Agro-Écologie
La route de l’agriculture créative
La route du «Réseau Mixte Technologique Système de Cultures Innovants» a, dans le cadre des journées départementales sur l’agro-écologie, fait étape au lycée La Brosse, partenaire du réseau expérimental mis en place à l’échelon national
«Le monde qui vous entoure change et vous changez avec lui. Vous ne pouvez pas faire fi de ce que la société, les consommateurs, les politiques évoluent… Éveillez-vous ! Vous êtes encore au début de votre parcours et ne pourrez pas faire autrement que de changer…» Élu à la Chambre d’agriculture et référent sur le dossier agro-écologie, Loïc Guyard s’est adressé dans son propos introductif aux 150 lycéens présents dans l’hémicycle à La Brosse, pour cette journée dévolue à l’agro-écologie, organisée dans le cadre des 16 étapes de la route du «RMT Systèmes de culture innovants» Un réseau rassemblant chercheurs, enseignants, techniciens, agriculteurs, ingénieurs…, visant, par la mise au point de systèmes de culture innovants, à répondre aux enjeux du développement durable, qu’ils soient locaux ou globaux, dans le but de leur mise en œuvre dans les exploitations agricoles. L’objectif est de taille et mise sur une triple performance : économique, environnementale et sociétale, comme l’a rappelé le directeur du lycée, Jean-Marie Baillard : «un agriculteur est un entrepreneur qui doit pouvoir vivre de son travail, face à une demande sociétale très forte et l’enjeu est bien de réussir sur ces deux points. On ne pourra pas échapper à ce qui se dessine en matière d’environnement, encore faut-il pouvoir développer des pratiques qui permettent d’en vivre… L’agriculture a pris des virages à plusieurs reprises, mais celui-ci est particulièrement important et on ne reviendra pas dessus. Mais in fine, il ne doit pas négliger et la performance économique et l’image que l’on veut donner et renvoyer de l’agriculteur…» Parmi les différents témoignages apportés lors de cette matinée de présentation en salle, celui de Thierry Desvaux, engagé avec ses associés de la SEP de Bord, en agriculture de conservation et pratiquant les semis directs sous couvert végétal : «nous avons souhaité regrouper autour de nous des chercheurs, des techniciens de coopératives ou de chambre d’agriculture, d’autres agriculteurs, pour ensemble, élaborer de nouveaux systèmes et modèles de production sur notre exploitation. Des systèmes qui nous paraissent plus durables et prouvent aujourd’hui leur performance…» Pour preuve les résultats obtenus en cette année si difficile pour le monde céréalier en terme de résultats : «nous n’avons pas échappé à la crise, mais malgré tout, avons obtenus des rendements céréales supérieurs d’environ 15% à l’environnement, tout en ayant des charges opérationnelles inférieures de 25%, une consommation de gasoil réduite de moitié par rapport au système labours et bien sur, un parc matériel plus allégé…»
Des résultats probants
La matinée aura aussi été l’occasion de présenter l’essai de système de culture intégré mis en place au lycée La Brosse, depuis l’automne 2007, sur 65 ha (dont 3 ha en MAET), avec une rotation culturale sur sept ans. Objectif principal : réduire les intrants, pour répondre aux enjeux actuels comme la qualité de l’eau, ou enjeux futurs, avec la consommation d’énergie fossile, sans négliger le facteur de rentabilité économique. Pour y répondre, plusieurs leviers ont été mis en place, notamment en matière d’herbicide : faux semis et semis retardés après le 15 octobre, désherbage mécanique avec herse étrille, diversité des dates de semis dans la rotation… Autres stratégies appliquées pour parvenir à réduire les fuites de nitrate et la consommation énergétique : apport de fumier sur les cultures le valorisant le plus, restitution de l’azote pour la culture suivante, cultures peu exigeantes en azote, suppression du labour, apport de phosphore raisonné selon les exportations et la teneur du sol…
Avec au final des résultats technico économiques probants : que ce soit en terme de rendements où, à l’exception du colza, les résultats obtenus sont ceux attendus (blé de colza, blé de chanvre, orge d’hiver, orge de printemps, pois de printemps, chanvre), ou au niveau des performances techniques, avec un IFT moyen de 1,94 (pour 2,7 attendus), à comparer à la référence régionale de 5,5. Satisfaction également en matière de performances économiques, avec des chiffres supérieurs aux estimations, que ce soit pour la marge brute ou la réduction de charges opérationnelles. Seule ombre au tableau : le peu d’impact sur la qualité de l’eau et une perte de nitrates vers les eaux supérieure à ce qui avait été prévu.
En seconde partie de journée, des étudiants en BTSA Agronomie Production Végétale du lycée La Brosse ont animé plusieurs ateliers sur deux des parcelles de l’essai système : deux ateliers profil cultural comparé pour deux sols différents, un atelier pratique de caractérisation de texture et structure de sol, un atelier «quizz» adventices, portant notamment sur l’identification et l’évolution de la population d’adventices sur la rotation système.
Des résultats probants
La matinée aura aussi été l’occasion de présenter l’essai de système de culture intégré mis en place au lycée La Brosse, depuis l’automne 2007, sur 65 ha (dont 3 ha en MAET), avec une rotation culturale sur sept ans. Objectif principal : réduire les intrants, pour répondre aux enjeux actuels comme la qualité de l’eau, ou enjeux futurs, avec la consommation d’énergie fossile, sans négliger le facteur de rentabilité économique. Pour y répondre, plusieurs leviers ont été mis en place, notamment en matière d’herbicide : faux semis et semis retardés après le 15 octobre, désherbage mécanique avec herse étrille, diversité des dates de semis dans la rotation… Autres stratégies appliquées pour parvenir à réduire les fuites de nitrate et la consommation énergétique : apport de fumier sur les cultures le valorisant le plus, restitution de l’azote pour la culture suivante, cultures peu exigeantes en azote, suppression du labour, apport de phosphore raisonné selon les exportations et la teneur du sol…
Avec au final des résultats technico économiques probants : que ce soit en terme de rendements où, à l’exception du colza, les résultats obtenus sont ceux attendus (blé de colza, blé de chanvre, orge d’hiver, orge de printemps, pois de printemps, chanvre), ou au niveau des performances techniques, avec un IFT moyen de 1,94 (pour 2,7 attendus), à comparer à la référence régionale de 5,5. Satisfaction également en matière de performances économiques, avec des chiffres supérieurs aux estimations, que ce soit pour la marge brute ou la réduction de charges opérationnelles. Seule ombre au tableau : le peu d’impact sur la qualité de l’eau et une perte de nitrates vers les eaux supérieure à ce qui avait été prévu.
En seconde partie de journée, des étudiants en BTSA Agronomie Production Végétale du lycée La Brosse ont animé plusieurs ateliers sur deux des parcelles de l’essai système : deux ateliers profil cultural comparé pour deux sols différents, un atelier pratique de caractérisation de texture et structure de sol, un atelier «quizz» adventices, portant notamment sur l’identification et l’évolution de la population d’adventices sur la rotation système.