Abeilles :
Le miel de la biodiversite
On parle beaucoup de la mortalité des abeilles et de leur utilité pour la pollinisation. Elles ont aussi une autre fonction : sentinelles de l’environnement.

Quel est le rapport entre les abeilles et Coca-Cola ? Le sucre ? Non, l’environnement. A Signes, dans le département du Var, un parc d’activités où sont situées les installations du Groupement d’Entreprises du Plateau de Signes (Coca-cola midi, Ipsen Pharmabiotech, Sanogia et Lafarge granulats du sud-est), les industriels ont décidé de faire confiance aux abeilles pour surveiller la pollution.
600 000 préleveuses
En 2013, une douzaine de ruches, soit 600 000 abeilles, ont été installées dans le parc. Il s’agit, pour le groupement, d’obtenir une veille de la pollution atmosphérique. Le vice-président, Jacques Oles, explique : «les abeilles sont cent fois plus sensibles aux polluants que les autres insectes, ce qui en font de véritables sentinelles de la qualité de l’environnement. Elles butinent dans un rayon de 3 km autour de leur ruche. Pour fabriquer 1 kg de miel, elles doivent visiter 1 million de fleurs. En étudiant leur état de santé, on peut surveiller la qualité de l’environnement et réaliser un état des lieux des polluants atmosphériques au niveau du parc d’activités de Signes. La première année, ce sont les entreprises qui ont totalement financé le projet. Il est maintenant subventionné par la Région Provence- Alpes-Côte d’Azur, ce qui a permis de lancer l’opération Api Alerte, un systême précis de comptage des entrées et sorties des abeilles qui permet d’être trés rapidement alerté si on observe une surmortalité.»
Un bureau d’étude spécialisé
C’est Apilab, un bureau d’étude dont les travaux sont spécialisés dans la biosurveillance de l’environnement grâce à l’abeille qui est chargé de l’installation des ruches, des mesures et du suivi.
En avril 2015, le bureau d’étude Apilab a présenté les résultats des trois campagnes de mesure réalisées cette année sur les 12 ruches installées sur le Plateau de Signes. «Les informations obtenues portent sur le degré d’exposition des organismes et des populations d’abeilles ainsi que sur la sensibilité des espèces (évaluation des effets sur les organismes). Ce qui permet d’estimer le degré de contamination d’un site donné et les effets toxiques sur l’environnement. Les prélèvements d’échantillons sont analysés par un laboratoire indépendant. Les interprétations des résultats s’opèrent par comparaison avec le rucher témoin. Pour le parc d’activités de Signes, le rucher témoin a été installé à Riboux, site naturel proche de la zone et exempt de toute pollution industrielle» expliquent les spécialistes d’Apilab.
Un point de référence national
En 2014, Apilab avec Biocenys, Bee City, Naturama et NBC Sarl, a créé le premier groupe national de biosurveillance par l’abeille. Ces partenaires couvrent une bonne partie du territoire national et outre-mer. Il propose deux méthode de biosurveillance. Ce sont ainsi plus de 1 000 ruches «sentinelles» qui veillent sur l’environnement en France. «Le réseau devrait s’étendre rapidement, Apilab est en effet déjà à la recherche de nouveaux partenaires en zone europe et amérique du nord» soulignent encore les dirigeants du bureau d’étude.
En attendant, en 2014, déjà, Apilab avait noté les excellents résultats du parc d’activités de Signes. Il est devenu le point national de référence basse. «Les prélèvements visent à rechercher la présence de 7 types de polluants : hydrocarbures, métaux lourds (plomb, mercure, arsenic,…), pesticides, PCB (polychlorobiphényles), COV (composés organiques volatiles irritants), dioxines et furannes (solvants), soit 150 à 200 molécules. Les concentrations relevées sont si basses qu’elles sont à la limite de détection des appareils et que le parc d’activités de Signes est devenu le point national de référence basse.»
De quoi donner des idées aux industriels d’autres régions pour accueillir de nouvelles travailleuses «vertes» et assidues.
600 000 préleveuses
En 2013, une douzaine de ruches, soit 600 000 abeilles, ont été installées dans le parc. Il s’agit, pour le groupement, d’obtenir une veille de la pollution atmosphérique. Le vice-président, Jacques Oles, explique : «les abeilles sont cent fois plus sensibles aux polluants que les autres insectes, ce qui en font de véritables sentinelles de la qualité de l’environnement. Elles butinent dans un rayon de 3 km autour de leur ruche. Pour fabriquer 1 kg de miel, elles doivent visiter 1 million de fleurs. En étudiant leur état de santé, on peut surveiller la qualité de l’environnement et réaliser un état des lieux des polluants atmosphériques au niveau du parc d’activités de Signes. La première année, ce sont les entreprises qui ont totalement financé le projet. Il est maintenant subventionné par la Région Provence- Alpes-Côte d’Azur, ce qui a permis de lancer l’opération Api Alerte, un systême précis de comptage des entrées et sorties des abeilles qui permet d’être trés rapidement alerté si on observe une surmortalité.»
Un bureau d’étude spécialisé
C’est Apilab, un bureau d’étude dont les travaux sont spécialisés dans la biosurveillance de l’environnement grâce à l’abeille qui est chargé de l’installation des ruches, des mesures et du suivi.
En avril 2015, le bureau d’étude Apilab a présenté les résultats des trois campagnes de mesure réalisées cette année sur les 12 ruches installées sur le Plateau de Signes. «Les informations obtenues portent sur le degré d’exposition des organismes et des populations d’abeilles ainsi que sur la sensibilité des espèces (évaluation des effets sur les organismes). Ce qui permet d’estimer le degré de contamination d’un site donné et les effets toxiques sur l’environnement. Les prélèvements d’échantillons sont analysés par un laboratoire indépendant. Les interprétations des résultats s’opèrent par comparaison avec le rucher témoin. Pour le parc d’activités de Signes, le rucher témoin a été installé à Riboux, site naturel proche de la zone et exempt de toute pollution industrielle» expliquent les spécialistes d’Apilab.
Un point de référence national
En 2014, Apilab avec Biocenys, Bee City, Naturama et NBC Sarl, a créé le premier groupe national de biosurveillance par l’abeille. Ces partenaires couvrent une bonne partie du territoire national et outre-mer. Il propose deux méthode de biosurveillance. Ce sont ainsi plus de 1 000 ruches «sentinelles» qui veillent sur l’environnement en France. «Le réseau devrait s’étendre rapidement, Apilab est en effet déjà à la recherche de nouveaux partenaires en zone europe et amérique du nord» soulignent encore les dirigeants du bureau d’étude.
En attendant, en 2014, déjà, Apilab avait noté les excellents résultats du parc d’activités de Signes. Il est devenu le point national de référence basse. «Les prélèvements visent à rechercher la présence de 7 types de polluants : hydrocarbures, métaux lourds (plomb, mercure, arsenic,…), pesticides, PCB (polychlorobiphényles), COV (composés organiques volatiles irritants), dioxines et furannes (solvants), soit 150 à 200 molécules. Les concentrations relevées sont si basses qu’elles sont à la limite de détection des appareils et que le parc d’activités de Signes est devenu le point national de référence basse.»
De quoi donner des idées aux industriels d’autres régions pour accueillir de nouvelles travailleuses «vertes» et assidues.
Un insecte précieux
Par son rôle de pollinisateur, l’abeille est un vecteur essentiel de biodiversité. Selon le ministère de l’agriculture, «80 % des cultures (essentiellement fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses) sont dépendantes des insectes pollinisateurs. Par leur puissance de travail exceptionnelle (une colonie d’abeilles peut visiter en une journée plusieurs millions de fleurs), par leur capacité à prospecter tous les nouveaux emplacements fleuris et par leur aptitude à tirer parti de toutes les fleurs, les abeilles sont, de loin, les pollinisateurs les plus actifs. En 2005, l’apport des insectes pollinisateurs dont l’abeille aux principales cultures mondiales est évalué à 153 milliards d’euros, soit 9,5 % de la production alimentaire mondiale. Ce service de pollinisation assuré par les abeilles est un bien commun entre les apiculteurs, les agriculteurs et la société toute entière.» Les 19 et 20 juin 2015 (dès le 18 en Ile-de-France), dans près de 70 lieux en France, apiculteurs et partenaires ont invité le public à fêter les 10 ans du programme «Abeilles, sentinelles de l’environnement».
Plus d’informations sur le www.abeillesentinelle.net.
Plus d’informations sur le www.abeillesentinelle.net.