Brasserie de Vézelay
La p’tite bière qui monte, qui monte…
Un temps menacée d’expulsion suite à un différent financier avec la Société d’Économie Mixte «Yonne Équipement», la Brasserie de Vézelay n’en finit pas de glaner chaque année des médailles au Concours Général Agricole, tout en affichant une croissance des plus confortables
Difficile pour le visiteur, d’échapper aux macarons géants affichés sur la façade du site de production, toute bardée de bois du Morvan. Y sont représentées toutes les récompenses glanées au Concours Général Agricole, par la brasserie depuis sa création il y a cinq ans,. Pas moins de neuf médailles au compteur, couleur bronze, argent et or, dont les deux dernières il y a quelques semaines, pour une stout et une blanche sans gluten.
Après avoir travaillé et sillonné la planète vingt ans durant pour le compte d’une grande entreprise de téléphonie mobile, Marc Neyret a posé bagage au pied de la colline de Vézelay et créé en juillet 2012 à Saint-Père, une unité de production de bières biologiques, dans le respect de la «loi de pureté» édicté en Bavière il y a plus de cinq siècles. Avec un cahier des charges bien précis : pas de sucres rajoutés, pas de colorants ni additifs, l’utilisation d’une eau de source en provenance du parc naturel du Morvan et au final, des bières qui ne sont ni filtrées ni pasteurisées, pour en conserver arômes et qualités nutritives d’origine.
Un second bâtiment en prévision
Il y a deux ans, la brasserie a essuyé un coup de tempête suite à un différent portant sur le montant du loyer reversé à la Société d’Économie Mixte (SEM) Yonne Équipement, antenne du Conseil départemental et propriétaire du bâtiment construit à Saint-Père. En juin 2015, la brasserie se voyait condamnée par jugement en référé au TGI d’Auxerre, à verser 58 000 € à la SEM et à être expulsée des lieux. Mesure suspendue le mois suivant dans le cadre d’une procédure de sauvegarde, par le Tribunal de Commerce d’Auxerre. Et en avril dernier, par décision de la Cour d’Appel de Paris, l’ordonnance initiale se voyait infirmée, autorisant Marc Neyret à rester en les lieux, la facture à l’origine du conflit ayant été réglée par ailleurs. Dans l’attente de pouvoir racheter les murs à l’horizon 2018, comme l’y autorisent les conditions du bail. Pour l’heure, la brasserie poursuit son développement avec pour objectif cette année, 5 500 hl de bière produits (contre 3 500 hl l’an dernier). Un second bâtiment devrait sortir de terre pour faire face à cette progression, «à proximité du premier, mais pas dans l’Yonne, même s’il se situe à quelques centaines de mètres des frontières départementales» affirme Marc Neyret, quelque peu échaudé par le feuilleton judiciaire l’ayant opposé au Conseil départemental.
Des contrats avec la Coceby et Dijon Céréales
La Brasserie de Vézelay, qui emploie aujourd’hui sept salariés est désormais bien ancrée dans le paysage, appréciée des touristes comme des gens du cru : «mes rapports avec les habitants sont très bons et beaucoup se sont attachés à ce qui est devenue «leur» brasserie…» Pour autant, au départ du projet, l’aventure n’était pas gagnée confesse Marc Neyret : «je multipliais les handicaps : parisien, néophyte et sans connaître personne. Édifier une brasserie dans un coin comme Vézelay, en plein cœur d’un territoire viticole, c’est sûr qu’au début, j’ai été considéré comme un OVNI… !» Servie aujourd’hui dans les plus grands restaurants, comme le Plaza Athénée sous la houlette d’Alain Ducasse ou l’Arpège, du chef triplement étoilé, Alain Passard, la gamme de bières produites à Saint-Père a su percer le réseau de la Grande distribution, du Bon Marché à la chaîne Franprix, en passant par le réseau Nature et Découvertes les magasins Gamm Vert ou l’enseigne Carrefour : «une double reconnaissance, à la fois sur les plus grandes tables mais aussi dans les magasins, du fait d’un produit abordable par le grand public. Même s’il est évident que nous sommes plus chers qu’une fabrication industrielle, la bière est un produit populaire et doit le rester».
Dernière née de la gamme : une série de bières sans gluten, au succès déjà assuré. Privilégiant circuits courts et fournisseurs locaux, Marc Neyret est en passe de contractualiser avec la Coceby, pour se fournir en orge bio à malter, après avoir déjà acheté 25 tonnes de blé bio à Dijon Céréales en décembre dernier. Les drèches issues du brassage des céréales faisant depuis longtemps le bonheur des vaches laitières d’un éleveur voisin.
Après avoir travaillé et sillonné la planète vingt ans durant pour le compte d’une grande entreprise de téléphonie mobile, Marc Neyret a posé bagage au pied de la colline de Vézelay et créé en juillet 2012 à Saint-Père, une unité de production de bières biologiques, dans le respect de la «loi de pureté» édicté en Bavière il y a plus de cinq siècles. Avec un cahier des charges bien précis : pas de sucres rajoutés, pas de colorants ni additifs, l’utilisation d’une eau de source en provenance du parc naturel du Morvan et au final, des bières qui ne sont ni filtrées ni pasteurisées, pour en conserver arômes et qualités nutritives d’origine.
Un second bâtiment en prévision
Il y a deux ans, la brasserie a essuyé un coup de tempête suite à un différent portant sur le montant du loyer reversé à la Société d’Économie Mixte (SEM) Yonne Équipement, antenne du Conseil départemental et propriétaire du bâtiment construit à Saint-Père. En juin 2015, la brasserie se voyait condamnée par jugement en référé au TGI d’Auxerre, à verser 58 000 € à la SEM et à être expulsée des lieux. Mesure suspendue le mois suivant dans le cadre d’une procédure de sauvegarde, par le Tribunal de Commerce d’Auxerre. Et en avril dernier, par décision de la Cour d’Appel de Paris, l’ordonnance initiale se voyait infirmée, autorisant Marc Neyret à rester en les lieux, la facture à l’origine du conflit ayant été réglée par ailleurs. Dans l’attente de pouvoir racheter les murs à l’horizon 2018, comme l’y autorisent les conditions du bail. Pour l’heure, la brasserie poursuit son développement avec pour objectif cette année, 5 500 hl de bière produits (contre 3 500 hl l’an dernier). Un second bâtiment devrait sortir de terre pour faire face à cette progression, «à proximité du premier, mais pas dans l’Yonne, même s’il se situe à quelques centaines de mètres des frontières départementales» affirme Marc Neyret, quelque peu échaudé par le feuilleton judiciaire l’ayant opposé au Conseil départemental.
Des contrats avec la Coceby et Dijon Céréales
La Brasserie de Vézelay, qui emploie aujourd’hui sept salariés est désormais bien ancrée dans le paysage, appréciée des touristes comme des gens du cru : «mes rapports avec les habitants sont très bons et beaucoup se sont attachés à ce qui est devenue «leur» brasserie…» Pour autant, au départ du projet, l’aventure n’était pas gagnée confesse Marc Neyret : «je multipliais les handicaps : parisien, néophyte et sans connaître personne. Édifier une brasserie dans un coin comme Vézelay, en plein cœur d’un territoire viticole, c’est sûr qu’au début, j’ai été considéré comme un OVNI… !» Servie aujourd’hui dans les plus grands restaurants, comme le Plaza Athénée sous la houlette d’Alain Ducasse ou l’Arpège, du chef triplement étoilé, Alain Passard, la gamme de bières produites à Saint-Père a su percer le réseau de la Grande distribution, du Bon Marché à la chaîne Franprix, en passant par le réseau Nature et Découvertes les magasins Gamm Vert ou l’enseigne Carrefour : «une double reconnaissance, à la fois sur les plus grandes tables mais aussi dans les magasins, du fait d’un produit abordable par le grand public. Même s’il est évident que nous sommes plus chers qu’une fabrication industrielle, la bière est un produit populaire et doit le rester».
Dernière née de la gamme : une série de bières sans gluten, au succès déjà assuré. Privilégiant circuits courts et fournisseurs locaux, Marc Neyret est en passe de contractualiser avec la Coceby, pour se fournir en orge bio à malter, après avoir déjà acheté 25 tonnes de blé bio à Dijon Céréales en décembre dernier. Les drèches issues du brassage des céréales faisant depuis longtemps le bonheur des vaches laitières d’un éleveur voisin.