Accès au contenu
Dijon Céréales

La production fourragère est une vraie culture

La coopérative porte un message visant à optimiser les coûts de production et la compétitivité de l’atelier animal, à travers notamment une production fourragère de qualité et une bonne gestion des pâturages.
Par Ma signature
La production fourragère est une vraie culture
Didier Delau, spécialiste des productions fourragères chez Arvalis.
Une quarantaine d’éleveurs étaient réunis, le 24 janvier dernier à Bellenot-sous-Pouilly, à l’invitation de Damier Vert et de l’équipe alimentation animale de Dijon Céréales. «La production fourragère de base est un levier essentiel de la compétitivité de votre élevage», voici le message essentiel qu’a adressé la coopérative à ses adhérents.

Ouvrant les échanges, les techniciens Damier Vert Philippe Rozat et Jean-Baptiste Martinien ont refait le point sur les expérimentations du réseau régional inter-coopératives Artemis dont deux plateformes sont dédiées aux fourragères à Créancey (21) et à Mamirolle (25).  Ces essais pluriannuels combinent différentes espèces et compositions de mélanges (9 graminées sont évaluées), la densité de semis ou encore les modalités de fertilisation azotée et organique. «Notre expérience montre surtout que la prairie permanente est une vraie culture, dont la conduite optimisée peut apporter de vrais bénéfices», a estimé Jean-Baptiste Martinien.

Didier Deleau, spécialiste des productions fourragères chez Arvalis, est intervenu sur les impacts technico-économiques d’une bonne gestion du pâturage en élevage allaitant. L’expertise d’Arvalis dans ce domaine s’appuie sur les travaux de la ferme expérimentale professionnelle lorraine de Saint-Hilaire-en-Woëvre (55). «L’herbe est un pilier des systèmes fourragers en Côte-d’Or», a-t-il rappelé d’entrée, «la surface fourragère représente 37% de la SAU et l’herbe 94 % de la surface fourragère». L’herbe pâturée est selon lui le premier levier en matière d’autonomie des élevages, «la ressource alimentaire la moins coûteuse et de meilleure qualité pour améliorer les performances animales».

Des clubs pour les éleveurs
Le conseiller Arvalis a insisté sur la nécessité de respecter les stades de la culture pour offrir une herbe de qualité et de bonne valeur alimentaire (lâcher les animaux le plus tôt possible, éviter la montée à épis, faucher les refus, maximiser la période de pâturage en pratiquant le déprimage, le pâturage tournant ou le pâturage d’automne). «L’herbe est un aliment toute saison, à condition de la pâturer à temps. Si les fondamentaux sont respectés, elle améliore le revenu en limitant le stockage de fourrage et le recours à la complémentation, la pâture simplifie aussi le travail».

Poursuivant le même objectif de la compétitivité des ateliers bovins lait et viande, Dominique Gelot, responsable du service alimentation animale, a incité les éleveurs à s’inscrire dans les suivis technico économiques pour progresser ensemble.

Un club LactoPlan est déjà en place en lien avec Soréal, il réunit déjà 58 éleveurs laitiers à l’échelle de la région (dont 16 en A0C, 81 VL de moyenne) avec comparaison et optimisation des systèmes à la clé.

Le responsable a annoncé la mise en place, cette année, d’un outil d’expertise technico-économique pour les troupeaux allaitants et engraisseurs et d’un club d’adhérents autour de ce thème. «Notre axe d’amélioration reste le même, accompagner nos éleveurs pour avant tout améliorer leur revenu» a estimé Dominique Gelot.