« La transition écologique est dans l'air du temps »

C'est dans les locaux du CFPPA 89, à quelques mètres du Lycée agricole d'Auxerre la Brosse, que Frédéric Bellat, directeur du CFPPA prépare les plannings. « Nous avons déjà organisé plusieurs réunions d'information collectives au cours de l'été, ce qui nous a valu la préinscription de six personnes », confie-t-il, le sourire aux lèvres. Financée par le Conseil régional de BFC avec le FSE, la formation au titre professionnel du génie écologique a pour objectif de « qualifier des personnes volontaires et intéressées pour travailler au contact de la nature, dans l'aménagement et le maintien des espaces naturels, comme des zones sèches (prairies), ainsi que des zones humides (cours d'eau, ruisseaux, mares, étangs et lacs) », définit-il. Cette formation de neuf mois, qui débute le 1er octobre et termine le 17 juin prochain, peut accueillir jusqu'à huit personnes, afin de « laisser la place à la pratique en petite cohorte ». En feuilletant la fiche d'information, il ajoute qu'en « plus du titre professionnel, les stagiaires auront la possibilité de valider d'autres certifications, comme la formation SST, le Caces Cata, le certiphyto ainsi que l'AIPR ». Pour accompagner au mieux ses élèves, le CFPPA réalise des partenariats avec de nombreux acteurs locaux tels que le CPIE 89, l'OFB, l'ONF, la LPO, la Fédération départementale des chasseurs et Yonne Médian, car ce sont des « structures qui ont une compétence en génie écologique et qui pourront compléter les connaissances des formateurs du CFPPA », confie-t-il.

Une réponse à besoin

Intégrant près de 11 semaines de stages, cette formation souhaite également « répondre aux enjeux de préservation des espaces naturels, en lien avec le changement climatique qui peut impacter ces milieux », explique Frédéric Bellat. Inscrite dans l'air du temps, cette formation ouvre un large spectre de débouchés professionnels, car elle permet aux stagiaires d'individualiser les parcours de formation en fonction de l'expérience professionnelle. Les seuls blocs de compétence obligatoires sont, le fait de « restaurer un milieu à l'aide d'ouvrages de génie écologique » et le fait de « maintenir les fonctionnalités écologiques et la biodiversité d'un milieu ». À ses côtés, Sarah Gauthier, responsable des formations viticoles, informe que « ce n'est pas la seule formation qui bénéficie du financement du Conseil régional, le BPA Ouvrier Viticole Taille de la Vigne fait également partie du lot ». Présente depuis de nombreuses années, cette formation possède deux sessions de formation l'une du « 27 octobre au 28 janvier » et l'autre du « 9 décembre au 11 mars », car l'objectif est de « pouvoir fusionner les deux sessions pour que les stagiaires puissent voir le cycle naturel de la vigne au fur et à mesure des périodes ». Dédiée prioritairement aux demandeurs d'emploi et aux personnes en reconversion professionnelle, elle a pour mission de permettre « d'acquérir des connaissances physiologiques et d'anticiper la taille de la vigne sur les années futures afin de maintenir une production pérenne ». Pour ce faire, les stagiaires sont rapidement « mis en immersion en entreprise, par une première semaine de stage, là où les viticulteurs ont le plus de temps pour accompagner les stagiaires », confie-t-elle. Elle en profite donc pour annoncer que les prochaines dates de réunions d'information sont les « 23 septembre et 7 octobre, à 9 heures au CFPPA ».