Production laitière
La satisfaction du bio
Le Gaec Sureau-Clerget a franchi le cap de l’agriculture biologique près d’Époisses. Petit retour d’expérience.

Une quinzaine d’exploitations laitières auraient déjà fait le choix du bio en Côte-d’Or. Le Gaec Sureau-Clerget en fait partie et vient même de terminer son premier exercice après trois années de conversion réussies. Linda Sureau et Mickaël Clerget, éleveurs de 160 vaches brunes et Prim’Holstein, évoquent ici leur parcours : « Une discussion avec un technicien d’Eurial, dans notre cour de ferme il y a cinq ans, aura été le point de départ de notre conversion. Nous apprenions alors que du lait bio était recherché dans notre secteur. Notre système déjà très herbager et nos convictions personnelles se prêtaient bien à l’agriculture biologique. Nous avons décidé de nous lancer, en considérant aussi les nombreuses attentes sociétales dans ce domaine ».
Près de 500 euros/t
Aujourd’hui, le couple côte-d’orien ne reviendrait « pour rien au monde » en arrière : « tout s’est effectivement très bien passé pour en arriver là. La prime à la conversion nous a considérablement aidés dans notre démarche, il faut bien le reconnaître. Désormais, nous nous occupons exclusivement de nos animaux car, éleveurs dans l’âme, nous avons préféré arrêter la partie céréalière de l’exploitation ». La première année bio du Gaec Sureau-Clerget s’est achevée sur un prix de base moyen de 470 euros/1 000 litres de lait. Un gain supplémentaire de 20 euros/t a même été décroché grâce à la qualité de la production. « Ce niveau de rémunération est l’une des caractéristiques du bio, c’est forcément un atout. Le prix de l’aliment, qui est proche de 600 euros la tonne, ne permet toutefois aucun écart, il faut faire très attention », informe Mickaël Clerget. Les performances techniques du troupeau affichent généralement une légère baisse par rapport au conventionnel. La production annuelle par vache est effectivement passée en deçà des 6 000 litres, elle qui était au-delà des 7 000 litres avant la conversion : « nous avons un peu perdu en quantité mais cela était annoncé. Nous avons diminué le maïs et les désormais très chers tourteaux dans les rations… Nous allons tâcher de remonter la production à l’avenir, dans l’idée de repasser au-dessus des 6 000 litres, voire des 7 000 litres sans toutefois trop pousser les vaches, comme nous avons l’habitude de la faire », poursuit l’éleveur.
Le million comme objectif
Aidés dans leur travail par un salarié, un stagiaire et une apprentie, Linda Sureau et Mickaël Clerget espèrent donc atteindre la barre du million de litres. Un gros travail s’impose sur les 300 ha que compte l’exploitation : « le défi actuel est de gagner en autonomie fourragère pour devenir plus performants dans le poste alimentation. Nous arrêtons le maïs dès cette année, il ne nous en restait que 15 ha, cela faisait longtemps que les résultats n’étaient plus à la hauteur de nos attentes. Nous privilégions désormais les méteils avec notamment du triticale et de l’avoine et pois fourrager. Nous sommes à la recherche des mélanges graminées/légumineuses les mieux adaptés à nos terres très diversifiées qui comprennent tantôt des limons, tantôt de l’argile et bien souvent des gravelles. En bio, faire des ray-grass italiens ou anglais seuls, ne fonctionne pas, car il faut systématiquement ramener de l’engrais ». Traites à l’aide de trois robots, les vaches du Gaec Sureau-Clerget peuvent recevoir jusqu’à trois traitements antibiotiques sur une année, un nombre d’interventions jugé «suffisant» par les éleveurs de Courcelles-Frémoy : «nous avons avant tout recours à l’homéopathie ainsi qu’aux huiles essentielles pour faire du préventif. En cas de gros pépins, le bio n’est en aucun cas fermé dans ce domaine-là. Si un problème pulmonaire survient par exemple, il est possible de traiter la totalité du troupeau. Être en bio ne veut pas dire que l’on ne fait rien, la santé des animaux est une priorité. Le sanitaire se porte très bien pour le moment, la facture vétérinaire est en baisse de 50 %».
Près de 500 euros/t
Aujourd’hui, le couple côte-d’orien ne reviendrait « pour rien au monde » en arrière : « tout s’est effectivement très bien passé pour en arriver là. La prime à la conversion nous a considérablement aidés dans notre démarche, il faut bien le reconnaître. Désormais, nous nous occupons exclusivement de nos animaux car, éleveurs dans l’âme, nous avons préféré arrêter la partie céréalière de l’exploitation ». La première année bio du Gaec Sureau-Clerget s’est achevée sur un prix de base moyen de 470 euros/1 000 litres de lait. Un gain supplémentaire de 20 euros/t a même été décroché grâce à la qualité de la production. « Ce niveau de rémunération est l’une des caractéristiques du bio, c’est forcément un atout. Le prix de l’aliment, qui est proche de 600 euros la tonne, ne permet toutefois aucun écart, il faut faire très attention », informe Mickaël Clerget. Les performances techniques du troupeau affichent généralement une légère baisse par rapport au conventionnel. La production annuelle par vache est effectivement passée en deçà des 6 000 litres, elle qui était au-delà des 7 000 litres avant la conversion : « nous avons un peu perdu en quantité mais cela était annoncé. Nous avons diminué le maïs et les désormais très chers tourteaux dans les rations… Nous allons tâcher de remonter la production à l’avenir, dans l’idée de repasser au-dessus des 6 000 litres, voire des 7 000 litres sans toutefois trop pousser les vaches, comme nous avons l’habitude de la faire », poursuit l’éleveur.
Le million comme objectif
Aidés dans leur travail par un salarié, un stagiaire et une apprentie, Linda Sureau et Mickaël Clerget espèrent donc atteindre la barre du million de litres. Un gros travail s’impose sur les 300 ha que compte l’exploitation : « le défi actuel est de gagner en autonomie fourragère pour devenir plus performants dans le poste alimentation. Nous arrêtons le maïs dès cette année, il ne nous en restait que 15 ha, cela faisait longtemps que les résultats n’étaient plus à la hauteur de nos attentes. Nous privilégions désormais les méteils avec notamment du triticale et de l’avoine et pois fourrager. Nous sommes à la recherche des mélanges graminées/légumineuses les mieux adaptés à nos terres très diversifiées qui comprennent tantôt des limons, tantôt de l’argile et bien souvent des gravelles. En bio, faire des ray-grass italiens ou anglais seuls, ne fonctionne pas, car il faut systématiquement ramener de l’engrais ». Traites à l’aide de trois robots, les vaches du Gaec Sureau-Clerget peuvent recevoir jusqu’à trois traitements antibiotiques sur une année, un nombre d’interventions jugé «suffisant» par les éleveurs de Courcelles-Frémoy : «nous avons avant tout recours à l’homéopathie ainsi qu’aux huiles essentielles pour faire du préventif. En cas de gros pépins, le bio n’est en aucun cas fermé dans ce domaine-là. Si un problème pulmonaire survient par exemple, il est possible de traiter la totalité du troupeau. Être en bio ne veut pas dire que l’on ne fait rien, la santé des animaux est une priorité. Le sanitaire se porte très bien pour le moment, la facture vétérinaire est en baisse de 50 %».