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Cultures

Le lin après les œillettes

La ferme du lycée agricole de Quétigny se teste à une nouvelle production.
Par Aurélien Genest
Le lin après les œillettes
Le lin a été semé fin septembre à Tart-le-Bas. Son huile est réputée pour être riche en oméga 3, acides gras connus pour leur faculté à diminuer les risques de maladies cardio-vasculaires. Les tourteaux sont destinés à l’alimentation animale et tirent les
[I]«Nous avions semé neuf hectares d’oeillettes l’an passé. Avec les inondations, tout avait été détruit»[i] informe Lionel Raynard, directeur de la ferme du lycée agricole de Quétigny. Le 23 septembre, une surface similaire a été ensemencée en lin, autre culture dont une des vocations est la production d’huile. Une visite de la parcelle était proposée la semaine dernière à Tart-le-Bas. Une quinzaine de personnes ont répondu présent. [I]«Nous cherchons à diversifier nos rotations»[i] poursuit Lionel Raynard, [I]«nous avons une stratégie agronomique mais également une stratégie économique : il s’agit d’une culture sous contrat avec prix garanti. Le lin pourrait nous permettre d’échapper à la folie des marchés avec son côté sécurisant. Sur le papier, elle est moins rentable qu’un blé à 240€/tonne, mais elle l’est probablement autant qu’un blé à 180€/tonne. En effet, si tout se passe bien, nous devrions avoir un potentiel de 25 à 30q/ha, sachant que nous serions payés autour de 500€/tonne»[i]. Romain Flamand, technicien à la SAS Bresson, fait remarquer que le lin pourrait devenir une nouvelle tête de rotation : [I]«Il pourrait casser le cycle colza blé orge qui a l’habitude de se pratiquer dans la plaine. Nous espérons beaucoup de cette culture. Nous démarrons petit, avec environ 150 hectares cette année entre le lin d’hiver et le lin de printemps. Une quinzaine d’agriculteurs sont concernés. Ce sera notre première récolte cette année. Si les résultats sont là, nous passerons la vitesse supérieure l’an prochain»[i].