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Solidarité céréaliers -€“ éleveurs 

La position de la FDSEA 21

Depuis fin août, des propositions émanent des associations spécialisées céréalières (AGPB, AGPM, FOP), à la demande de la FNSEA, pour apporter des solutions concrètes aux filières animales qui font actuellement face à une conjoncture complexe avec des prix des céréales en évolution.
Par Communiqué FDSEA 21
La FDSEA de Côte d'€™Or, terre d'€™élevage et de productions céréalières salue cette volonté de la profession de trouver des solutions pérennes, l'€™état se désengageant financièrement de ce dossier.
Malgré tout, la proposition de création d'€™un fonds de solidarité structurel céréaliers éleveurs, alimenté par une Cotisation Volontaire exceptionnelle pour financer des actions structurelles de productivité, ne nous semble pas pertinente pour donner plus de compétitivité aux filières animales. Elle se rapproche plus d'€™une mesure de court terme qui n'€™apportera aucune plus value à une problématique de fond.
D'€™autant plus que la Côte d'€™Or, située en zone intermédiaire faut il le rappeler si besoin, n'€™est pas logée à la même enseigne que d'€™autres départements aux conditions pédoclimatiques plus favorables. En effet, il ne faut pas oublier qu'€™après les épisodes de sècheresse de 2007 et 2011, plus de 100 000 ha de céréales ont été retournés en février 2012 suite à l'€™épisode de gel. De plus, aucun argument n'€™est aujourd'€™hui recevable pour inciter -€“ obligatoirement ? -€“ les céréaliers du plateau châtillonnais, ayant produits cette année 15 quintaux en colza ou 50 quintaux/ha en blé, à abonder ce fond.
Pour la FDSEA de Côte d'€™Or, solidarité ne rime pas avec l'€™instauration d'€™une nouvelle aide dont les éleveurs côte d'€™oriens ne verront jamais la couleur. Mais la solidarité c'€™est être unis entre producteurs du département pour développer une politique axée sur le prix, base même du métier.
Lorsque les prix des céréales augmentent, il est logique que la répercussion se ressente sur l'€™ensemble de la filière et pas nécessairement sur le consommateur. En effet, qu'€™elle est aujourd'€™hui la position des fabricants d'€™aliments sur ce dossier ? Quels mécanismes de solidarités souhaitent-ils instaurer ? Réduire exceptionnellement leurs marges ? Aucune annonce n'€™a été faite pas ce jour. Et que dire de la grande distribution, qui fin juin rendait publique, via l'€™Observatoire de la formation des prix et des marges, les marges nettes de ses rayons : + 6,1% pour le rayon charcuterie, la marge la plus élevée des produits viandes vendus en linéaires !
Nous tenons également à rappeler que la compétitivité d'€™une filière passe aussi par la maîtrise des charges. Là encore l'€™état n'€™est que très peu présent. Les contraintes franco-françaises, environnementales notamment, pénalisent chaque jour nos outils de productions.
C'€™est pourquoi, il est plus que nécessaire que nous revenions à des bases en lien avec les réalités du terrain : les contraintes doivent être harmonisées entre l'€™ensemble des partenaires européens, les prix des denrées agricoles doivent rémunérer l'€™acte de production, la valeur ajoutée répartie de manière égale sur la chaine de valeur et les mécanismes de soutiens proposés apporter de réelles réponses aux problématiques économiques.