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Coopérative Cirhyo

La filière porcine régionale se renforce

La coopérative porcine Cirhyo vient de tenir plusieurs assemblées générales de section territoriale, dont celle qui regroupait à Auxerre le 28 mars dernier, les éleveurs de la zone Centre-Nord.
Par DB
Pour être compétitive, une filière doit se structurer. C'€™est en ce sens que Cirhyo, depuis plusieurs années, mène un travail de développement et de fusions successives, dans le but d'€™optimiser l'€™appui aux éleveurs, tout en réduisant les coûts des services logistiques ou d'€™appui technique spécialisé. Un processus de concentration désormais inéluctable, au regard de la taille des outils d'€™abattage et de salaison, ainsi que des distributeurs.
Pour la coopérative porcine, l'€™amélioration permanente des résultats techniques est une priorité, restant le seul levier dont dispose l'€™éleveur qui ne maîtrise que très partiellement son prix de vente. Ainsi, les performances de naissage continuent leur progression, avec 14 nés totaux par portée, grâce notamment au potentiel génétique sans cesse amélioré. L'€™augmentation du nombre de sevrés par portée s'€™effectuant à un rythme moins rapide (11,26). Une hyperprolificité appelée à croître, compte tenu du travail mené en amont autour de l'€™amélioration du parc de bâtiments, de la maîtrise alimentaire et du suivi de mise bas. En ce qui concerne l'€™engraissement, les performances sont confortées, avec pour 2011 : un Indice de consommation 8/115 à 2,56, un Gain Moyen Quotidien (GMQ 8/115) de 680gr, 5,6 ù de pertes et un Taux de Maigre des Pièces (TMP) à 60,3. Seules les performances de croissance plafonnent, conséquence de l'€™augmentation de la prolificité impliquant une réadaptation des bâtiments.

[INTER]A la recherche de sources de plus value[inter]
La mise aux normes des truies en liberté, obligatoire au 1er janvier 2013, oblige des investissements très conséquents dans les élevages. A ce jour, 47 % des
éleveurs de la coopérative sont aux normes, pour 47 % en cours ou en étude de réalisation de travaux. Ils ne seront au final que 13 éleveurs à ne pas se lancer dans la démarche et à arrêter la partie naissage.

Un chiffre dont se félicité Gérard Dutois, directeur de la coopérative : [I]«ce pourcentage très important est un moyen important de prouver à l'€™administration notre réelle volonté à s'€™impliquer dans le processus. Attention toutefois pour les retardataires à la date butoir du 1er septembre prochain. Après, on sortira du système d'€™aides mis en place !»[i] Au regard de cet effort financier important réclamé aux éleveurs en ces périodes de faible rentabilité, il apparaît primordial selon la profession, que l'€™application de ces normes soit étendue en même temps à toute la zone Europe.

Le renforcement de la filière porcine régionale passe aussi par la recherche de sources de plus value. A ce titre, les filières qualité offrent pour Cirhyo des sources de valorisation intéressantes. C'€™est ainsi que 2012 verra le lancement d'€™une nouvelle filière avec le groupe Casino «Terre et Saveur», pour des élevages certifiés du Massif Central. Par ailleurs, les filières label Rouge (porc fermier d'€™Auvergne, Porc Délice, Porc du Limousin), confortent leur position haut de gamme, assurant des débouchés valorisants pour plus de10 % des porcs du groupement.

Plus modeste, la filière Bio n'€™en poursuit pas moins son développement avec 16 % de progression en 2011. Seule ombre au tableau: la filière VPF (Viande de Porc Française), qui ne bénéficie pas, selon la profession, de l'€™image qu'€™elle mérite, alors que c'€™est par son intermédiaire que passera la véritable reconnaissance de l'€™élevage français, comme le prévoient les accords interprofessionnels, jugés «trop peu respectés à ce jour».

Cirhyo, les chiffres clés

Née en mars 2009, du rapprochement entre MC Porc et la Scapp, la coopérative Cirhyo regroupe aujourd'€™hui 601 adhérents répartis sur plus d'€™une trentaine de départements. Ils détiennent 55 801 truies (+ 3%) et ont produit en 2011, 1 054 000 porcs. Si le volume de production est en légère augmentation (+ 4,5%), le nombre de producteurs décroît légèrement (- 1%). Ont été commercialisés en 2011 : 285 700 porcelets sevrage, 78 200 porcelets 25 kg, 24 650 animaux de réforme et 10 805 reproducteurs. 184 millions € de CA, dont 15 millions € de CA approvisionnement 62 000 tonnes de matières premières et coproduits commercialisés 263 000 porcs produits en filière non OGM, 110 000 en filière Label Rouge, 8700 en Bio.