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Charolais

La Fédération demande de la considération

Les éleveurs côte d’oriens, réunis en assemblée générale, veulent garder le moral malgré les difficultés du moment. Un appel est lancé aux Pouvoirs Publics.

Par Aurélien Genest
La Fédération demande de la considération
Les nouvelles ne sont pas bonnes d’un point de vue financier. Elles sont en revanche bien meilleures sur l’aspect sanitaire et les résultats en concours.

«Vraiment difficile et très pénible à vivre» résume Thierry Lechenault, le président de la Fédération charolaise. Au cours de l’assemblée générale du 3 octobre, le Côte d’Orien a indiqué qu’il était de plus en plus difficile de vivre de sa «passion» : «les cours à la production ne font que baisser alors que les prix à la consommation ne bougent pas... Où vont les marges  ? Je vous laisse deviner. Dans le même temps, les charges restent à des niveaux élevés. Il serait vraiment temps que notre profession soit enfin reconnue»

A quand la sortie de crise ? Thierry Lechenault est dans l’incapacité de donner la moindre date mais s’en réfère aux Pouvoirs Publics : «le jour où il feront le nécessaire pour reconnaître le travail des éleveurs, ça changera certainement. Il n’est pas normal qu’il y a ait autant d’importations de viandes bovines dans notre pays. Elles ont augmenté de 40 % l’an passé. C’est tout simplement inadmissible. Du côté des GMS, il serait bien qu’elles fassent quelque chose sur les marges».

 

Fiers de leurs bovins

«Il est urgent de faire quelque chose» insistent les membres de la Fédération charolaise présents au pôle agricole de Pouilly-en-Auxois. Ces derniers ne digèrent pas la dégringolade des cours des derniers mois. 

 

Rien ne résiste : ni les broutards, ni les jeunes bovins, ni les vaches et génisses grasses dans chaque catégorie. La baisse varie de 50 à 60 centimes d’euros/kg par rapport à l’an passé et entraîne une dépréciation comprise entre 200 et 300 euros par animal. 

 

Les contraintes administratives et les divers contrôles à répétition n’arrangent rien dans une année où les aléas climatiques ont de nouveau fait parler d’eux. «Nous n’allons pas baisser les bras pour autant» assure Thierry Lechenault, qui rappelle fièrement les derniers résultats obtenus à Cournon : «les éleveurs du département ont une fois encore brillé. Nous pouvons être fiers de nos bovins. Ils ne faut pas avoir peur de les montrer. Nous aurons l’occasion de le faire lors de nos portes-ouvertes de la fin du mois (probablement les 30 et 31 octobre)». L’aide génétique du Conseil général est à nouveau saluée : pas moins de 285 dossiers en ont bénéficié en 2013, pour un montant record de 114 000 euros.

 

Point sanitaire

L’autre satisfaction vient de la tuberculose bovine. «Une lumière se lève à l’horizon avec sa régression. Nous ne devons pas relâcher nos efforts, la la sortie du tunnel est en vue» note le président de la Fédération. «Seulement» dix cas ont été recensés dans le département lors de la dernière prophylaxie. Pascal Martens, le président du Groupement de défense sanitaire de Côte d’Or, est venu répondre aux questions des éleveurs lors de cette assemblée générale. Bonne nouvelle pour la prochaine prophylaxie qui débutera d’ici peu : si le protocole restera identique, les seuils de l’interféron ont été remontés et une baisse de 25% du nombre d’animaux abattus devrait être constatée.