Capserval
La leçon de twitt !
Invité à l’assemblée générale de la coopérative Capserval, François Casalz, spécialiste des nouvelles technologies, a rappelé tous les enjeux liés à Internet et aux réseaux sociaux, y compris pour la sphère agricole

L’exercice 2012/2013 se traduit pour la coopérative Capserval par un volume en progression de + 6,4 %, avec 153 453 tonnes collectées et un rendement moyen s’établissant à 74 q/ha. Des chiffres, selon Jean-Paul Bourdon, 1er Vice-président de la coopérative, [I]«difficilement imaginables, suite à l’épisode de gel printanier que l’on a connu…»[i] Si les récoltes d’orges de printemps ont été abondantes et exceptionnelles en qualité, on note surtout une forte progression des orges : + 25,4 % par rapport à 2011. En hausse également la collecte de maïs (+ 6,9 %) et de tournesol (+ 23,9 %). Sur les six dernières années, la collecte moyenne s’établit à 158 856 tonnes. Les chiffres de la collecte du groupe Capserval sont au diapason, avec une progression significative sur le dernier exercice de + 9,1 %, à 205 949 t.
[INTER]Le marché porteur des blés CRC[inter]
Le blé CRC représente sur le dernier exercice, 65 % de la collecte, dont 19 % pour le seul secteur [I]«Baby Food»[i], toute la production ayant trouvé son débouché. Si les principaux marchés en blé CRC restent avec 13 %, l’Italie et la Belgique, il est à noter que 87 % des productions ont été livrées dans un rayon de 150 km chez des meuniers locaux. En sept ans, les surfaces cultivées en blé CRC ont progressé de + 30 %, pour atteindre 6895 ha à la récolte 2012. Hausse également sur la même période, de la collecte, (+ 32 %), avec un total de 50 800 t. Et un fait marquant pour cette collecte 2012, rappelle Jean-Luc Billard, Directeur de la coopérative : [I]«Pour la première fois en France, le mode de production du blé CRC a été reconnu favorable à la biodiversité…»[i]. Principaux débouchés des autres productions : les malteries françaises, pour 79 % des orges de brasserie collectées et l’usine du Mériot pour 100 % des colzas. Le dernier exercice aura également été marqué par une forte volatilité des prix. Un contexte qui a vu 70 % de la collecte valorisée en prix de campagne, le colza atteignant des records historiques à 462 €/t pour l’alimentaire et 464 €/t pour le Diester. Tous modes de valorisation confondus, le prix moyen du blé sur les six dernières années s’établissant à 219,97 €/t. L’activité Appros du Groupe est pour sa part en progression de + 14,8 % et s’établit à l’issue de l’exercice à 18 259 K€ (dont 14 007 K€ pour la coopérative Capserval).
Obligation à produire chaque année davantage pour nourrir le monde, respect de l’environnement, prélèvement du foncier agricole, Loi d’Avenir…, autant de défis pour l’agriculture icaunaise, relevés par le président de Capserval, Étienne Henriot, dans son rapport moral. Rappelant notamment, qu’à l’aube de la nouvelle PAC, [I]«le département de l’Yonne en terme d’aide va perdre de l’ordre de 15 à 20 Millions d’€, compte tenu du rééquilibrage à destination du monde de l’élevage, il faut redonner de la compétitivité au secteur des céréales pour l’aider à passer ce cap…»[i]
[INTER]Plus de 80 % des agriculteurs utilisent Internet quotidiennement[inter]
Professeur à l’ESSEC et HEC, spécialiste des nouvelles technologies de communications et d’informations (TIC), François Casalz est intervenu sur ce thème en seconde partie d’Assemblée. Avec ce premier chiffre révélateur : en terme d’économie, les TIC représentent aujourd’hui 4 % du PIB national, là où l’agriculture est à 1,9 %... ! Né en 1991, l’Internet est devenu en un peu plus de 20 ans une manière de communiquer absolument incontournable, à l’image des autres nouvelles technologies de communications. Accessible pour plus de 80 % de la population, Internet a permis notamment l’éclosion de l’e-commerce. Un secteur dont les ventes ont atteint l’an passé, 45 milliards d’€ et qui devrait progresser cette année encore de + 20 %. Représentant désormais la moitié de tous les volumes de produits grande consommation vendus dans les supermarchés (90 milliards d’€)
D’ici la fin 2013, le secteur de la téléphonie mobile devrait atteindre à l’échelle mondiale, 7 milliards de cartes SIM en circulation, soit 1 par être humain… ! En France, le taux d’équipement est désormais de 114 %, avec 74,8 millions de cartes SIM en service
Internet est devenu un outil professionnel à part entière, y compris pour le monde agricole. Selon l’enquête [I]«Agrisurfeur»[i] 2012 réalisée par BVA, 81 % des agriculteurs l’utilisent quotidiennement. Principales sources consultées : la météo agricole, les services bancaires, les actualités professionnelles, les informations techniques, les cours et marchés… L’isolement de la ruralité donnant parfois un sens supplémentaire à son utilisation.
[INTER]Des chiffres vertigineux[inter]
[I]«Un conseil : inscrivez-vous sur Facebook… Votre seul risque ? L’addiction !»[i] C’est peu de dire que François Casalz plébiscite les réseaux sociaux, que ce soit au travers d’une page facebook ou d’un compte twitter, regrettant au passage que ces [I]«nouveaux vecteurs médiatiques»[i], soient encore trop souvent absents du monde agricole : [I]«aujourd’hui, 47 % des viticulteurs américains se servent de facebook pour vendre et les trois quarts utilisent Internet pour la commercialisation de leurs produits, deux fois plus que les viticulteurs français»[i]. Encore méconnue, la capacité publicitaire de facebook est bien réelle, y compris pour des coopératives agricoles : [I]«le ticket d’entrée de cette présence sur le Net est devenu nul en terme de technologie grâce à ces plateformes… Soyez en veille par rapport à ce qui se dit de vous sur Internet, face à «l’e-réputation»…)[i]
Autre chiffre à donner le vertige, celui du nombre d’adresses IP (plaque d’immatriculation de tout objet connecté), qu’autorise le 6éme protocole Internet venant d’être créé : [I]«un chiffre qui permet de voir l’avenir, avec 300 milliards de milliards de milliards d’adresses disponibles… !»[i] Seule valeur comparative : le nombre d’étoiles dans l’univers avec (seulement !) 700 milliards de milliards d’étoiles ! Quant au phénomène [I]«Big Data»[i], il se passe de commentaires : [I]«Prenez toutes les données créées par tous les moyens possibles, de l’aube de l’humanité au début des années 2000, vous obtenez comme échelle le chiffre 1. En 2012, ce chiffre est passé à 500 et en 2015, on produira 1500 fois plus de données que depuis le début de l’humanité !» [i]
Reste, comme l’a souligné Jean-Luc Billard, [I]«à trouver le bon équilibre entre la poignée de main du technicien dans la cour de ferme, relation de proximité et toutes ces nouvelles technologies…»[i] Rendez-vous en 2113 pour faire le point !
[INTER]Le marché porteur des blés CRC[inter]
Le blé CRC représente sur le dernier exercice, 65 % de la collecte, dont 19 % pour le seul secteur [I]«Baby Food»[i], toute la production ayant trouvé son débouché. Si les principaux marchés en blé CRC restent avec 13 %, l’Italie et la Belgique, il est à noter que 87 % des productions ont été livrées dans un rayon de 150 km chez des meuniers locaux. En sept ans, les surfaces cultivées en blé CRC ont progressé de + 30 %, pour atteindre 6895 ha à la récolte 2012. Hausse également sur la même période, de la collecte, (+ 32 %), avec un total de 50 800 t. Et un fait marquant pour cette collecte 2012, rappelle Jean-Luc Billard, Directeur de la coopérative : [I]«Pour la première fois en France, le mode de production du blé CRC a été reconnu favorable à la biodiversité…»[i]. Principaux débouchés des autres productions : les malteries françaises, pour 79 % des orges de brasserie collectées et l’usine du Mériot pour 100 % des colzas. Le dernier exercice aura également été marqué par une forte volatilité des prix. Un contexte qui a vu 70 % de la collecte valorisée en prix de campagne, le colza atteignant des records historiques à 462 €/t pour l’alimentaire et 464 €/t pour le Diester. Tous modes de valorisation confondus, le prix moyen du blé sur les six dernières années s’établissant à 219,97 €/t. L’activité Appros du Groupe est pour sa part en progression de + 14,8 % et s’établit à l’issue de l’exercice à 18 259 K€ (dont 14 007 K€ pour la coopérative Capserval).
Obligation à produire chaque année davantage pour nourrir le monde, respect de l’environnement, prélèvement du foncier agricole, Loi d’Avenir…, autant de défis pour l’agriculture icaunaise, relevés par le président de Capserval, Étienne Henriot, dans son rapport moral. Rappelant notamment, qu’à l’aube de la nouvelle PAC, [I]«le département de l’Yonne en terme d’aide va perdre de l’ordre de 15 à 20 Millions d’€, compte tenu du rééquilibrage à destination du monde de l’élevage, il faut redonner de la compétitivité au secteur des céréales pour l’aider à passer ce cap…»[i]
[INTER]Plus de 80 % des agriculteurs utilisent Internet quotidiennement[inter]
Professeur à l’ESSEC et HEC, spécialiste des nouvelles technologies de communications et d’informations (TIC), François Casalz est intervenu sur ce thème en seconde partie d’Assemblée. Avec ce premier chiffre révélateur : en terme d’économie, les TIC représentent aujourd’hui 4 % du PIB national, là où l’agriculture est à 1,9 %... ! Né en 1991, l’Internet est devenu en un peu plus de 20 ans une manière de communiquer absolument incontournable, à l’image des autres nouvelles technologies de communications. Accessible pour plus de 80 % de la population, Internet a permis notamment l’éclosion de l’e-commerce. Un secteur dont les ventes ont atteint l’an passé, 45 milliards d’€ et qui devrait progresser cette année encore de + 20 %. Représentant désormais la moitié de tous les volumes de produits grande consommation vendus dans les supermarchés (90 milliards d’€)
D’ici la fin 2013, le secteur de la téléphonie mobile devrait atteindre à l’échelle mondiale, 7 milliards de cartes SIM en circulation, soit 1 par être humain… ! En France, le taux d’équipement est désormais de 114 %, avec 74,8 millions de cartes SIM en service
Internet est devenu un outil professionnel à part entière, y compris pour le monde agricole. Selon l’enquête [I]«Agrisurfeur»[i] 2012 réalisée par BVA, 81 % des agriculteurs l’utilisent quotidiennement. Principales sources consultées : la météo agricole, les services bancaires, les actualités professionnelles, les informations techniques, les cours et marchés… L’isolement de la ruralité donnant parfois un sens supplémentaire à son utilisation.
[INTER]Des chiffres vertigineux[inter]
[I]«Un conseil : inscrivez-vous sur Facebook… Votre seul risque ? L’addiction !»[i] C’est peu de dire que François Casalz plébiscite les réseaux sociaux, que ce soit au travers d’une page facebook ou d’un compte twitter, regrettant au passage que ces [I]«nouveaux vecteurs médiatiques»[i], soient encore trop souvent absents du monde agricole : [I]«aujourd’hui, 47 % des viticulteurs américains se servent de facebook pour vendre et les trois quarts utilisent Internet pour la commercialisation de leurs produits, deux fois plus que les viticulteurs français»[i]. Encore méconnue, la capacité publicitaire de facebook est bien réelle, y compris pour des coopératives agricoles : [I]«le ticket d’entrée de cette présence sur le Net est devenu nul en terme de technologie grâce à ces plateformes… Soyez en veille par rapport à ce qui se dit de vous sur Internet, face à «l’e-réputation»…)[i]
Autre chiffre à donner le vertige, celui du nombre d’adresses IP (plaque d’immatriculation de tout objet connecté), qu’autorise le 6éme protocole Internet venant d’être créé : [I]«un chiffre qui permet de voir l’avenir, avec 300 milliards de milliards de milliards d’adresses disponibles… !»[i] Seule valeur comparative : le nombre d’étoiles dans l’univers avec (seulement !) 700 milliards de milliards d’étoiles ! Quant au phénomène [I]«Big Data»[i], il se passe de commentaires : [I]«Prenez toutes les données créées par tous les moyens possibles, de l’aube de l’humanité au début des années 2000, vous obtenez comme échelle le chiffre 1. En 2012, ce chiffre est passé à 500 et en 2015, on produira 1500 fois plus de données que depuis le début de l’humanité !» [i]
Reste, comme l’a souligné Jean-Luc Billard, [I]«à trouver le bon équilibre entre la poignée de main du technicien dans la cour de ferme, relation de proximité et toutes ces nouvelles technologies…»[i] Rendez-vous en 2113 pour faire le point !