Accès au contenu
Reproducteurs ovins

Le plus beau des agneaux

Le Gaec du Moulin de Jonchery, de Diancey (21), a remporté le prix du meilleur agneau charollais de l'année lors du concours national.

Par AG
Le plus beau des agneaux
Le Côte-d'orien Baptiste Guyot et son reproducteur primé.

La vie est faite de bons et moins bons moments. Il y a quelques mois, nous avions quitté Baptiste Guyot sur une triste attaque de loup sur ses terres à Diancey, entre Saulieu et Arnay. Le revoici dans nos colonnes, mais cette fois avec le sourire après une performance XXL au concours national charollais. Le Gaec du Moulin de Jonchery figure en effet sur deux lignes du palmarès, et pas n'importe quelles lignes. Tout d'abord, le prix du meilleur agneau de l'année, avec un animal répondant au numéro de… 25201 (eh oui, c'est en bovins que les reproducteurs ont des noms). Un magnifique mouton avec du gabarit, beaucoup de qualités de race et une allure incroyable, qui n'ont pas laissé insensible le jury.

Le doublé du 21

Cet animal avait d'abord permis à Baptiste Guyot de remporter le trophée jeune, prix attribué au plus beau reproducteur appartenant à un éleveur de moins de 35 ans. La Côte-d'Or a réalisé le doublé dans cette épreuve car Antoine Thibault, éleveur à Jouey, avait gagné le même trophée mais attribué par un jury étranger (il y a un jury français et un jury étranger au national. La Hongrie était présente pour cette édition 2025). Le Charollais de Baptiste Guyot, mélangé aux autres lauréats du concours, s'est ensuite hissé à la toute première place avec ce fameux prix du meilleur agneau de l'année. Plusieurs éleveurs, pour ne pas dire beaucoup, auraient souhaité l'acquérir mais celui-ci restera à Diancey pour sa carrière ! « C'est la première fois que nous revenons de Charolles avec ce prix. Celui-là, il fait plaisir. Cet animal est le résultat d'un travail familial de plusieurs générations. Il faudra en prendre soin, redoubler de vigilance et faire en sorte qu'il ne finisse pas comme un dernier champion d'Arnay-le-Duc, tué par le loup en début d'année », confie Baptiste Guyot. En termes de concours, la prochaine sortie de « 25201 » pourrait être Cournon ou Paris.

Ce n'est pas tout

Ce 63e concours national du 31 juillet et du 1er août a également permis au Gaec du Moulin de Jonchery de repartir avec le challenge génétique, un prix déjà remporté plusieurs fois par Baptiste, Jean-Marie et Francis Guyot ces dernières années. Trente-six exploitations figuraient dans le classement, ce challenge prend en compte le pourcentage de brebis qualifiées dans l'élevage (part de brebis mères à agnelles ou mères à béliers), les index moyens des brebis, le pourcentage de brebis inséminées, la part de béliers de monte naturelle issus de station et la part d'agneaux mis en station. Ce barème avec un système de points récompense les éleveurs qui participent au schéma collectif (station, IA) et qui ont un bon niveau génétique sur les brebis.

Mais aussi

Pour être complet dans le palmarès relatif à la Côte-d'Or, Antoine Thibaut s'est lui aussi attribué une autre distinction : le prix de synthèse jeune du jury hongrois. Le rendez-vous de Charolles, ce sont aussi des ventes d'animaux. Le Gaec du Moulin de Jonchery, boosté par ses résultats en concours, a enregistré 14 transactions à des prix intéressants (7 ovins venant de la station, un reproducteur à la vente nationale et 6 à l'amiable, dans les cases).