Inondations
La profession prend les choses en main
Un groupe d’agriculteurs vient de se constituer afin de prévenir au plus tôt le débordement de la Saône et de ses affluents.

Les dernières inondations en Côte d’Or et les revendications de la profession agricole ne seront pas restées vaines. Une réunion en préfecture le 18 novembre a débouché sur la création d’un dispositif nommé «Agri-vigilance-inondations-Saône», censé prévenir au plus tôt les crues et limiter ses ravages en agriculture.
Le responsable professionnel Nicolas Michaud participait à ce rendez-vous avec Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture : «Nous avons exposé un certain nombre de dysfonctionnements. Les cotes de référence de Vigicrues considèrent la protection civile mais pas l’agriculture. Les seuils d’alerte ne correspondent pas aux attentes de la profession. Les voyants sont encore au vert quand les exploitants ont déjà les pieds dans l’eau !».
Mieux anticiper
Le dossier porté par la Fdsea et les JA a abouti à la validation d’un réseau dédié au milieu agricole. «Le but est d’anticiper la montée des eaux, prévenir au plus tôt les agriculteurs, pour qu’ils puissent sortir rapidement leurs animaux des prés» explique Nicolas Michaud, «nous allons prendre en compte les bassins versants, le cumul des précipitations et le niveau des rivières. Cette vision du terrain permettra de savoir à quel seuil nous nous situons pour alerter l’administration». Seize agriculteurs, réunis ce mardi à Bretenière, seront les référents du dispositif «Agri-vigilance-inondations-Saône». L’équipe est constituée de huit binômes répartis dans différents secteurs : Yves Asdrubal et Christophe Durafort (Pontailler-sur-Saône), Jean-Pierre Voillard et Daniel Mery (Auxonne), Patrick Catinot et Étienne Briot (Saint-Jean-de-Losne), Florian Jacquet et Cyrille Fèvre (Biètre), Fabrice Faivre et Samuel Maréchal (Ouche), Emmanuel Bonnardot et Sébastien Noize (Seurre), Aurélien Viellard et Cyril Fleury (sud du département). Nicolas Michaud et Jean-Luc Loizon seront chargés de recueillir les informations émanant du terrain.
Une expérimentation
En pratique, une personne référente désignée par l’ensemble des membres du dispositif «Agri-vigilance-inondations-Saône» contactera elle-même la préfecture si la montée des eaux devient préoccupante : «elle fera actionner les barrages avec Voies Navigables de France, une expérimentation sera d’ailleurs mise prochainement en place pour s’assurer que tout se passe bien. Les agriculteurs seront également prévenus, sans doute par téléphone» mentionne Nicolas Michaud, qui se réjouit d’une telle avancée : «l’administration a enfin pris conscience de nos difficultés. La visite du Préfet au mois de juin dernier lui avait permis de constater un certain nombre de dysfonctionnements. Ce dispositif permettra, je l’espère, d’éviter les crues des mois de mai et d’octobre. Les impacts des crues dépassent le cadre de l’agriculture : les inondations de novembre 2014 avaient contraint différentes entreprises du secteur de Brazey-en-Plaine à plusieurs jours de chômage technique, le temps de tout réparer et tout remettre en place».
Le responsable professionnel Nicolas Michaud participait à ce rendez-vous avec Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture : «Nous avons exposé un certain nombre de dysfonctionnements. Les cotes de référence de Vigicrues considèrent la protection civile mais pas l’agriculture. Les seuils d’alerte ne correspondent pas aux attentes de la profession. Les voyants sont encore au vert quand les exploitants ont déjà les pieds dans l’eau !».
Mieux anticiper
Le dossier porté par la Fdsea et les JA a abouti à la validation d’un réseau dédié au milieu agricole. «Le but est d’anticiper la montée des eaux, prévenir au plus tôt les agriculteurs, pour qu’ils puissent sortir rapidement leurs animaux des prés» explique Nicolas Michaud, «nous allons prendre en compte les bassins versants, le cumul des précipitations et le niveau des rivières. Cette vision du terrain permettra de savoir à quel seuil nous nous situons pour alerter l’administration». Seize agriculteurs, réunis ce mardi à Bretenière, seront les référents du dispositif «Agri-vigilance-inondations-Saône». L’équipe est constituée de huit binômes répartis dans différents secteurs : Yves Asdrubal et Christophe Durafort (Pontailler-sur-Saône), Jean-Pierre Voillard et Daniel Mery (Auxonne), Patrick Catinot et Étienne Briot (Saint-Jean-de-Losne), Florian Jacquet et Cyrille Fèvre (Biètre), Fabrice Faivre et Samuel Maréchal (Ouche), Emmanuel Bonnardot et Sébastien Noize (Seurre), Aurélien Viellard et Cyril Fleury (sud du département). Nicolas Michaud et Jean-Luc Loizon seront chargés de recueillir les informations émanant du terrain.
Une expérimentation
En pratique, une personne référente désignée par l’ensemble des membres du dispositif «Agri-vigilance-inondations-Saône» contactera elle-même la préfecture si la montée des eaux devient préoccupante : «elle fera actionner les barrages avec Voies Navigables de France, une expérimentation sera d’ailleurs mise prochainement en place pour s’assurer que tout se passe bien. Les agriculteurs seront également prévenus, sans doute par téléphone» mentionne Nicolas Michaud, qui se réjouit d’une telle avancée : «l’administration a enfin pris conscience de nos difficultés. La visite du Préfet au mois de juin dernier lui avait permis de constater un certain nombre de dysfonctionnements. Ce dispositif permettra, je l’espère, d’éviter les crues des mois de mai et d’octobre. Les impacts des crues dépassent le cadre de l’agriculture : les inondations de novembre 2014 avaient contraint différentes entreprises du secteur de Brazey-en-Plaine à plusieurs jours de chômage technique, le temps de tout réparer et tout remettre en place».