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Vente à la ferme

Lapin/volaille : qui a le plus de succès ?

Un éleveur du canton d’Auxonne dévoile les préférences de ses clients.
Par Aurélien Genest
Lapin/volaille : qui a le plus de succès ?
Sur 3000 animaux vivants vendus chaque année, 2000 sont des poulets de chair et 800 sont des lapins.
Claude Farcy est spécialisé dans la vente en direct d’animaux vivants, dans le village de Champdôtre. [I]«Je me suis installé il y a 25 ans en mono-production de lapins. Je les vendais à un grossiste mais les prix n’étaient pas forcément au rendez-vous, alors j’ai décidé de changer»[i] informe l’homme de 53 ans. Claude Farcy se consacre aujourd’hui à plusieurs productions qu’il vend dans sa propre cour de ferme : les lapins sont encore là, mais sont désormais concurrencés par des poulets de chair, des poules pondeuses et des canards -pour ne citer qu’eux-. Environ 3 000 animaux vivants sont vendus chaque année. [I]«Les poulets de chair concernent les deux tiers des ventes. Les clients sont principalement des Musulmans, habitués à abattre leurs propres animaux. Les lapins arrivent en seconde position. La clientèle opte pour des lapins sevrés, à finir d’élever. Les particuliers ne veulent plus avoir à s’occuper de reproducteurs, ils recherchent quelques lapins à tuer pour leur famille. Ils les prennent petits, puis les font grossir»[i] explique Claude Farcy. Les poules pondeuses connaissent un succès grandissant depuis un peu plus d’un an : [I]«les gens ont pris conscience qu’ils pouvaient valoriser leurs déchets alimentaires ou venant du jardin. Ils sont de plus en plus nombreux à monter un petit poulailler chez eux, dans un petit coin de verdure. Cela concerne des personnes du secteur mais aussi des Dijonnais»[i]. Quant aux canards, ils font plutôt grise mine à Champdôtre : [I]«il est vrai que je n’en vends pas beaucoup... Ils sont plus difficiles à tuer, à plumer et les gens veulent moins s’embêter !»[i]

De la paille pour les fraisiers

Claude Farcy se consacre également à la production de fraises, tomates, courgettes, potirons et coloquintes (légume décoratif vendu à près de 2000 exemplaires à la fête de la citrouille de Beire-le-Châtel). Pour ses fraisiers, le Côte d’orien utilise de la paille pour plusieurs raisons : «cela empêche les mauvaises herbes de pousser, permet de rentrer dans la parcelle même s’il a plu. Les fraises reposent sur la paille et sont propres pour la cueillette. La paille permet aussi de garder l’humidité après arrosage».