Champignon
La passion du champignon
Blandine et Luc Lecherf produisent des champignons dans une ancienne bâtisse religieuse du XIIIème siècle située à Corcelotte-en-Montagne. Un pari audacieux lancé il y a cinq ans qui s’est aujourd’hui transformé en une véritable passion qu’ils souhaitent partager.

Blandine Lecherf était podologue, son mari Luc était directeur d’un CFA dans l’agglomération dijonnaise. Lorsqu’ils se sont tous deux retrouvés sans emploi en 2013, ils ont décidé d’opter pour une mutation professionnelle pour ne pas devoir quitter la région. «Notre objectif était de travailler ensemble» précise Blandine Lecherf. «Nous avons alors consulté différentes plateformes destinées à la création et reprise d’entreprise et recherché des formations pour changer d’orientation».
C’est finalement en faisant ses courses que Blandine a trouvé sa voie. «En achetant des champignons, je me suis rendu compte qu’ils étaient en grande majorité produits à l’étranger, et surtout qu’il n’existait pas de production locale». Partant de ce constat, le couple Lecherf a donc commencé à se renseigner sur cette production et sur le métier de champignonniste. «Nous avons prospecté auprès des différents acteurs de la filière. Et, par chance, nous avons pu rencontrer un des leaders du champignon de Paris» confie Blandine. Et cette rencontre en a amené d’autres…
Un véritable parcours initiatique
Le couple n’a pas ménagé ses efforts pour se documenter au mieux sur cette production. Rendez-vous fut pris auprès de l’Inra de Bordeaux, spécialisée dans la recherche sur le champignon, mais aussi auprès d’entreprises du secteur : l’une spécialisée dans la sélection de spores, et une autre qui produit des substrats. Mais le rendez-vous décisif fut sans aucun doute la rencontre avec Laurence Laboutière. Cette chercheuse et docteur en génétique des champignons est également champignonniste dans le Maine-et-Loire. «Une pointure dans le domaine !» avoue Blandine Lecherf. «Le courant est très bien passé. Elle a même accepté de nous former à la culture des champignons, nous a aidé à étudier le marché sur la région, et nous a validé des sites potentiels pour la production».
Dans un premier temps, le couple a lancé sa production dans des locaux mis à leur disposition. L’ancien fort militaire d’Hauteville a ainsi accueilli les premières cultures pendant un an. Puis ce sont le Fort de Beauregard à Fenay, une salle à Talant et des caves à Fleurey-sur-Ouche qui ont servi, deux années durant, à produire les champignons. Rapidement, la clientèle se crée. Les champignons sont vendus sur le marché de Dijon, dans des Amap, puis en direct à quelques restaurateurs de la région.
Mais la dispersion des différentes salles de cultures n’est pas des plus pratiques. «Nous avons cherché un endroit où nous pourrions vivre, cultiver et accueillir du public» précise la champignonniste. «Et le site de Corcelotte-en-Montagne correspondait en tout point à nos attentes». En effet, cette ancienne bâtisse religieuse du XIIIème siècle, dispose d’une grande grange propice à la culture des champignons. Après avoir restauré les pièces d’habitation, le couple a aménagé dix salles de cultures dans la grange. Trois salles du bas, dans l’obscurité, sont destinées aux champignons de Paris, les autres salles étant réservées aux espèces cultivées à la lumière du jour : pleurotes, shiitaké, pholiote… Tous ces champignons sont produits avec une volonté de respecter l’environnement et de limiter les charges, sans électricité, sans apport d’eau et sans aucun traitement.
Une passion à partager
Au-delà de produire et de vendre leurs champignons, Blandine et Luc Lecherf souhaitent également partager leur passion. Depuis un an, ils ont aménagé une salle d’exposition thématique et reçoivent du public pour des visites commentées. Mais le couple de champignonnistes ne compte pas s’arrêter là. Les travaux sont en cours pour proposer d’ici la fin de l’été un service de restauration où seront servis des repas cuisinés avec les champignons et les légumes du parc. Une belle manière de conclure agréablement la visite.
C’est finalement en faisant ses courses que Blandine a trouvé sa voie. «En achetant des champignons, je me suis rendu compte qu’ils étaient en grande majorité produits à l’étranger, et surtout qu’il n’existait pas de production locale». Partant de ce constat, le couple Lecherf a donc commencé à se renseigner sur cette production et sur le métier de champignonniste. «Nous avons prospecté auprès des différents acteurs de la filière. Et, par chance, nous avons pu rencontrer un des leaders du champignon de Paris» confie Blandine. Et cette rencontre en a amené d’autres…
Un véritable parcours initiatique
Le couple n’a pas ménagé ses efforts pour se documenter au mieux sur cette production. Rendez-vous fut pris auprès de l’Inra de Bordeaux, spécialisée dans la recherche sur le champignon, mais aussi auprès d’entreprises du secteur : l’une spécialisée dans la sélection de spores, et une autre qui produit des substrats. Mais le rendez-vous décisif fut sans aucun doute la rencontre avec Laurence Laboutière. Cette chercheuse et docteur en génétique des champignons est également champignonniste dans le Maine-et-Loire. «Une pointure dans le domaine !» avoue Blandine Lecherf. «Le courant est très bien passé. Elle a même accepté de nous former à la culture des champignons, nous a aidé à étudier le marché sur la région, et nous a validé des sites potentiels pour la production».
Dans un premier temps, le couple a lancé sa production dans des locaux mis à leur disposition. L’ancien fort militaire d’Hauteville a ainsi accueilli les premières cultures pendant un an. Puis ce sont le Fort de Beauregard à Fenay, une salle à Talant et des caves à Fleurey-sur-Ouche qui ont servi, deux années durant, à produire les champignons. Rapidement, la clientèle se crée. Les champignons sont vendus sur le marché de Dijon, dans des Amap, puis en direct à quelques restaurateurs de la région.
Mais la dispersion des différentes salles de cultures n’est pas des plus pratiques. «Nous avons cherché un endroit où nous pourrions vivre, cultiver et accueillir du public» précise la champignonniste. «Et le site de Corcelotte-en-Montagne correspondait en tout point à nos attentes». En effet, cette ancienne bâtisse religieuse du XIIIème siècle, dispose d’une grande grange propice à la culture des champignons. Après avoir restauré les pièces d’habitation, le couple a aménagé dix salles de cultures dans la grange. Trois salles du bas, dans l’obscurité, sont destinées aux champignons de Paris, les autres salles étant réservées aux espèces cultivées à la lumière du jour : pleurotes, shiitaké, pholiote… Tous ces champignons sont produits avec une volonté de respecter l’environnement et de limiter les charges, sans électricité, sans apport d’eau et sans aucun traitement.
Une passion à partager
Au-delà de produire et de vendre leurs champignons, Blandine et Luc Lecherf souhaitent également partager leur passion. Depuis un an, ils ont aménagé une salle d’exposition thématique et reçoivent du public pour des visites commentées. Mais le couple de champignonnistes ne compte pas s’arrêter là. Les travaux sont en cours pour proposer d’ici la fin de l’été un service de restauration où seront servis des repas cuisinés avec les champignons et les légumes du parc. Une belle manière de conclure agréablement la visite.
Le champignon, toute une culture
Les champignons poussent sur des substrats. Mélange de paille, de grains, mis en incubation avec des spores. Une fois le substrat placé en salle de culture, la fructification est déclenchée par un savant équilibre entre échange gazeux et température. Selon la saison, la récolte peut intervenir plus ou moins rapidement. En été, les champignons peuvent sortir en deux ou trois jours, alors qu’en hiver, la pousse peut prendre une à deux semaines. La culture du champignon réclame des soins constants. Au-delà d’une température et une hygrométrie soigneusement contrôlées, le champignon est également très sensible au calendrier lunaire. Une fois récolté, le champignon se conserve au maximum deux à trois jours.