Concours charolais d'Avallon
La qualité au rendez-vous mais la morosité aussi
Si le concours charolais d'Avallon a brillé cette année encore par un plateau de qualité, la morosité de la filière bovine était palpable dans les allées au travers des témoignages des éleveurs présents

La réputation de vitrine de l'élevage charolais du concours interdépartemental d'Avallon n'a pas failli à la tradition et c'est un plateau de choix qui a été récompensé cette année encore. La palme au Gaec Cadoux, reparti du salon avec pas moins de 13 récompenses, dont 8 Grands prix. Il y a longtemps qu'à Saint-André-en-Terre-Plaine, on a élevé l'élevage charolais au rang de religion !
Si la qualité était une nouvelle fois au rendez-vous pour cette 51ème édition, le concours a malgré tout enregistré une baisse de fréquentation. Les raisons en sont multiples, rappelle Michel Chevreux, cheville ouvrière de la manifestation : [I]«une vingtaine de bêtes en moins. Certains éleveurs ayant fait le choix de ne pas venir du fait des contrôles supplémentaires à effectuer suite aux cas IBR décelés après le concours du Marault, d'autres, en polyculture élevage, sont en pleine période de semis de blés...»[i] Une absence peut être due également à la morosité ambiante de la filière bovine : [I]«aujourd'hui, les gens n'ont pas de trésorerie et retardent les achats. On l'a bien vu dans des ventes nationales, comme à Nevers, à Charolles, dans l'Allier, où l'on a enregistré jusqu'à 50 % d'invendus...»[i] Avec le risque supplémentaire de voir les prix baisser en décembre ou janvier, si trop d'animaux présentés à la vente.
[INTER] «Si ça soit s'arrêter, ça s'arrêtera !»[inter]
Plus de 25 ans que le Gaec Gabory vient au concours d'Avallon. L'éleveur de Côte d'Or se souvient : [I]«dans le temps, les acheteurs étaient toujours au rendez-vous. J'ai vu certaines années vendre jusqu'à trois ou quatre veaux. Aujourd'hui, quand on en vend un, on est content !»[i] Ce père de famille est devenu fataliste : [I]«mon garçon a 15 ans, il veut bien se lancer dans la culture, mais les vaches non ! La passion se transmet au fil des générations, mais si ça soit s'arrêter, ça s'arrêtera !»[i] Certains ont un discours plus teinté d'optimisme, à l'image de ce jeune éleveur, Adrien Ménétrier, qui pour sa seconde participation au concours, repart d'Avallon avec deux prix, dont celui de l'AJEC : [I]«on est jeune, on a envie d'y croire ! Autrement, c'est pas la peine qu'on soit là. Et quand on obtient des prix comme cette année, on se dit qu'on ne s'est pas occupé des animaux pour rien et ça encourage !»[i]
Charges en hausse, marché des broutards hésitant, prix par tête inférieur de 150 € à celui de l'an passé, risques de maladie... De nombreux indicateurs sont au rouge et toute la filière semble gagnée par un sentiment de lassitude, les résultats n'étant pas, pour le plus grand nombre, à la hauteur du travail accompli. Concernant les annonces présidentielles faites à Cournon, le président du Syndicat charolais de l'Yonne, Jean-Louis Riotte, reste dubitatif : [I]«la montagne va-t-elle encore accoucher d'une souris... ?»[i], rappelant au passage, les effets néfastes pour la filière de l'affaire dite [I]«de la viande de cheval»[i], où [I]«les efforts des éleveurs concernant la traçabilité, sont anéantis par des industriels sans scrupule !»[i]
[INTER]Rendez-vous dans un an ![inter]
Un cahier de doléances que les éleveurs ont pu transmettre aux politiques départementaux venus en nombre au concours. L'occasion de rappeler également la nécessite de voir construite un jour cette structure pérenne attendue par tous, pour servir de lieu d'accueil au concours, comme l'a évoqué dans son intervention, Jean-Louis Riotte : [I]«tous les ans, la pérennité de la manifestation est remise en cause du fait de dépendre essentiellement d'un financement public pour la location d'un chapiteau... Avec la venue des élections et leurs lots de promesses, j'espère donner rendez-vous dès l'année prochaine dans ce bâtiment tant attendu !»[i]. Un message entendu si l'on en juge par les déclarations de chacun. Du maire d'Avallon, Jean-Yves Caullet, [I]«nous soldons actuellement l'aménagement de terrains pour y installer dans un premier temps une structure pérenne sous chapiteau avant une construction en dur...»[i], à Jean-Claude Lemaire, conseiller général, [I]«véritable serpent de mer, cette halle est un investissement nécessaire pour servir de vitrine qualitative de l'élevage dans l'Avallonais...»[i] et au sous-préfet de la circonscription, Jérôme Chappa : [I]«s'il s'agit d'un projet raisonné, l'àtat accompagnera...» [i]
Rendez-vous dans un an !
Si la qualité était une nouvelle fois au rendez-vous pour cette 51ème édition, le concours a malgré tout enregistré une baisse de fréquentation. Les raisons en sont multiples, rappelle Michel Chevreux, cheville ouvrière de la manifestation : [I]«une vingtaine de bêtes en moins. Certains éleveurs ayant fait le choix de ne pas venir du fait des contrôles supplémentaires à effectuer suite aux cas IBR décelés après le concours du Marault, d'autres, en polyculture élevage, sont en pleine période de semis de blés...»[i] Une absence peut être due également à la morosité ambiante de la filière bovine : [I]«aujourd'hui, les gens n'ont pas de trésorerie et retardent les achats. On l'a bien vu dans des ventes nationales, comme à Nevers, à Charolles, dans l'Allier, où l'on a enregistré jusqu'à 50 % d'invendus...»[i] Avec le risque supplémentaire de voir les prix baisser en décembre ou janvier, si trop d'animaux présentés à la vente.
[INTER] «Si ça soit s'arrêter, ça s'arrêtera !»[inter]
Plus de 25 ans que le Gaec Gabory vient au concours d'Avallon. L'éleveur de Côte d'Or se souvient : [I]«dans le temps, les acheteurs étaient toujours au rendez-vous. J'ai vu certaines années vendre jusqu'à trois ou quatre veaux. Aujourd'hui, quand on en vend un, on est content !»[i] Ce père de famille est devenu fataliste : [I]«mon garçon a 15 ans, il veut bien se lancer dans la culture, mais les vaches non ! La passion se transmet au fil des générations, mais si ça soit s'arrêter, ça s'arrêtera !»[i] Certains ont un discours plus teinté d'optimisme, à l'image de ce jeune éleveur, Adrien Ménétrier, qui pour sa seconde participation au concours, repart d'Avallon avec deux prix, dont celui de l'AJEC : [I]«on est jeune, on a envie d'y croire ! Autrement, c'est pas la peine qu'on soit là. Et quand on obtient des prix comme cette année, on se dit qu'on ne s'est pas occupé des animaux pour rien et ça encourage !»[i]
Charges en hausse, marché des broutards hésitant, prix par tête inférieur de 150 € à celui de l'an passé, risques de maladie... De nombreux indicateurs sont au rouge et toute la filière semble gagnée par un sentiment de lassitude, les résultats n'étant pas, pour le plus grand nombre, à la hauteur du travail accompli. Concernant les annonces présidentielles faites à Cournon, le président du Syndicat charolais de l'Yonne, Jean-Louis Riotte, reste dubitatif : [I]«la montagne va-t-elle encore accoucher d'une souris... ?»[i], rappelant au passage, les effets néfastes pour la filière de l'affaire dite [I]«de la viande de cheval»[i], où [I]«les efforts des éleveurs concernant la traçabilité, sont anéantis par des industriels sans scrupule !»[i]
[INTER]Rendez-vous dans un an ![inter]
Un cahier de doléances que les éleveurs ont pu transmettre aux politiques départementaux venus en nombre au concours. L'occasion de rappeler également la nécessite de voir construite un jour cette structure pérenne attendue par tous, pour servir de lieu d'accueil au concours, comme l'a évoqué dans son intervention, Jean-Louis Riotte : [I]«tous les ans, la pérennité de la manifestation est remise en cause du fait de dépendre essentiellement d'un financement public pour la location d'un chapiteau... Avec la venue des élections et leurs lots de promesses, j'espère donner rendez-vous dès l'année prochaine dans ce bâtiment tant attendu !»[i]. Un message entendu si l'on en juge par les déclarations de chacun. Du maire d'Avallon, Jean-Yves Caullet, [I]«nous soldons actuellement l'aménagement de terrains pour y installer dans un premier temps une structure pérenne sous chapiteau avant une construction en dur...»[i], à Jean-Claude Lemaire, conseiller général, [I]«véritable serpent de mer, cette halle est un investissement nécessaire pour servir de vitrine qualitative de l'élevage dans l'Avallonais...»[i] et au sous-préfet de la circonscription, Jérôme Chappa : [I]«s'il s'agit d'un projet raisonné, l'àtat accompagnera...» [i]
Rendez-vous dans un an !