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Élevage

La FNB au service de la filière bovine

La section bovine de la FDSEA organise le 6 novembre à 19 heures à la MJC de Châtillon-en-Bazois, la soirée élevage en présence de Cédric Mandin, secrétaire général de la FNB. L’Institut de l’élevage va présenter la dernière version de l’étude « Où va le bœuf », qui vise à étudier les évolutions du mode de consommation de la viande bovine. Cedric Mandin, nous livre les premiers enseignements de cette étude.
Par Propos recueillis par Théophile Mercier
La FNB au service de la filière bovine
La soirée élevage se déroule le 6 novembre à 19 heures à la MJC de Châtillon-en-Bazois.
- Le 6 novembre sera présentée l’étude «Où va le bœuf», lors de la soirée élevage organisée par la section bovine de la FDSEA. Quels sont les premiers enseignements de cette étude ?
Cedric Mandin : «Nous avions déjà constaté en 2014, lors du lancement de cette étude, que la part importante du steak haché dans la consommation des Français devenait de plus en plus importante, ce qui correspondait à l’époque à 50 % d’une bête. En 2017, nous avons relancé la logique pour savoir, quatre ans après, où se situe la consommation de viande en France. Ce qu’il faut retenir de cette mise à jour c’est que la viande hachée continue de progresser. Nous sommes passés à environ 54 % de la consommation d’une bête. Cette progression est corrélée par une diminution des actes d’achats en boucherie au profit du réseau de Café, Hôtel, Restaurant (CHR). La viande se consomme désormais hors foyer et il n’y a pas une brasserie qui ne propose pas un burger à sa carte » constate le secrétaire général de la FNB».

- À l’appui de cette étude quelle stratégie a été mise en place autour de la construction du prix à la FNB ?
Cedric Mandin : «La stratégie mise en place sur le plan de filière, une segmentation sur le label rouge. L’idée est de repositionner l’ensemble de la filière pour connaître les attentes des consommateurs. C’est la démarche que nous avions lancée avec « Éleveur et engagés » et qui est toujours d’actualité, c’est dire prendre en compte les coûts de production pour les éleveurs. Cette logique Label Rouge va se décliner dès la mi-novembre au travers d’une campagne de communication interprofessionnelle avec le message suivant : « aimer la viande, mangez-en mieux » ! L’objectif est d’avoir un maximum de déploiement sur 2020 ».

- Tous ces éléments vont être présentés lors de la soirée élevage. Qu’attendez-vous de cet événement ?
Cedric Mandin : « Nous allons d’abord expliquer aux éleveurs l’intérêt pour le prix de se lancer dans une telle démarche. Ces stratégies ne peuvent être efficaces que collectivement, ce qui suppose d’emmener les éleveurs, la RHD. Nous n’avons pas malheureusement de solutions à très court terme, mais nous allons lors de cette soirée redonner des signes positifs aux producteurs. Enfin à la FNB, nous sommes dans une logique de faire une mise à jour de l’étude « Où va le bœuf ?» tous les ans pour suivre au plus près de l’évolution de la consommation et ne plus attendre quatre ans ».

Le mot d’Emmanuel Bernard, président de la section bovine de la FDSEA

- Dans quel contexte s’inscrit cette soirée élevage ?
Emmanuel Bernard : « Elle s’inscrit un an et demi après la publication de la loi Égalim mais aussi dans un contexte de construction de plan de filière avec Interbev. À l’appui de l’étude « où va le bœuf », nous allons observer les besoins des consommateurs pour adapter nos produits sur le marché français, européen et sur la Chine notamment où nous sommes sur une demande d’animaux de moins de trente mois ».

- «Qu’attendez-vous de la soirée ?
Emmanuel Bernard : «Ce qui nous intéresse, c’est la manière avec laquelle nous pouvons aboutir collectivement à mise en avant du prix payé aux producteurs qui doit démarrer des élevages ou des organismes de production, pour le moment nous n’avons rien de fait. Le label est le futur segment majeur de la filière bovine, il faut donc que l’on explique ces éléments aux éleveurs et aux acteurs de la filière. Nous attendons de réels échanges, pas pour le plaisir de bavarder mais pour impulser collectivement des dynamiques positives sur la question du prix des animaux ».