Génétique sans cornes
La passion avant tout
Alexandre Bretagne a depuis 8 ans, rejoint ses parents sur l’exploitation familiale et, à la tête d’un cheptel de 45 mères charolaises, perpétue le travail de sélection qu’ils ont initié, s’appuyant notamment sur la génétique sans cornes, pour présenter une offre plus large à sa clientèle.
- Comment vous est venu cet engouement pour la génétique sans cornes ?
Alexandre Bretagne : «Plusieurs raisons à cela : déjà le fait que dans pas mal de pays, on s’y intéresse de plus en plus, comme le Danemark, la Lituanie, l’Australie… Un choix personnel également par rapport au bien-être animal de ne pas écorner sur l’exploitation. L’écornage, quelle que soit la méthode employée, pâte acide, au fer, sciage, est à coup sur un traumatisme pour la bête. C’est aussi du temps de travail en plus et des risques supplémentaires, tant pour l’animal que pour l’éleveur. D’où l’idée de passer une partie du cheptel en sans cornes. On est aujourd’hui à environ 25 % et appelé à passer progressivement à 50 % d’ici quelques années, essayant en cela, de suivre la demande des clients»
- Depuis combien de temps ?
«J’ai effectué un stage en 2005, avant mon installation, chez Jean-Louis Riotte et c’est là que j’ai vu les premières vaches sans cornes , issues de son élevage au Danemark. Il a été l’un des pionniers dans le coin à en importer et voyant cela, on s’est un peu remis en question en se disant que si l’un des «grands» du charolais commençait à en faire, il serait bon de s’y intéresser. On a commencé en achetant une génisse pleine, issue d’un de ses mâles SC, avec laquelle on a fait pas mal de nos vaches, pour développer le cheptel. Après, il a sorti un taureau de concours, Angely, né chez lui, dont on a acheté des doses. A l’heure d’aujourd’hui, on a 50 % de nos sans cornes qui sont issues d’Elars, taureau danois et de Jazz, fils d’Angely et de la sœur de Darkvador, que je devais présenter cette année au concours d’Avallon».
- Y a t-il encore des améliorations à obtenir en sans cornes, par rapport aux qualités de l’animal ?
«En volume et en gabarit essentiellement car jusqu’à présent, ils en manquaient un peu par rapport à des animaux cornés. Mais aujourd’hui un travail énorme a été réalisé et les sans cornes n’ont plus rien à envier aux autres animaux».
- Votre marché aujourd’hui ?
«Essentiellement local et régional, sur l’ensemble des départements bourguignons, mais on a 6 génisses qui sont en partance pour la Lituanie, grâce à un contrat négocié par Jean-Louis Riotte. On avait organisé ce challenge sans cornes pour le concours d’Avallon qui devait mettre en lice, outre nos animaux, des élevages d’autres départements, pour servir de vitrine à cette filière et la FCO a tout fait capoter. C’est une année complète de perdue, une année de préparation anéantie, avec toutes les conséquences financières que cela engendre derrière».
- Faire de la sélection vous épargne en partie des difficultés que rencontre le monde de l’élevage aujourd’hui ?
«Absolument pas, nous sommes touchés nous aussi, ne serait-ce que parce que nos acheteurs sont pour la plupart éleveurs de broutards. Si eux ne vendent pas, ils ne viendront pas acheter de taureaux… Tout le monde est touché, des concessionnaires aux marchands d’aliments, c’est toute la filière qui est menacée, forcément. La conjoncture n’était déjà pas bonne, que ce soit du fait de la réforme de la PAC ou des contraintes qui nous sont imposées et on n’avait vraiment pas besoin de ces problèmes de FCO. Heureusement que l’on reste des passionnés avant tout».
Alexandre Bretagne : «Plusieurs raisons à cela : déjà le fait que dans pas mal de pays, on s’y intéresse de plus en plus, comme le Danemark, la Lituanie, l’Australie… Un choix personnel également par rapport au bien-être animal de ne pas écorner sur l’exploitation. L’écornage, quelle que soit la méthode employée, pâte acide, au fer, sciage, est à coup sur un traumatisme pour la bête. C’est aussi du temps de travail en plus et des risques supplémentaires, tant pour l’animal que pour l’éleveur. D’où l’idée de passer une partie du cheptel en sans cornes. On est aujourd’hui à environ 25 % et appelé à passer progressivement à 50 % d’ici quelques années, essayant en cela, de suivre la demande des clients»
- Depuis combien de temps ?
«J’ai effectué un stage en 2005, avant mon installation, chez Jean-Louis Riotte et c’est là que j’ai vu les premières vaches sans cornes , issues de son élevage au Danemark. Il a été l’un des pionniers dans le coin à en importer et voyant cela, on s’est un peu remis en question en se disant que si l’un des «grands» du charolais commençait à en faire, il serait bon de s’y intéresser. On a commencé en achetant une génisse pleine, issue d’un de ses mâles SC, avec laquelle on a fait pas mal de nos vaches, pour développer le cheptel. Après, il a sorti un taureau de concours, Angely, né chez lui, dont on a acheté des doses. A l’heure d’aujourd’hui, on a 50 % de nos sans cornes qui sont issues d’Elars, taureau danois et de Jazz, fils d’Angely et de la sœur de Darkvador, que je devais présenter cette année au concours d’Avallon».
- Y a t-il encore des améliorations à obtenir en sans cornes, par rapport aux qualités de l’animal ?
«En volume et en gabarit essentiellement car jusqu’à présent, ils en manquaient un peu par rapport à des animaux cornés. Mais aujourd’hui un travail énorme a été réalisé et les sans cornes n’ont plus rien à envier aux autres animaux».
- Votre marché aujourd’hui ?
«Essentiellement local et régional, sur l’ensemble des départements bourguignons, mais on a 6 génisses qui sont en partance pour la Lituanie, grâce à un contrat négocié par Jean-Louis Riotte. On avait organisé ce challenge sans cornes pour le concours d’Avallon qui devait mettre en lice, outre nos animaux, des élevages d’autres départements, pour servir de vitrine à cette filière et la FCO a tout fait capoter. C’est une année complète de perdue, une année de préparation anéantie, avec toutes les conséquences financières que cela engendre derrière».
- Faire de la sélection vous épargne en partie des difficultés que rencontre le monde de l’élevage aujourd’hui ?
«Absolument pas, nous sommes touchés nous aussi, ne serait-ce que parce que nos acheteurs sont pour la plupart éleveurs de broutards. Si eux ne vendent pas, ils ne viendront pas acheter de taureaux… Tout le monde est touché, des concessionnaires aux marchands d’aliments, c’est toute la filière qui est menacée, forcément. La conjoncture n’était déjà pas bonne, que ce soit du fait de la réforme de la PAC ou des contraintes qui nous sont imposées et on n’avait vraiment pas besoin de ces problèmes de FCO. Heureusement que l’on reste des passionnés avant tout».