Élevages bovins
Le «gros boom» de décembre
La période de vêlages est très exigeante en heures de travail et surtout, en surveillance. Un éleveur nous reçoit sur son exploitation.

[I]«Chez moi, ça a commencé il y a trois semaines. Là, je suis en plein dedans. Décembre, c’est le gros boom !»[i] explique Jean-Luc Gaudry, éleveur à Viévy dans le canton d’Arnay-le-Duc. Comme tous les ans, le Côte d’orien a 110 vêlages à effectuer. Cette période est la plus éprouvante de l’année avec une surveillance quasi-permanente de son troupeau, de jour comme de nuit. Douze interventions du vétérinaire et cinq césariennes devraient être constatées si l’on s’en tient aux moyennes des précédents vêlages. Une dizaine de nuits blanches attendent Jean-Luc Gaudry sur cette durée de deux mois. Installé dans le hameau de Chevigny depuis 1990, l’éleveur charolais ne pourrait pas se permettre de regrouper ses vêlages sur une plus petite période. [I]«Ce serait techniquement possible, mais après, je ne pourrai plus suivre car je travaille seul»[i] explique t-il. Les vacances au ski, il n’en est pas trop question en ce moment... [I]«Pourtant j’aime bien la montagne, je pense que ce sera ma destination favorite quand je serai en retraite ! Les vacances aujourd’hui, c’est une semaine pendant l’été»[i] informe le Côte d’orien. Pour les fêtes de fin d’année, heureusement, le pic de vêlages sera passé. Avec un peu de chance, les repas en famille ne devraient pas être perturbés. [I]«Ça commencera à se calmer. Je n’ai, pour l’instant, pas eu de problèmes ces dernières années!»[i] confie Jean-Luc Gaudry avec le sourire.
[INTER]Un œil sur la Pac[inter]
Pour [I]«tenir le coup»[i] et resté éveillé la nuit, l’éleveur n’opte pas spécialement pour la caféine... [I]«Un café le matin me suffit. Ma technique ? Comme beaucoup d’autres, un bon réglage du radio-réveil !»[i] répond Jean-Luc Gaudry. Cette période de vêlages comprise entre fin novembre et mi-janvier lui convient parfaitement : [I]«certains font vêler plus tôt, d’autres plus tard. Chacun a ses habitudes. Pour moi, ça me permet de faire des ventes plus précoces et aussi de faire davantage de vêlages par rapport a la place dont je dispose»[i]. Malgré ce riche emploi du temps, Jean-Luc Gaudry garde un œil sur l’actualité, notamment sur les négociations de la prochaine Politique agricole commune, présente dans toutes les têtes : [I]«les éleveurs attendent vraiment quelque chose de cette réforme. Regardez les prix : tout ce que l’on achète augmente et tout ce que l’on vend est en baisse. Au bout d’un moment, ça ne pourra plus aller. La viande a perdu un euro ces derniers mois. A l’inverse, le gazole, les produits phyto, les frais vétérinaires, les fermages et bien d’autres choses sont de plus en plus chers»[i]. Jean-Luc Gaudry affiche son point de vue sur l’une des premières demandes formulées par les éleveurs, à savoir le retournement de certaines prairies : [I]«personnellement, je fais une vingtaine d’hectares de céréales en autoconsommation. Mes terres sont assez vallonnées et avec des cailloux. En plus, il faudrait drainer. Je pense que j’en retournerais une petite partie si j’en avais la possibilité, mais je ne serais pas trop concerné. En revanche, cette mesure pourrait servir à d’autres agriculteurs qui ont des terres plus propices. Et moi-même j’en bénéficierais à ma manière, principalement sur l’autonomie en paille : cela me permettrait de m’alimenter près de chez moi, contrairement à aujourd’hui»[i].
[INTER]Un œil sur la Pac[inter]
Pour [I]«tenir le coup»[i] et resté éveillé la nuit, l’éleveur n’opte pas spécialement pour la caféine... [I]«Un café le matin me suffit. Ma technique ? Comme beaucoup d’autres, un bon réglage du radio-réveil !»[i] répond Jean-Luc Gaudry. Cette période de vêlages comprise entre fin novembre et mi-janvier lui convient parfaitement : [I]«certains font vêler plus tôt, d’autres plus tard. Chacun a ses habitudes. Pour moi, ça me permet de faire des ventes plus précoces et aussi de faire davantage de vêlages par rapport a la place dont je dispose»[i]. Malgré ce riche emploi du temps, Jean-Luc Gaudry garde un œil sur l’actualité, notamment sur les négociations de la prochaine Politique agricole commune, présente dans toutes les têtes : [I]«les éleveurs attendent vraiment quelque chose de cette réforme. Regardez les prix : tout ce que l’on achète augmente et tout ce que l’on vend est en baisse. Au bout d’un moment, ça ne pourra plus aller. La viande a perdu un euro ces derniers mois. A l’inverse, le gazole, les produits phyto, les frais vétérinaires, les fermages et bien d’autres choses sont de plus en plus chers»[i]. Jean-Luc Gaudry affiche son point de vue sur l’une des premières demandes formulées par les éleveurs, à savoir le retournement de certaines prairies : [I]«personnellement, je fais une vingtaine d’hectares de céréales en autoconsommation. Mes terres sont assez vallonnées et avec des cailloux. En plus, il faudrait drainer. Je pense que j’en retournerais une petite partie si j’en avais la possibilité, mais je ne serais pas trop concerné. En revanche, cette mesure pourrait servir à d’autres agriculteurs qui ont des terres plus propices. Et moi-même j’en bénéficierais à ma manière, principalement sur l’autonomie en paille : cela me permettrait de m’alimenter près de chez moi, contrairement à aujourd’hui»[i].