Viande bovine
La FRB Bourgogne règle la mire
Les sections bovines des FDSEA de Bourgogne, réunies en configuration régionale la semaine dernière, ont réglé la mire syndicale après une semaine de rapport de force avec les abatteurs.
Trésorerie et stratégie syndicale étaient les principaux sujets à l’ordre du jour du dernier conseil d’administration de la FRB Bourgogne, la semaine dernière à Pouilly en Auxois. Au sortir d’une semaine d’action syndicale, avec les blocages des outils Bigard de Venarey les Laumes et de Cuiseaux, les responsables des sections bovines des FDSEA ont dressé un premier bilan des avancées obtenues et fixé le cap à tenir pour les quatre semaines à venir.
Une filière autiste et méprisante
Et la mobilisation devra perdurer face au scandaleux comportement de l’aval de la filière. Face à une conjoncture artificiellement dégradée par les opérateurs et à des prix de la viande qui partout en Europe – sauf en France – progressent, la FNB avait obtenu en début de semaine dernière l’organisation d’une table-ronde filière qui s’est déroulée le 12 mai sous la présidence du ministre de l’agriculture.
Si Jean-Pierre Fleury y a rappelé avec fermeté ses différentes intransigeances (voir encadré), le président du Syndicat National de l’Industrie des Viandes (SNIV), dans un surprenant monologue, a publiquement expliqué que les éleveurs devaient « se mêler de ce qui les regardait » ! C’est en tout état de cause dans cet optique que les responsables de l’élevage Bourguignon ont d’ores et déjà bâti leur plan de charge pour début juin, où sans évolution positive de la filière, des actions dures seront initiées à l’endroit des abatteurs et de la grande distribution, dont la responsabilité dans les difficultés actuelles des producteurs n’est plus à prouver.
Trésorerie des élevages : Des besoins sous-estimés
En parallèle de ces actions visant à faire évoluer le prix des animaux, les membres de la section bovins-viande de la FRSEA Bourgogne sont revenus sur les besoins de trésorerie des éleveurs jusqu’alors largement sous-estimés par les pouvoirs publics. Au gré d’un recensement effectué auprès des organisations bancaires, des fournisseurs de l’élevage et de la MSA Bourgogne, un premier chiffrage révèle un niveau d’encours de l’élevage allaitant de l’ordre de 42 millions d’€ en Bourgogne, largement supérieur aux éléments transmis il y a quelques semaines maintenant au ministère de l’agriculture (9 millions d’€). Jugeant inapproprié, pour ne pas dire indécent, le niveau des enveloppes exceptionnelles pour prise en charge des cotisations sociales allouées par le ministère (432000 €), les responsables dénoncent le simulacre de mobilisation auquel se livre le gouvernement à grand coup de renfort médiatique et demandent la mise en œuvre d’un véritable plan d’accompagnement de l’élevage allaitant.
Enfin, le conseil d’administration sera revenu sur le dossier sensible des MAEc herbagères sur lequel une action sera entreprise auprès du Conseil régional de Bourgogne afin qu’une solution soit trouvée pour les éleveurs des zones de plaine historiquement attributaires de la PHAE et aujourd’hui démunis face à un cahier des charges imbuvable et à des modalités de calcul de chargement qui conduiraient les éleveurs à décapitaliser pour respecter les engagements de la mesure.
Une filière autiste et méprisante
Et la mobilisation devra perdurer face au scandaleux comportement de l’aval de la filière. Face à une conjoncture artificiellement dégradée par les opérateurs et à des prix de la viande qui partout en Europe – sauf en France – progressent, la FNB avait obtenu en début de semaine dernière l’organisation d’une table-ronde filière qui s’est déroulée le 12 mai sous la présidence du ministre de l’agriculture.
Si Jean-Pierre Fleury y a rappelé avec fermeté ses différentes intransigeances (voir encadré), le président du Syndicat National de l’Industrie des Viandes (SNIV), dans un surprenant monologue, a publiquement expliqué que les éleveurs devaient « se mêler de ce qui les regardait » ! C’est en tout état de cause dans cet optique que les responsables de l’élevage Bourguignon ont d’ores et déjà bâti leur plan de charge pour début juin, où sans évolution positive de la filière, des actions dures seront initiées à l’endroit des abatteurs et de la grande distribution, dont la responsabilité dans les difficultés actuelles des producteurs n’est plus à prouver.
Trésorerie des élevages : Des besoins sous-estimés
En parallèle de ces actions visant à faire évoluer le prix des animaux, les membres de la section bovins-viande de la FRSEA Bourgogne sont revenus sur les besoins de trésorerie des éleveurs jusqu’alors largement sous-estimés par les pouvoirs publics. Au gré d’un recensement effectué auprès des organisations bancaires, des fournisseurs de l’élevage et de la MSA Bourgogne, un premier chiffrage révèle un niveau d’encours de l’élevage allaitant de l’ordre de 42 millions d’€ en Bourgogne, largement supérieur aux éléments transmis il y a quelques semaines maintenant au ministère de l’agriculture (9 millions d’€). Jugeant inapproprié, pour ne pas dire indécent, le niveau des enveloppes exceptionnelles pour prise en charge des cotisations sociales allouées par le ministère (432000 €), les responsables dénoncent le simulacre de mobilisation auquel se livre le gouvernement à grand coup de renfort médiatique et demandent la mise en œuvre d’un véritable plan d’accompagnement de l’élevage allaitant.
Enfin, le conseil d’administration sera revenu sur le dossier sensible des MAEc herbagères sur lequel une action sera entreprise auprès du Conseil régional de Bourgogne afin qu’une solution soit trouvée pour les éleveurs des zones de plaine historiquement attributaires de la PHAE et aujourd’hui démunis face à un cahier des charges imbuvable et à des modalités de calcul de chargement qui conduiraient les éleveurs à décapitaliser pour respecter les engagements de la mesure.