Coopérative Cirhyo
La filière porcine doit faire face à la concurrence européenne
La coopérative porcine Cirhyo, dont l’activité s’étend des Ardennes au Limousin, en passant par la Bourgogne, vient de tenir sa première assemblée générale de section territoriale, à Auxerre.

Annoncée l’année dernière, la fusion de la coopérative porcine Cirhyo avec la coopérative Copalice est désormais entièrement entrée dans les faits. La complémentarité géographique et commerciale des deux structures permettant d’obtenir des gains de productivité importants : rationalisation de l’appui technique aux éleveurs, gains administratifs et logistiques, renforcement des politiques filières en amont (achat groupé de matières premières, produits d’élevage…), ainsi qu’en aval (renforcement du nombre d’éleveurs par filière..). Principal opérateur hors Grand Ouest, la coopérative Cirhyo compte désormais 618 adhérents, dont 32 dans l’Yonne (68 pour toute la région Bourgogne) et produit annuellement plus d’1,2 million de porcs charcutiers, pour un total d’1,7 million d’animaux finis. Le nombre d’adhérents se partageant principalement entre naisseurs engraisseurs (221), post sevreurs engraisseurs( 198), engraisseurs (110) et naisseurs vente sevrage (53).
[INTER]Améliorer sur le plan technique la compétitivité des élevages[inter]
La taille moyenne des élevages est de 241 truies pour les Naisseurs-Engraisseurs (NE) et 361 pour les Naisseurs Sevrages (NS), avec une forte proportion de maternités collectives dans les moyennes. A noter parmi les éléments les plus marquants de l’année, une baisse significative de la mortalité des truies sur trois ans : - 2%. Si les nouvelles normes bien être n’ont pas fait varier ce critère, elles ont perturbé l’organisation du travail et accaparé les éleveurs. Un manque de disponibilité limitant de fait la progression des résultats. On observe toutefois + 0,4 porcelet supplémentaire produit par truie présente pour les NS et + 0,3 porc charcutier produit pour les NE.
Il faut souligner que les écarts d’indice de Consommation entre le tiers supérieur et le tiers inférieur des NE, représentent 60 000 € par exploitation moyenne, soit 11 € par porc. Le coût de production global est bon, grâce notamment à un fort lien au sol : fabrication de l’aliment à la ferme, épandage du lisier… Des axes de développement sont possibles, comme avec l’utilisation du maïs humide qui, de plus en plus, peut se cultiver partout et apporter une quantité d’énergie bon marché.
Les travaux de mise aux normes des ateliers de truies gestantes s’achèvent en ce début d’année. La filière porcine a du consacrer des moyens financiers importants pour avoir le droit de produire, que l’on estime à plusieurs millions d’Euros, pour la seule coopérative Cirhyo.
[INTER]Consolider les pôles d’abattage : une question de survie pour la filière[inter]
Cirhyo est actionnaire au sein du groupe Tradival, spécialisé dans l’abattage et la découpe. En 2013, Tradival a abattu sur ses deux sites de Lapalisse et Orléans, 1 090 000 porcs (+ 6,5%), dont 77% fournis par la coopérative. Le groupe, qui emploie 600 salariés, produit annuellement 8 000 tonnes de charcuterie et a réalisé un CA de 232 M d’€.
Le partenariat étroit entre l’amont et l’aval, se caractérise par la mise en place de filières, de l’éleveur au consommateur final. En plus des filières sans OGM, des filières Massif Central ou IGP et des filières label Rouge, on notera la création de la filière [I]«Préférence Herta»[i], où les élevages doivent répondre à un cahier des charges précis sur les aspects bien-être des animaux, l’économie d’énergie, l’impact environnemental… Parallèlement, les abattoirs régionaux tirent leur épingle du jeu, au travers de filières label Rouge, IGP, Bio et autres démarches locales.
Tout n’est pas rose pour autant dans le cochon ! La filière porcine française se voyant particulièrement exposée à la concurrence européenne. Sans réelle mise en avant du porc français, le risque est grand de voir s’effriter encore plus les parts de marché nationales, face à des concurrents ne subissant pas forcément les mêmes contraintes (dumping social, environnemental…). Dans cette optique, Cirhyo s’est associée aux actions récemment mises en place, comme le lancement de la nouvelle marque [I]«le porc français»[i], ainsi que la volonté affichée de la filière des salaisons auvergnates, de réserver exclusivement le porc français à l’IGP saucisson et jambon d’Auvergne.
[INTER]Nitry ou la vie de château ![inter]
Parmi les 618 adhérents de la coopérative Cirhyo, Norbert Marquant, administrateur pendant 37 ans, installé Naisseur Engraisseur à Nitry, la passion de l’élevage porcin chevillée au corps. Une passion qu’il a su transmettre à son fils Arnaud, qui lui succédera. A la tête d’un cheptel de 230 truies, père et fils sont passés en bio il y a trois ans. Point final d’une démarche de qualité engagée depuis longtemps, comme l’explique Norbert Marquant : [I]«au départ, j’étais en conventionnel et tout sur lisier et c’est en 1992 que je suis passé en plein air. Le label rouge a suivi et lorsque le groupement a recherché des éleveurs prêts à s’engager en bio, on s’est lancé…»[i]
Fournisseurs des plus grandes tables du département et de marchés parisiens, ils ont privilégié le caractère gustatif de la viande produite ici, en sélectionnant la race Duroc : [I]«reconnue comme la meilleure qualité pour des races à croissance identique»[i] et sont en train d’expérimenter la race Gasconne, avec peut-être demain des croisements entre les deux races. Les animaux s’ébattent sur 45 ha de parcs de plein air, avec pour certains, l’opportunité de terminer leur croissance en allant dénicher les glands sous les chênes en bordure de leur habitat. Les mises bas ont lieu toutes les trois semaines et les porcelets sevrés à 7 semaines, là où la législation en bio en impose 6, pour une moyenne de 9,5 porcelets par truie. Tourteaux de soja, blé, orge, pois féverole, tournesol, luzerne… Une nourriture bio naturellement, venue en grande partie de la coopérative Cocebi, toute proche. Le mélange étant fabriqué directement par les deux éleveurs.
Pour l’heure, un projet de vente directe à la ferme est en voie d’achèvement.
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La taille moyenne des élevages est de 241 truies pour les Naisseurs-Engraisseurs (NE) et 361 pour les Naisseurs Sevrages (NS), avec une forte proportion de maternités collectives dans les moyennes. A noter parmi les éléments les plus marquants de l’année, une baisse significative de la mortalité des truies sur trois ans : - 2%. Si les nouvelles normes bien être n’ont pas fait varier ce critère, elles ont perturbé l’organisation du travail et accaparé les éleveurs. Un manque de disponibilité limitant de fait la progression des résultats. On observe toutefois + 0,4 porcelet supplémentaire produit par truie présente pour les NS et + 0,3 porc charcutier produit pour les NE.
Il faut souligner que les écarts d’indice de Consommation entre le tiers supérieur et le tiers inférieur des NE, représentent 60 000 € par exploitation moyenne, soit 11 € par porc. Le coût de production global est bon, grâce notamment à un fort lien au sol : fabrication de l’aliment à la ferme, épandage du lisier… Des axes de développement sont possibles, comme avec l’utilisation du maïs humide qui, de plus en plus, peut se cultiver partout et apporter une quantité d’énergie bon marché.
Les travaux de mise aux normes des ateliers de truies gestantes s’achèvent en ce début d’année. La filière porcine a du consacrer des moyens financiers importants pour avoir le droit de produire, que l’on estime à plusieurs millions d’Euros, pour la seule coopérative Cirhyo.
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Cirhyo est actionnaire au sein du groupe Tradival, spécialisé dans l’abattage et la découpe. En 2013, Tradival a abattu sur ses deux sites de Lapalisse et Orléans, 1 090 000 porcs (+ 6,5%), dont 77% fournis par la coopérative. Le groupe, qui emploie 600 salariés, produit annuellement 8 000 tonnes de charcuterie et a réalisé un CA de 232 M d’€.
Le partenariat étroit entre l’amont et l’aval, se caractérise par la mise en place de filières, de l’éleveur au consommateur final. En plus des filières sans OGM, des filières Massif Central ou IGP et des filières label Rouge, on notera la création de la filière [I]«Préférence Herta»[i], où les élevages doivent répondre à un cahier des charges précis sur les aspects bien-être des animaux, l’économie d’énergie, l’impact environnemental… Parallèlement, les abattoirs régionaux tirent leur épingle du jeu, au travers de filières label Rouge, IGP, Bio et autres démarches locales.
Tout n’est pas rose pour autant dans le cochon ! La filière porcine française se voyant particulièrement exposée à la concurrence européenne. Sans réelle mise en avant du porc français, le risque est grand de voir s’effriter encore plus les parts de marché nationales, face à des concurrents ne subissant pas forcément les mêmes contraintes (dumping social, environnemental…). Dans cette optique, Cirhyo s’est associée aux actions récemment mises en place, comme le lancement de la nouvelle marque [I]«le porc français»[i], ainsi que la volonté affichée de la filière des salaisons auvergnates, de réserver exclusivement le porc français à l’IGP saucisson et jambon d’Auvergne.
[INTER]Nitry ou la vie de château ![inter]
Parmi les 618 adhérents de la coopérative Cirhyo, Norbert Marquant, administrateur pendant 37 ans, installé Naisseur Engraisseur à Nitry, la passion de l’élevage porcin chevillée au corps. Une passion qu’il a su transmettre à son fils Arnaud, qui lui succédera. A la tête d’un cheptel de 230 truies, père et fils sont passés en bio il y a trois ans. Point final d’une démarche de qualité engagée depuis longtemps, comme l’explique Norbert Marquant : [I]«au départ, j’étais en conventionnel et tout sur lisier et c’est en 1992 que je suis passé en plein air. Le label rouge a suivi et lorsque le groupement a recherché des éleveurs prêts à s’engager en bio, on s’est lancé…»[i]
Fournisseurs des plus grandes tables du département et de marchés parisiens, ils ont privilégié le caractère gustatif de la viande produite ici, en sélectionnant la race Duroc : [I]«reconnue comme la meilleure qualité pour des races à croissance identique»[i] et sont en train d’expérimenter la race Gasconne, avec peut-être demain des croisements entre les deux races. Les animaux s’ébattent sur 45 ha de parcs de plein air, avec pour certains, l’opportunité de terminer leur croissance en allant dénicher les glands sous les chênes en bordure de leur habitat. Les mises bas ont lieu toutes les trois semaines et les porcelets sevrés à 7 semaines, là où la législation en bio en impose 6, pour une moyenne de 9,5 porcelets par truie. Tourteaux de soja, blé, orge, pois féverole, tournesol, luzerne… Une nourriture bio naturellement, venue en grande partie de la coopérative Cocebi, toute proche. Le mélange étant fabriqué directement par les deux éleveurs.
Pour l’heure, un projet de vente directe à la ferme est en voie d’achèvement.
Les chiffres 2013 de la coopérative Cirhyo
618 adhérents
61 085 truies détenues
1 208 000 porcs charcutiers produits (+ 12%)
404 082 porcelets sevrage
(+ 31%)
73 540 porcelets 25 kg (- 2%)
26 131 animaux de réforme
(+ 10%)
12 298 reproducteurs commercialisés (+ 13%)
240 000 porcs en filière non OGM (- 10%)
124 000 porcs en filière Label Rouge (+ 13%)
18 900 porcs en filière Bio
(+ 58%)