Cultures
La filière lin appelle le gouvernement au secours
Mobilisant plus de 6 000 exploitations agricoles en France, la filière de production et de transformation du lin tire le signal d’alarme devant l’arrêt des commandes provenant d’Asie, son principal débouché.

Lors des questions à l’Assemblée nationale au gouvernement le 21 juillet, Xavier Batut, député LREM de Seine-Maritime, a porté à Julien Denormandie le sujet de la chute des achats asiatiques de fibre de lin. « L’Asie a brutalement cessé ses commandes », a alerté le député, demandant au ministre de l’Agriculture quelles mesures il pourrait prendre. De fait, les commandes de l’Asie sont arrêtées, or ce continent représente 90 % du débouché du lin français (et l’Europe 10 %), confirme la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC). Le ministre a répondu sur les grandes lignes, en précisant qu’il faut « pousser la promotion du lin », montrant la cravate en lin qu’il avait mis ce jour. De nombreux députés ont écrit au Premier ministre, au ministre de l’Agriculture et au ministre de l’Économie pour les sensibiliser aux difficultés rencontrées par la filière et proposer des pistes de réflexions. Le 21 juillet, la CELC a également demandé aux députés de l’Assemblée nationale de porter symboliquement une écharpe en lin, afin de montrer leur soutien à cette filière. Parmi les 51 députés qui ont écrit sur les difficultés de la filière aux différents ministres concernés, figurent deux élus de Bourgogne Franche-Comté : Danielle Brulebois, députée de la 1re circonscription du Jura, et Didier Martin, son homologue de la 1re circonscription de Côte-d’Or. Selon la CELC, le lin est cultivé par 6 500 exploitations agricoles en France sur plus de 120 000 hectares.