Politique
Le plus républicain des "Ducs de Bourgogne" a tiré sa révérence...
Près d'un demi-siècle de mandature a fait de Jean-Pierre Soisson le député historique de la 1ère circonscription de l'Yonne et une figure emblématique de tout le département, voire de toute une région. Le «Duc de Bourgogne» a mis un terme à sa carrière politique, entouré d'amis, dans les celliers du département.

[I]«Ils sont venus, ils sont tous là, dès qu'ils ont entendu ce cri... Il va partir le Jean-Pierre !»[i] Pour autant, pas de [I]«Georgio le fils maudit»[i], comme dans le refrain d'Aznavour ! C'est entouré d'amis venus de tout le département que Jean-Pierre Soisson a ponctué sa vie politique, après 44 ans passés à servir la République, dont 12 années sur les bancs ministériels.
Seigneurs de Puisaye, Comtes de Forterre, Princes d'Irancy, de Saint-Bris ou d'ailleurs.. ils étaient tous là, pour saluer le parcours [I]«du Jean-Pierre»[i], devenu au fil des temps l'un des leurs, après avoir toujours fait de l'amitié son credo : [I]«je quitte la politique mais je ne quitte pas mes amis et ne souhaite pas qu'ils me quittent !»[i] Pas un ce soir là qui n'ait une anecdote, un souvenir ou un de bout de route partagé à raconter, concernant celui qui fut élu député pour la première fois en 1968, [I]«à l'issue d'une triangulaire difficile!»[i] , avant d'entamer la carrière que l'on connaît.
Les éloges se sont succédés, du président du Conseil général, André Villiers à son prédécesseur et ancien ministre, Henri de Raincourt, ou au préfet de l'Yonne, Jean-Paul Bonnetain, sans entamer la faconde du personnage : [I]«j'ai fait en mon temps ce que je pouvais, de mon mieux, ni plus, ni moins ! Portant avec Guy Roux à l'AJA, Auxerre au plus haut. Vous êtes les miens, je vous laisse la maison !»[i]
Une maison désormais occupée par son successeur à la fonction de député, Guillaume Larrivé, pour qui : [I]«le passage de flambeau se fait dans la fidélité de ce que fut Jean-Pierre depuis tant d'années. C'est ce que les électeurs ont souhaité : un changement dans la continuité, un changement dans la fidélité, un changement dans l'amitié...»[i]
Une voix de stentor résonne au micro : [I]«Bon ! On va aller au buffet les gamins !»[i] Le Duc de Bourgogne a parlé une dernière fois ! Clap de fin... L'artiste vous salue bien ! Au fait, comment se terminait la chanson d'Aznavour déjà... ? Ah oui ! [I]«Y-a tant d'amour, de souvenirs, de larmes et de souvenirs, que jamais, jamais, tu nous quitteras...»[i] Fermez le ban !
Seigneurs de Puisaye, Comtes de Forterre, Princes d'Irancy, de Saint-Bris ou d'ailleurs.. ils étaient tous là, pour saluer le parcours [I]«du Jean-Pierre»[i], devenu au fil des temps l'un des leurs, après avoir toujours fait de l'amitié son credo : [I]«je quitte la politique mais je ne quitte pas mes amis et ne souhaite pas qu'ils me quittent !»[i] Pas un ce soir là qui n'ait une anecdote, un souvenir ou un de bout de route partagé à raconter, concernant celui qui fut élu député pour la première fois en 1968, [I]«à l'issue d'une triangulaire difficile!»[i] , avant d'entamer la carrière que l'on connaît.
Les éloges se sont succédés, du président du Conseil général, André Villiers à son prédécesseur et ancien ministre, Henri de Raincourt, ou au préfet de l'Yonne, Jean-Paul Bonnetain, sans entamer la faconde du personnage : [I]«j'ai fait en mon temps ce que je pouvais, de mon mieux, ni plus, ni moins ! Portant avec Guy Roux à l'AJA, Auxerre au plus haut. Vous êtes les miens, je vous laisse la maison !»[i]
Une maison désormais occupée par son successeur à la fonction de député, Guillaume Larrivé, pour qui : [I]«le passage de flambeau se fait dans la fidélité de ce que fut Jean-Pierre depuis tant d'années. C'est ce que les électeurs ont souhaité : un changement dans la continuité, un changement dans la fidélité, un changement dans l'amitié...»[i]
Une voix de stentor résonne au micro : [I]«Bon ! On va aller au buffet les gamins !»[i] Le Duc de Bourgogne a parlé une dernière fois ! Clap de fin... L'artiste vous salue bien ! Au fait, comment se terminait la chanson d'Aznavour déjà... ? Ah oui ! [I]«Y-a tant d'amour, de souvenirs, de larmes et de souvenirs, que jamais, jamais, tu nous quitteras...»[i] Fermez le ban !
Ils ont dit...
Guillaume Larrivé (Deputé 1ère circonscription) :
«Il y a quelque chose de balzacien dans l'ascension républicaine de Jean-Pierre, qui a vu un fils de famille auxerrois, gravir les échelons et sièges pendant 44 ans, dont 12 ans sur les bancs du gouvernement».
Gilles Abry (Président de la Chambre d'agriculture) :
«C'est un peu le père de tous les agriculteurs de l'Yonne, tous le connaissent, tous se souviennent de lui, alors ministre de l'Agriculture... L'agriculture fait partie de sa vie, il a toujours connu l'ensemble des dossiers agricoles sur le bout des doigts, il sait les problèmes, suit les marchés... On a eu la chance qu'il soit ministre à une période cruciale pour l'agriculture de l'Yonne, en 1992, lors de la négociation de la Pac».
Jean Massé (Conseiller général et agriculteur) :
«C'est pour moi un père politique ! Dès que je me suis lancé dedans, tout de suite, Jean-Pierre m'a encouragé et soutenu, même si on a pas les mêmes idées. Il a beaucoup aidé, que ce soit pour le développement de l'agriculture en Puisaye ou par rapport aux assainissements réalisés, contribuant à l'époque à ce que la région se donne une orientation».
Serge Bienvenu (Viticulteur) :
«Pour Irancy, il restera le meilleur ambassadeur qu'on ait eu de tous les temps ! Sachant parler des vins de l'Yonne au-delà des frontières. Il va me manquer, c'est certain, mais comme il l'a dit lui-même, la page n'est pas tournée, reste l'amitié...»
Jacques Gillet (Maire de Champignelles) :
«Sa première qualité est d'être un homme extrêmement intelligent, sachant s'adapter à toutes les situations... Avec une réelle intuition de savoir tout de suite ce qu'on voulait et si c'était bon, la décision était tout de suite prise. Il aimait les hommes... Je crois que lorsqu'il poussait des coups de gueule lors des «Entretiens», c'était à bon escient !»
André Thomas (Ancien président de la FDSEA de l'Yonne) :
«Il a été nommé ministre de l'Agriculture un vendredi midi. Dès le lendemain matin, j'avais un appel téléphonique du préfet m'annonçant que Jean-Pierre Soisson souhaitait me rencontrer avec une délégation d'agriculteurs, montrant par là tout l'intérêt porté au terroir icaunais et son amour pour le département. Et régulièrement après, on se voyait toutes les trois semaines Et que les questions soient techniques ou pointues, des réponses à tout, avec des chiffres ! Alors là, chapeau !»