JA 89
Le climat avec l’administration se tend
Considérant que les entretiens avec l’administration s’apparentent à un dialogue de sourds, les organisations syndicales ont multiplié ces dernières semaines les actions sur le terrain
Depuis plusieurs semaines, le climat s’est considérablement tendu entre les organisations professionnelles agricoles et les services de l’Etat. Après que les représentants des JA, de la FDSEA 89, de l’UPVY et de la Chambre d’agriculture aient rompu les discussions et quitté la réunion organisée le 24 mars dernier sous l’égide du préfet, lors du comité de pilotage sur les bassins de captage. Refusant [I]«que la protection de l’environnement soit le prétexte systématique pour empêcher le développement ou tout simplement le maintien d’une agriculture productive et responsable»[i], les Jeunes Agriculteurs de l’Yonne ont perpétué le mouvement en allant bâcher les grilles de la préfecture de leurs revendications. Dans un communiqué, JA 89 s’est exprimé sur le sens donné à l’action menée : [I]«les Jeunes Agriculteurs de l’Yonne sont à bout de nerfs et ils le font savoir! Malgré toutes nos sollicitations et nos questions sur la Pac, sur la Directive Nitrates, sur les bassins d’alimentation de captage, sur les contraintes administratives, sur la reconnaissance de l’agriculture et des agriculteurs sur nos territoires, sur la politique de soutien aux jeunes, l’administration a décidé de rester muette ! Pour seule réponse, nous avons eu droit au mépris et au harcèlement sur nos exploitations… Beaucoup d’agriculteurs ne pourront pas continuer dans ces conditions et beaucoup de jeunes déjà, voient leur installation remise en cause. C’est pourquoi cinquante agriculteurs icaunais étaient présents à la manifestation régionale du 9 avril, à Nevers. Hier soir, une session de rattrapage a été organisée par une vingtaine de membres du conseil d’administration devant la préfecture… Nous attendons toujours des réponses, le malaise et le stress sont dans toutes les têtes. Les cartes sont maintenant dans les mains des services de l’Etat»[i].
Depuis, des contacts ont été entrepris, notamment avec le service d’Economie agricole de la DDT 89 et des échanges directs entre le président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Etienne Henriot et le préfet le Deun ont eu lieu, avec pour objectif de désamorcer le conflit et de trouver une ébauche de solution aux revendications posées. Interrogé sur le sujet, le président de la FDSEA 89, Francis Letellier, déclare pour sa part : [I]«les agriculteurs sont aujourd’hui à la limite de l’insupportable, notamment au sujet des zones rouges des bassins de captage. Si au début on était dans le raisonnable en terme de surfaces engagées, aujourd’hui, nous sommes rendus à 250 ha de terres agricoles retirées de la production. On ne peut d’un côté accepter que l’Etat prétende réduire l’empreinte de l’utilisation du foncier et faire en sorte que l’agriculture se saborde elle-même… !»[i]
Depuis, des contacts ont été entrepris, notamment avec le service d’Economie agricole de la DDT 89 et des échanges directs entre le président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Etienne Henriot et le préfet le Deun ont eu lieu, avec pour objectif de désamorcer le conflit et de trouver une ébauche de solution aux revendications posées. Interrogé sur le sujet, le président de la FDSEA 89, Francis Letellier, déclare pour sa part : [I]«les agriculteurs sont aujourd’hui à la limite de l’insupportable, notamment au sujet des zones rouges des bassins de captage. Si au début on était dans le raisonnable en terme de surfaces engagées, aujourd’hui, nous sommes rendus à 250 ha de terres agricoles retirées de la production. On ne peut d’un côté accepter que l’Etat prétende réduire l’empreinte de l’utilisation du foncier et faire en sorte que l’agriculture se saborde elle-même… !»[i]
