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Obtentions végétales

La loi adoptée

L'€™Assemblée nationale a adoptée dans la nuit du 28 au 29 novembre la proposition de loi sur les certificats d'€™obtention végétale. Le Sénat s'€™est également prononcé dans ce sens au mois de juillet dernier.
Par Ma signature
Cette loi met un terme à vingt ans de polémiques sur les semences fermières. La France transcrit ainsi dans son système législatif la convention internationale Upov qui a été adoptée en 1991 alors qu'€™elle est à l'€™origine de ce mode de protection qu'€™est le Certificat d'€™obtention végétale (Cov). Le point important de cette nouvelle loi est qu'€™elle reconnaît le droit aux agriculteurs de ressemer des variétés protégées par le Cov à partir de leur propre récolte, sous réserve d'€™une contribution pour financer la recherche dont les modalités seront fixées par un accord interprofessionnel. Jusqu'€™à présent, en effet, la pratique des semences de ferme leur était légalement interdite pour les variétés protégées, mais elle était pratiquée. Selon les semenciers, la loi va permettre « une juste rémunération des recherches effectuées par les sélectionneurs » et de « sécuriser les investissements dans la sélection et le développement de nouvelles variétés ».Pour les variétés non protégées, ce texte ne modifie en rien le droit des agriculteurs à ressemer leur champ avec une partie de leur récolte. A la différence des brevets, le système de protection des obtentions végétales est original en ce sens qu'€™il permet l'€™utilisation libre de droits d'€™une variété pour en créer une nouvelle.