vous sera difficile de faire l’impasse sur un petit verre de blanc. La ville entière sera en fête pour les 80 ans de l’appellation, et le syndicat viticole qui rassemble quelque 156 adhérents convie donc un maximum de personnes à venir trinquer et à se mêler aux animations.
Au programme : un village vigneron, où les visiteurs pourront rencontrer les vignerons et déguster les vins de Pouilly Fumé et Pouilly sur Loire. Un village gourmand, avec une dégustation-vente de produits de bouche (fromages, miels, terrines, foie gras, poissons fumés, huîtres, crevettes), des ateliers gastronomiques proposées par les Toques Nivernaises, un village d’artisans avec démonstrations... et même des dégustations de sirops pour les enfants. Tout pour mettre les papilles en éveil et savourer les richesses du terroir.
Un survol du vignoble en hélicoptère sera proposé, ainsi qu’une chasse au trésor et des visites guidées du vignoble. Le tout ponctué par un feu d’artifice pyromélodique tiré depuis les loges le vendredi soir et visible depuis le terrain de foot.

156 adhérents et un terroir
Ces 80 ans seront aussi l’occasion pour les visiteurs de découvrir un terroir caractérisé par la passion de ceux qui le travaillent. «On est cette petite perle de Loire entre le Mont Gerbier des Joncs et Nantes, posée sur des coteaux très spécifiques. Et c’est notre passion, notre vie, et il est important pour nous de la faire partager», explique Valérie Dagueneau, vigneronne à Saint-Andelain. La présence des vignes est attestée à Pouilly depuis le Vème siècle, avant d’être exploitées par les moines de la Charité. Aujourd’hui encore, l’appellation a su garder sa taille humaine et il existe une vraie dynamique entre les 156 vignerons. «Ce qu’on veut c’est marquer la typicité d’un terroir, notre savoir-faire et montrer que ce sont des vins de qualité», précise Valérie Dagueneau. «Des Sauvignon, on en fait dans le monde entier mais des Pouilly on n’en fait qu’ici».
Une appellation vivante qui représente 1 350 hectares et 7 communes, et qui se porte plutôt bien d’un point de vue commercial. 52% des ventes partent à l’export. «Commercialement ça va plutôt bien mais il ne faut pas oublier que l’on travaille la terre», rappelle néanmoins Valérie Dagueneau. «Nous sommes dépendants des aléas climatiques et les deux années de gel vont nous pénaliser et face à la forte demande, on risque d’être en pénurie si cela continue». Un malheur qui n’est vraiment pas à souhaiter au vignoble de Pouilly-sur-Loire, qui a su préserver la typicité de ses vins et l’intégrité de son appellation.